jeudi 25 avril 2013

Kofi Yamgnane : « L'Afrique est une bombe à retardement... » - Tréguier



lundi 22 avril 2013
Le théâtre de l'Arche était bien garni jeudi après midi pour la conférence de Kofi Yamgnane sur « L'Afrique et la démocratie ».
Témoignage
Plus de 200 auditeurs ont assisté jeudi après-midi au théâtre de l'Arche, à la conférence de Kofi Yamgnane, invité de l'Université du temps libre (UTL) pour parler de « L'Afrique et la démocratie ». Pendant plus d'une heure le brillant orateur a captivé son auditoire par son analyse, sans langue de bois, avec l'objectivité du vécu.
L'ancien Secrétaire d'État, conseiller régional et général, député du Finistère, candidat écarté aux présidentielles dans son pays natal, le Togo en 2010, dresse un état des lieux, certes pessimiste, mais réaliste, de la géopolitique Africaine. Des mots qui peuvent choquer.
« 45 % des Africains ont moins de 15 ans. Ce demi-milliard d'Africains est une bombe atomique à retardement. » D'emblée Kofi Yamgnane avoue, « c'est la première fois que j'aborde en conférence ce thème de la démocratie en Afrique. C'est beaucoup trop compliqué. Je vais vous parler de quelque chose qui n'existe pas. »
« Le pouvoir de tuer est devenu un droit... »
Dans l'assistance, les auditeurs qui ont séjourné en Afrique, savent que les propos du conférencier traduisent la réalité. « L'horizon de la démocratie est bouché. Il y a eu 82 coups d'État en Afrique, depuis l'indépendance de ces pays, il y a 50 ans. » La culture de la corruption est monnaie courante. « Vous ne pouvez rien obtenir en Afrique sans bakchich. » Quant aux politiques, « l'objectif est de rester au pouvoir à vie, par des élections truquées... »
Kofi Yamgnane va encore plus loin, « dans certains pays, le pouvoir de tuer est devenu un droit ». Anecdote terrible, vécue, à l'appui. Les militaires en prennent également pour leurs grades. « Ces militaires et milices du pouvoir, armés pour intimider, tuer dans la plus totale impunité, sont des prédateurs, liés, protégés par les gouvernements. » L'Église aussi n'est pas en état de grâce. « Les Églises, pourtant puissantes, sont incapables de montrer le chemin à la jeunesse. Les peuples Africains sont abandonnés à eux-mêmes. »
Le francotogolais accuse. « La France n'a jamais soutenu l'Afrique pour la lutte pour la démocratie. » Vient alors l'énumération des puissances mondiales qui grignotent le continent africain pour son économie d'extraction. Les États-Unis, la Chine, l'Inde, la Russie, le Brésil... La santé de la population, la scolarisation et la formation des jeunes sont à la même enseigne. « Tout part à vau-l'eau », souligne Kofi Yamgnane à plusieurs reprises.

dimanche 21 avril 2013

HONTE SUR LA «JUSTICE» TOGOLAISE!



Le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Dapaong, M. Abdoul Raouf Bagnah (lui-même fils de la région!), aidé du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. Hamadou Yacoubou Koumadjo, rejette la version fournie par la famille de la victime aux médias et faisant état d’un décès «consécutif à des coups reçus dans l’abdomen, au bas-ventre et sur la tête par Douti Sinalengue de la part des éléments des forces de sécurité le jour des événements à Dapaong» et tient à faire la mise au point suivante. « Il ressort des premiers éléments recueillis que tout comme ses camarades, l’élève Douti Sinalengue avait pris part aux mouvements de rue enregistrés dans la journée du lundi 15 avril dans la ville de Dapaong. Aux environs de 19 heures, il a été reçu en consultation à la clinique Saint-Luc de Dapaong où il s’était plaint de fatigue générale. Après examen et soins par un infirmier d’État, il a regagné le domicile parental le même jour. Toutefois dans la nuit, il s’est plaint également de douleurs abdominales. Le mardi 16 avril, il fut alors à nouveau évacué par ses parents au CHR de la ville pour une meilleure prise en charge où il est reçu aux environs de 13 heures », dit le juge qui ajoute: «ce jeune élève de 1ere A4 fut examiné au CHR de Dapaong par un chirurgien qui a décidé, après un rapide bilan, d’une intervention dans la même nuit. C’est en fin d’intervention que le patient a rendu l’âme sans pouvoir être réanimé. Il est formellement établi, selon les conclusions du médecin, que l’intéressé ne portait pas de traces quelconques de coups. Il s’agissait plutôt d’une contusion de l’abdomen ayant entraîné une péritonite aigüe généralisée par perforation de l’intestin grêle», dit sans sourciller, le Procureur. Alors que dans un procès-verbal dressé par la police, l'infirmier d’État qui a admis l’élève à la clinique Saint-Luc de Dapaong rapporte pourtant que le patient avait une « blessure au front » suite aux échauffourées du 15 avril...
Pendant le même temps, le Premier ministre Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu à la radio RFI, affirme: «C’est une grosse bavure que nous sommes en train d’examiner, nous n’avons pas compris pourquoi il n’y a d’abord pas eu des tirs de sommation par gaz lacrymogènes et ensuite pourquoi il y a eu un tir tendu qui a touché un élève ».
Devant un tel cafouillis des hautes instances de la «démocratie apaisée» de la République togolaise, deux questions me viennent à l'esprit:
  1. Le Togo est-il vraiment gouverné et par qui?
  2. Pourquoi le Procureur de la République, M. Abdoul Raouf Bagnah, aidé de son ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. Hamadou Yacoubou Koumadjo, dépêché sur place, n'affirme-t-il pas que le lycéen Douti Sinalengue s'est SUICIDÉ purement et simplement dans le but de soutenir le Petit Timonier, fils de son père?
Quelle honte sur notre pays!




