jeudi 28 juin 2018

Kofi Yamgnane appelle les togolais d’ici et d’ailleurs à un changement de comportement

Dans une déclaration intitulée « Gerry Taama : l’accueil indigne du Togo fait à Bruxelles », le président du parti Sursaut-Togo, Kofi Yamgnane (togolais de la diaspora) a exprimé son indignation devant la mésaventure dont a été victime le week-end dernier Gerry Taama, président du Nouvel engagement togolais (NET) à Bruxelles.
« Je tiens à dire ici mon indignation à propos de ces événements: le débat politique ne peut et ne doit pas donner lieu, sous aucun prétexte, à l’injure, à l’invective et encore moins à la violence physique. N’est-ce pas précisément ce que nous reprochons au pouvoir RPT/UNIR qui, à tout moment, sort ses soldats et ses milices contre des manifestants pacifiques aux mains nues ? Si nous voulons un changement, nous avons l’obligation de réellement et résolument changer nos propres comportements en même temps que d’exiger un changement de mode de gouvernement », écrivait-il.
En outre, il invite ses compatriotes à réfléchir par rapport à une de ses aspirations : « La démocratie que nous appelons de nos vœux doit être une démocratie de débats d’idées, pas d’échanges de bastonnades ». Pour Kofi Yamgnane, « il est hors de question de remplacer le débat démocratique argumenté, honnête, courtois, franc et tout empreint d’écoute et de tolérance, par les méthodes de voyous que nous dénonçons depuis si longtemps ».

mercredi 7 mars 2018

EN MATÈRE POLITIQUE, TÔT OU TARD, TOUTE COMPROMISSION SE PAIE !




"Les peuples, comme les hommes, finissent toujours par payer leurs compromissions politiques : avec des larmes parfois, avec du sang souvent, mais toujours dans la douleur », disait Norbert Zongo.
Deux illustres et malheureux exemples de l'heure peuvent être cités pour illustrer cette pensée : la RDC et le Togo .
Ces deux peuples, affligés et gémissant sous la férule de tyrans militaires, ont malheureusement leur part de responsabilité dans le drame qu'ils vivent.
En Afrique, toujours la compromission des peuples s'effectue à 3 niveaux :
Le 1er niveau
Il e
st constitué d'intellectuels opportunistes qui se servent de leurs connaissances livresques pour aider les dictateurs à donner un contour idéologique et politique à leur tyrannie... Le tyran peut voler, tuer, emprisonner, torturer... il sera défendu, intellectuellement réhabilité par des "cerveaux" au nom de leurs propres intérêts. Résultat : la plupart de ces intellectuels finissent par s'exiler, ou sont froidement exécutés ou "se suicident" en prison. Les plus heureux sont ceux qui sont dépouillés de leurs biens et de leurs privilèges avant d'être jetés en pâture au peuple... Le tyran ne connaît pas l'amitié longue et prospère...
Le 2ème niveau
Il e
st constitué par les opposants de circonstance. Ils se battent et entraînent des hommes sincères avec eux avant de rejoindre l'ennemi d'hier, avec armes et bagages, surtout avec la liste des opposants sincères. Résultat : ils bénéficient des grâces du tyran pendant quelque temps avant d'être éjectés, emprisonnés ou tués... Un dictateur n'a confiance en personne, surtout pas dans un ancien « opposant ».
Le 3ème niveau
Il e
st constitué des "indifférents". Les "pourvu que", la pure race des égoïstes myopes : pourvu que mon salaire tombe ! Pourvu que je n'aie pas d'ennuis ! Pourvu que rien n'arrive à ma famille...etc. Comme me le disait un brave ami togolais dans les années 1980 : "...pourvu que les bateaux continuent d'arriver au port ! Eyadema peut faire ce qu'il veut. On le laisse avec DIEU" - Notre ami est actuellement réfugié à Cotonou et les bateaux mouillent toujours au large de Lomé.

Morale de l'histoire : personne n'échappe à une dictature lorsqu'elle s'installe dans un pays.
Comme le dit la sagesse populaire, chaque peuple a le régime qu'il mérite. Et chaque compromission avec une dictature est toujours payée toujours cash et toujours au prix fort. La règle ne souffre pas d'exception.

Norbert ZONGO, « Le sens d'un combat » , in L'Indépendant du 03 Juin 1993

dimanche 14 janvier 2018

PAYS DE MERDE ou DIRIGEANTS DE MERDE?


