jeudi 25 août 2011

LE "DROIT" DU TRAVAIL AU TOGO!

Togotex International SA est une Société d'Etat, crée pour transformer en tissu, le coton biologique cultivé au Togo. Elle est implantée à Datcha, commune voisine d’Atakpamé, avec un site secondaire à Kara et la Direction à Lomé.
Pour habiller les « animateurs » dansant en uniforme à la gloire du Président Eyadema, la société a été mise tellement à mal qu’elle a été obligé de mettre la clé sous le paillasson et de licencier autoritairement tous ses salariés.
Voici la lettre que m’adressent les syndicats…


Monsieur le Président de SURSAUT TOGO, Porte Parole du FRAC

Depuis le Vendredi 19 Août 2011 au matin, nous Syndicats à Togotex International SA, Société d'Etat, sont sous les menaces graves du Préfet de l’Ogou, pour avoir lancé un préavis de grève afin de réclamer nos 140 mois d'arriérés de salaires, nos droits de licenciement, les avantages connexes et la réouverture des usines textiles de Datcha et de Kara. Sous l’instigation de ses patrons, il menace de faire couler du sang.  Ce 23 Aout 2011 à 10H15 il nous a appelés pour nous rappeler l’ordre intimé d’interdiction formelle de toute marche. Il ajoute qu’il ne veut voir personne devant son bureau, et que toute tentative de désobéissance aura des conséquences graves pour nous. Nous nous confions à vous et  sollicitons votre soutien.

En effet, dans le processus de nos réclamations du paiement de nos arriérés de salaires, nos droits de licenciement et autres avantages connexes auprès du Gouvernement togolais, depuis plus d’une décennie,  nous avons lancé un préavis de grève portant marche syndicale et sit-in pour réclamer l’ouverture des négociations pour la satisfaction de nos revendications.

Objectifs de la marche syndicale pacifique et du sit-in :
- Les travailleurs et leurs familles n’ont pas de frais de transport pour pouvoir parvenir au bureau de leur employeur local, Monsieur le Préfet ;
- Les Syndicats sont épuisés par les démarches infructueuses qui ont duré dix ans auprès des autorités gouvernementales à Lomé ;
- Les travailleurs veulent adresser une déclaration à Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat et son Gouvernement, à travers le Préfet de l’Ogou, représentant local de l’Etat Togolais, leur employeur
- Les travailleurs et leurs familles attendront sur place une suite favorable du Chef de l’Etat et son Gouvernement séance tenante avant de se retirer.
Itinéraire de la marche : Datcha, Avètè, Agbonou, La poste centrale de la ville d’Atakpamé, Djama, Rond Point de Gnagna, Bureau du Préfet de l’Ogou.
Les Syndicats exigent sans délais :
1/ Le dépôt sans condition ni délai de la liste nominative du personnel de Togotex International SA (Datcha, Kara et Lomé) à l’usine de Datcha au nom des Syndicats par Monsieur AGO Tchao, Directeur Général ;
2/ L’ouverture des négociations sur les 6 points de revendications pendant la période de préavis, conformément à l’article 270 du Code du Travail du Togo, pour la satisfaction totale de tous les points de revendications, ci-après.
1/ 140 mois d’arriérés de salaires échus à fin Aout 2011, dont 17 de travail effectif et non négociables ;
2/ le préavis de licenciement ;
3/ les droits liés au licenciement ;
4/ paiement des congés ;
5/ des mesures d’accompagnement, dont nous réclamons pour six (6) ans pour licenciement abusif ;
6/ la réouverture des deux (2) unités de production (Datcha et Kara) pour diminuer le chômage des jeunes, dont les promesses de délai de trois ans annoncées dans le cadre du fameux « Dialogue social » est expiré le 11 mai 2009.
Au-delà, les Syndicats dénoncent :
a/ le lock-out et le dilatoire mortel dont les travailleurs et leurs familles sont victimes ; le détournement par Monsieur AGO Tchao, le Directeur de Togotex International SA, Société d’Etat et son administration avec l’ex-Ministre OSSEYI de l’Industrie, d’une somme de 220.000.000 (deux cent vingt millions) Francs CFA versée à l’Etat togolais par la société chinoise CHA Entreprise en Septembre 1999 pour le paiement des dettes dont les droits des travailleurs ; ainsi que le sabotage économique des usines de Datcha et de Kara et le pillage systématique de l’usine de Datcha pendant 10 ans.
b/ la dissimulation délibérée d’information en direction des Syndicats et de la Direction Générale du Travail et des Lois Sociales sur les listes nominatives détaillées relatives à la situation professionnelle du personnel de Togotex (Datcha, Kara et Lomé) par Monsieur AGO Tchao et son équipe. Avec les expériences du passé, les Syndicats soupçonnent le tripatouillage des ces listes par la Direction de Togotex pour mener des démarches parallèles auprès du Ministère des Finances pour son intérêt personnel et celui de son équipe.
c/ la violation flagrante des droits humains perpétrée contre les travailleurs de Togotex, créant ainsi plus de 124 morts (suicides ou pauvreté extrême) à cette date parmi les ouvriers (sans compter des centaines d’enfants et de veuves qui meurent dans nos familles), et des préjudices causés aux enfants et aux femmes dans les familles des pauvres travailleurs délibérément mis au chômage et soumis à la mort depuis 10 ans.
Voilà les informations que nous souhaitions vous donner afin d’obtenir de vous le soutien aux « oubliés de la République » que sont devenus les travailleurs de Togotex, leurs familles, les orphelins et les veuves des ouvriers décédés.
Nous voulons compter sur la disponibilité permanente pour le soutien à notre cause, de tous les syndicats d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie ainsi que sur tous les démocrates du monde libre.
ONT SIGNE LES SYNDICATS
SYNTIRT/CNTT SYLITTEXT/UNSIT SYLITIT/UGSL