mercredi 17 avril 2013

MORTS DE DAPAONG


La radicalisation du peuple togolais, qui n'hésite plus à opter pour la stratégie du désespoir dans sa lutte contre le pouvoir de Faure Gnassingbé, et dont il ne veut plus, est forcément inquiétante. Tout comme est inquiétante la dérive de certains éléments de l'armée, qui n'hésitent plus à ouvrir le feu sur des jeunes collégiens, de l'âge de leurs propres enfants, comme ce fut malheureusement le cas hier lundi à Dapaong.
Que se passe-t-il exactement sur la Terre de nos Aïeux? Qu'est-ce qui justifie cette crispation qui fait courir à notre beau pays un véritable danger d'implosion? Une grève d'enseignants est-elle illégitime dans une «démocratie apaisée»? Une manifestation d'écoliers, d'élèves et de lycéens pour demander le retour de leurs enseignants mérite-t-elle un tel déploiement de parachutistes pour «maintenir l'ordre»?
Voilà l'enchainement qui a abouti à deux morts violentes de victimes innocentes dont le jeune Sinandare Gouyano Anselme ainsi que plusieurs blessés...
Dans ce contexte dramatique, mes premières pensées vont aux parents des enfants assassinés sans raison. Le Mouvement populaire et patriotique Sursaut-Togo, ses militants, ses sympathisants, ses amis ainsi que son président présentent toutes leurs condoléances attristées aux familles éplorées et les assurent de leur soutien et de leur solidarité dans le drame épouvantable qui les frappe.
Le Mouvement populaire et patriotique Sursaut-Togo appelle le régime de Faure Gnassingbé à davantage de retenue car la violence qu'il a toujours utilisée pour se maintenir au pouvoir a fait assez de victimes depuis un demi-siècle de règne. Il est important aujourd'hui que le pouvoir mette fin à l'impunité en faisant toute la lumière autour de ce massacre et en punissant les coupables.
Le Mouvement populaire et patriotique Sursaut-Togo appelle l'opposition à prendre ses VRAIES responsabilités, son UNITÉ, il n'en est que temps, afin de préparer sereinement l'alternance politique qui nous tend les bras dès les prochaines échéances électorales
Pour Sursaut-Togo
Le Président
Kofi Yamgnane

jeudi 4 avril 2013

INDIGNITÉ POLITIQUE


Entre ses indemnités, les services qui lui sont rendus, le fonctionnement de l'Assemblée nationale...etc. un député togolais coûte 3 millions FCFA par mois au peuple togolais. Ils sont 81 députés en fonction et donc tout ça est facturé pour un montant de 3x81x12= 2916 millions c-à-d près de 3 milliards FCFA par an!
Si nous prenons conscience que depuis le 14 octobre 2012, ces députés sont devenus illégitimes puisque leur mandat a expiré, alors ils ont collectivement volé à la trésorerie de l'État pas moins de 1,2 milliard FCFA!
N'y a-t-il donc pas, de toute cette assemblée, un seul député pour dire: «...mon mandat a expiré depuis le 14 octobre 2012. Désormais je suis illégitime. Donc je démissionne...!»
La classe politique togolaise, dans son intégralité, est-elle digne de diriger ce pays et son peuple?