Est-ce vraiment complètement faux, ce qu'a dit Donald Trump, concernant certains pays africains ou plutôt certains dirigeants africains ?
Faut-il alors s'en offusquer ?
Quand quelqu'un te dit que ton pays est "un pays de merde", ce n'est pas en affirmant le contraire où en protestant par des tweets que tu lui feras changer d'opinion ! Il faut plutôt faire en sorte qu'on ne soit pas perçu comme des pays merde. N'est-ce pas ce qu'ont fait les pays asiatiques sans trop de tapage ? N'est-ce pas ce que n'ont pas fait les pays africains ?
On ne peut certes pas encourager Trump dans ses propos racistes et irrévérencieux, mais : Comment peut-on qualifier un pays dont les dirigeants ne se soignent pas eux-mêmes dans leur propre pays et ne font pas scolariser leurs propres enfants dans leur propre pays ? Comment peut-on qualifier un pays dont les dirigeants règnent sur des citoyens qui vivent dans la peur et la faim volontairement planifiées, alors qu'eux-mêmes vivent dans le luxe avec l'argent du contribuable et avec les richesses du pays ?
Comment peut-on qualifier un pays dont les citoyens, les jeunes surtout, sont obligés de fuir leur propre terre de naissance pour aller chercher leur survie dans d'autres pays, parce qu'il n'y a plus d'espoir dans leur propre pays dont ils fuient la misère, le népotisme, les injustices, le règne des médiocres violents et le tribalisme, le clientélisme et qui n'attribuent les emplois qu'aux gens d'un clan où d'une communauté ?
Comment peut-on qualifier un pays où les paysans n'ont aucune possibilité d'avoir une mutuelle de santé et ne perçoivent aucune pension de retraite quand ils ne sont plus capables de travailler dans des champs, alors même qu'ils ont passé toute leur vie à trimer pour enrichir leurs dirigeants ?
Comment qualifier des pays où la pollution ne fait même pas partie des préoccupations publiques des dirigeants qui n'ont aucune politique de prévention pour éviter que les populations ne meurent ou ne soient malades du fait des eaux usées, des ordures ou de la pollution de l'air ?
Comment peut-on qualifier des pays où le droit à la vie des citoyens est le dernier des soucis des dirigeants et où quand un citoyen n'a pas de travail parce que les dirigeants ne font rien pour créer ou encourager la création d'emplois, ce citoyen est laissé à la merci de la nature et peut crever de faim sans assistance de l'État ?
Comment peut-on qualifier des pays où les richesses sont toutes accaparées par une minorité clanique et mafieuse au détriment de la majorité ?
Comment peut-on qualifier un pays où la justice épargne les plus violents et les plus riches et ne s'attaque qu'aux plus faibles, aux innocents et aux plus pauvres ?
Trump est peut-être mal placé pour le dire, mais moi j'appelle ça des pays de merde ou plutôt des dirigeants de merde, car c'est la merde qu'on fuit pour aller voir ailleurs si la vie n'est pas meilleure !
Si nous autres Africains ne voulons pas qu'on nous qualifie ou qu'on nous regarde comme des pays de merde, c'est à nous de travailler et d'agir pour imposer un autre regard nous concernant. Agissons pour sortir de la merde au lieu de faire des tapages et bavardages alors qu'on a réellement les deux pieds dans la merde.
Ces propos de Trump sont adressés aux dirigeants africains qui volent l'argent de leur pays pour aller vivre en Europe ou dans les hôtels luxueux chez les Blancs, en croyant que ces derniers ont un regard différent sur eux, parce qu'ils mènent une vie de luxe chez les occidentaux. Les propos de Trump ne viennent que rappeler à ces dirigeants africains qui sucent le sang des leurs, que le regard qu'on porte sur des individus membres d'un peuple ou d'une race, n'est pas lié à la richesse individuelle de quelques individus, mais bien plutôt à la façon dont vit tout le peuple ou toute la race dont on provient . Quelles que soient vos richesses que vous étalez et quel que soit votre niveau intellectuel personnel, vous serez toujours perçu comme de la merde, si vous provenez d'un pays de merde où il n'existe pas le respect des droits de l'homme, pas de liberté d'expression, où les gens meurent de faim et d'absence de soins, un pays où l'éducation est au rabais et ne sert à rien, où les filles et les fils du pays sont incapables de prendre la moindre initiative pour permettre de satisfaire les besoins élémentaires de la population !
Un sage africain du nom de Soyenka Wole disait : "le tigre ne crie pas sa tigritude, il saute sur sa proie et la dévore ". Quand quelqu'un vous regarde comme de la merde , ça ne sert à rien de crier que vous n'êtes pas de la merde ! Arrêtez de bavarder et agissez dans le sens de démontrer le contraire de la représentation mentale qu'il se fait de vous.