mardi 9 août 2011

RICHE, L'AFRIQUE? PAUVRES AFRICAINS!

« Dans la corne de l’Afrique, Somalie, Ethiopie, Kenya… 2 millions de personnes sont menacée de famine et 500 000 enfants sont en danger immédiat de mort ! Aidez l’UNICEF. Donnez ! »
C’est le dernier message de l’UNICEF, destiné aux Blancs, à l’occident, pour venir en aide à l’Afrique.
 « Là-bas, comme ailleurs en Afrique, l’argument brandi par les usurpateurs du pouvoir reste le même : ce sont les Blancs, ces impérialistes, ces néocolonialistes, ces enfoirés, ces racistes, etc., qui veulent les évincer du pouvoir ! Les évincer afin d’accaparer les richesses nationales ! — Tiens, je ne savais pas que nos pays étaient si riches, au point de violemment susciter la convoitise de l’Occident vorace. Nos pays, riches ! Nos pays, ces Etats (souverains !) qui s’en vont pleurnicher souverainement et régulièrement auprès des institutions financières internationales pour avoir de l’aide ou pour pouvoir être reconnus PPTE (Pays pauvres très endettés !!!). En toute souveraineté ! En Afrique, on fait même la fête et des reportages télé sur le don de… quelques latrines offertes à nos populations par quelque ambassade généreuse !!! C’est cela la riche Afrique ! ». Ainsi parle Tiburce Koffi, intellectuel, écrivain et journaliste ivoirien... un grand Monsieur !
Et d’ajouter :
 « Non, je ne savais pas que l’Afrique noire était si prospère, cette Afrique-là des masses misérables flirtant quotidiennement avec le manque, l’insécurité permanente, la sous-alimentation, la sous-instruction, l’analphabétisme, la pauvreté et la mort indigne au bout de l’infâme horizon.
 Or donc, nos pays sont riches ! Mais dites-le moi donc, sombres dirigeants nègres qui maintenez vos peuples dans la misère offensante, pourquoi ne partagez-vous, comme il conviendrait que vous le fassiez, cette richesse, avec tous vos concitoyens? Carrosses, châteaux nègres et sécurité pour les uns (le grand chef, sa famille biologique, sa famille politique, sa tribu), misère et mort subite pour les autres (les intellectuels qui refusent la compromission, les jeunesses qui refusent l’embrigadement, la masse des sans-avenir… tout un troupeau de miséreux condamnés à brouter dans les pâturages désertiques de la débrouillardise !... Les richesses nationales !!! Mon œil ! Ridicule, tout cela… »
Eh oui, la dernière illustration du ridicule, ce sont ces images d’hommes, d’enfants et de femmes faméliques exposés à la télévision… Riche l’Afrique ? Pauvres Africains !
UN SCANDALE!