Docteur DOUMBIA Major



samedi 13 janvier 2018

FAURE GNASSINGBÉ: UNE DIPLOMATIE "DE MERDE"


Faure : un vote incompréhensible
Lors de leur Assemblée Générale à New York, les Nations Unies ont adopté un texte condamnant la décision unilatérale du Président des États-Unis, Donald TRUMP, de proclamer unilatéralement la ville de Jérusalem capitale de l'État hébreu, au détriment de Tel-Aviv.
Toutes les grandes puissances ont voté contre cette décision va-t-en guerre de Trump. Tous les pays africains, à l'exception du Togo et du Soudan du Sud qui ont suivi Trump, se sont abstenus, comprenant que cette affaire ne pouvait pas être la leur et qu'en tout état de cause, il valait bien mieux pour eux, de refuser tout alignement.
Faut-il rappeler que le projet de sommet Israel/Afrique, prévu au mois d'octobre 2017 à Lomé a fait long feu parce que tous les pays musulmans d'Afrique l'ont boudé puis dénoncé ? Pourquoi Faure Gnassingbé sent-il le besoin à tout prix d'isoler le Togo ?

Pour Faure : une petite leçon d'histoire
Du temps de la guerre froide entre les pays de l'Est, alignés sur l'URSS, et les pays de l'Ouest, alignés su les États-Unis, une troisième voie avait été trouvée à Bandoung, animée par Nehru, Nasser, Bourguiba, Tito... la voie dite des «  non-alignés » à laquelle avait alors adhéré le Togo de Sylvanus Olympio. C'était la voie de la saine neutralité, la voie de la sagesse. C'est aussi la voie qu'ont choisi de suivre les Chefs d'États de la CEDEAO que préside un certain.... Faure Gnassingbé qui tourne ainsi le dos à l'organisation régionale et qui devrait en être immédiatement démissionné ! Ce désaveu de faure Gnassingbé par ses pairs est d'autant plus justifié et urgent que la président togolais est un irresponsable récidiviste : n'est-ce pas lui qui s'est déjà opposé, avec le gambien Jammey aujourd'hui en fuite, à la règle des 2 mandats maximum proposée par le Président Macky Sall alors président de la CEDEAO ?

Faure : un va-t-en guerre...sans moyens
Un proverbe africain dit : « ...lorsque 2 éléphants se battent, c'est l'herbe qui meurt ».
En votant comme ils l'ont fait, le Président Faure Gnassingbé et son mini-ministre Dussey ont décidé de faire de notre pays l'herbe qui sera piétinée et écrasée dans la bataille que Trump a décidé de livrer aux Palestiniens via l'État d'Israel. Le Président Faure Gnassingbé serait-il devenu, lui aussi, un va-t-en guerre ? Avec quels moyens ?

Faure : la trahison
Qu'est-ce qui a bien pu justifier cette décision du gouvernement togolais qui trahit le vote majoritaire des responsables de la CEDEAO et qui est si grave de conséquences pour la paix du monde?
Au vu d'une telle diplomatie « de merde », que peut bien attendre Faure d'un raciste avéré comme Trump qui dit publiquement que les pays africains, dont le Togo, sont « des pays de merde » ?
Quel bénéfice le Togo compte-t-il tirer d'un comportement aussi immature, inculte et irresponsable de son Président ?
Que gagne le peuple togolais en échange d'un alignement aussi imbécile qu'irréfléchi ?
Rien, absolument rien, sinon l'inimitié bien compréhensible non seulement du Peuple palestinien, mais encore de tous les peuples arabes de ce Moyen-Orient en recherche de paix avec le voisin israélien !

Faure : carton rouge !
En réalité, il existe une raison à cette décision : c'est le bénéfice personnel que tire Faure Gnassingbé et pour lequel il a sacrifié les intérêts de notre pays ! En effet, comme vous ne le savez peut-être pas, le Président Faure Gnassingbé a consacré 108 milliards et 870 millions de FCFA à sa protection personnelle ! Savez-vous quel est le pays qui a empoché cet argent pour installer la sécurité autour du Président, autour de ses nombreux palais disséminés à travers le Togo et son appartement parisien acquis lors de son séjour pour la COP21 ? Israel et ses services secrets qui ont également la maîtrise de la formation et de l'encadrement du groupe des militaires togolais spécialement créé pour cela !
Oui, 108 870 000 000 CFA pour la sécurité d'un seul homme ! Oui une somme équivalant à plus de 10% du budget annuel togolais ! Oui dans un pays dont la dette avoisine les 70% de son PIB ! Oui dans ce pays où la plupart des habitants ne savent pas comment nourrir leurs familles en se levant le matin de tous les jours que Dieu fait !
Voilà les raisons du carton rouge que je brandis devant Faure Gnassingbé, pour lui signifier qu'il est temps qu'il s'en aille du pouvoir : d'ailleurs, le peuple togolais n'est-il pas dans la rue depuis 4 longs mois pour ce seul objectif ?


FAURE, DÉMISSION IMMÉDIATE !

samedi 6 janvier 2018

VOEUX 2018 À MES COMPATRIOTES TOGOLAIS

Mes chers compatriotes,
Tout d'abord, je voudrais m'incliner devant la dépouille de tous ceux qui sont tombés sous les balles des militaires togolais depuis si longtemps et encore ces derniers mois pour que vive libre le Togo. Je m'associe à la douleur et à la peine de leurs familles, de leurs amis, de leurs proches.
Je veux également souhaiter un rétablissement aussi prompt que possible à tous les blessés dans leur chair comme dans leurs cœurs. Enfin je demande au gouvernement la libération immédiate de tous les manifestants injustement emprisonnés pour simplement avoir réclamé pacifiquement leurs droits, ainsi que la libération immédiate de tous les détenus politiques et de tous les innocents jetés sans raison dans les geôles gouvernementales.
Je veux que toutes ces victimes sachent que leurs sacrifices ne sont pas vains et que le jour venu, la Nation tout entière leur rendra les honneurs à la hauteur de leur courage et de leur abnégation.
Je profite de ces vœux pour remercier tous ceux qui, nationaux ou étrangers, de près ou de loin, se sont engagés dans les diverses tentatives de normalisation de la situation du Togo.
Mes chers compatriotes,
Vous avez décidé de faire de la fin de l'année 2017, un moment fort de la reconquête de vos droits bafoués depuis plus de 50 ans : droit à la dignité, droit à la liberté, droit à la sécurité, droit à l'éducation, droit à la santé, droit au travail...en un mot, droit à la démocratie.
Le gouvernement qui n'a jamais été capable d'accomplir son devoir minimal, c'est-à-dire vous protéger, vous soigner et vous éduquer, a choisi de continuer dans la voie de l'autisme politique. C'est en réponse à ce mépris du prince de Pya que vous êtes sortis en masse dans la rue, de Cinkassé à Lomé, en vous mobilisant à travers tout le pays : Dapaong, Mango, Kara, Guérin-Kouka, Bassar, Bafilo, Sokodé, Tchamba, Atakpamé, Kpalimé...etc. La dictature a répondu comme elle sait toujours le faire, par une violence inouïe faisant des morts, des blessés, des disparus, des exilés...par centaines.
Cette confrontation, ce n'est pas vous qui l'avez souhaitée, c'est le régime dictatorial de Faure Gnassingbé qui l'a voulue.
En décidant de transformer les forces armées et de sécurité en une milice taillable et corvéable à merci et exclusivement dédiée à sa sécurité personnelle, en choisissant de détourner tous les biens du pays pour assouvir l'inétanchable soif de tous les prédateurs qui l'entourent, en privatisant l'État, en privatisant toutes les ressources du pays et tous les biens nationaux, en vous prenant tout jusqu'à votre dignité, il vous a obligés à entrer en lutte. C'est une lutte juste, légale et légitime : c'est pourquoi vous avez le soutien de vos diasporas et de tous les peuples pacifiques du monde.
Je vous le dis : vous n'avez jamais été aussi proches de la lumière de la liberté. Alors ne lâchez rien.
Pour cette nouvelle année, je vous souhaite encore davantage de courage et de lucidité : se défendre contre les forces de désordre qui vous tabassent comme des animaux n'est pas un acte de rébellion, c'est un acte de résistance, un réflexe de survie ! Choisissez de vivre, vivre libres !
Toutes les provocations de Faure Gnassingbé, y compris celles lancées lors ses derniers « vœux » ne sont que gesticulations quand il parle de dialogue et d'élections. Parlons-en : en votre nom, l'opposition unie a annoncé qu'elle est prête à aller au dialogue que les différents médiateurs recommandent. Elle porte pour cela vos deux seules exigences : la libération préalable de tous les manifestants arrêtés et jetés en prison ; la discussion concernant les modalités de départ de Faure ! Pour ce qui est des élections, Faure Gnassingbé est mal placé pour en parler, compte tenu de ses habitudes de fraude et de vol. Après son départ, c'est nous qui organiserons des élections libres et transparentes. Pour ce qui le concerne, dès cette année, il doit quitter le pouvoir ! Il va quitter le pouvoir ! Il le sait !
À tous les Togolais et toutes les Togolaises, je souhaite
Une excellente année !
Un courage renouvelé !
Une solidarité sans faille !
La paix intérieure pour chacun et chacune d'entre vous !
La liberté est désormais à portée de main ! Ne lâchez rien !
Vive la République !

Vive le Togo !