samedi 27 décembre 2014

Pour une société de justice et de paix dès 2015


Nous savons tous dans quel état de déshérence se trouve notre pays, de plus en plus mal gouverné depuis 1967 par la même famille. Nous savons les injustices et la violence avec lesquelles il est géré.
Après avoir parcouru l'ensemble du pays ainsi que la plupart des villages depuis 2008, j'ai noté avec un certain désarroi la défiance du peuple togolais autant envers le pouvoir qu'envers le cartel des oppositions traditionnelles.
Je fais l'accablant constat que ce n'est pas de déficit de confiance qu'il faut parler mais de manque total de confiance et même de défiance, parce que les Togolais souffrent d'abord de l'incompétence du pouvoir mais aussi de l'incapacité de l'opposition à construire une stratégie dans l'unité pour leur montrer le chemin du changement !
On a rarement vu une telle situation : le peuple ne mérite pas d'être gouverné par ce pouvoir et en même temps, l'opposition classique ne mérite pas ce peuple...
Que de déceptions, de frustrations, d'espoirs trahis, de désillusions...
C'est la raison pour laquelle tous les Togolais ont un devoir sacré envers ce peuple : dénoncer ce pouvoir sans foi ni loi et participer à l'émergence d'une stratégie pour y mettre fin.
Pour ce qui me concerne, j'ai déjà démontré que je suis parfaitement inscrit dans cette logique et c'est ce qui m'a conduit à choisir de battre campagne pour le candidat de l'UFC , Jean-Pierre Fabre, en 2010, alors que j'étais sollicité de toutes parts ! Allons-nous recommencer la même expérience pour aboutir au même résultat ?
La réponse est évidente, c'est NON ! Le changement est aussi impérieux au niveau de l'État qu'au niveau de l'opposition ! Je suis le candidat de ce double changement, le candidat qui dérange : ce qui peut expliquer les dures épreuves que je subis en ce moment dans mon pays d'adoption.
Pendant mes 30 ans de carrière politique, pendant y compris les périodes les plus troublées par « les affaires », jamais ni ma probité, ni mon honnêteté, ni mon honneur n'ont été mis en cause, ni par mes administrés, ni par mes amis, ni par mes adversaires politiques.
Comment ne pas m'étonner de la concomitance de ma candidature à l'élection présidentielle au Togo en mars 2015 et l'intrusion d'une affaire aussi rocambolesque, juste 5 mois avant ?
Comment ne pas penser à « un coup monté », à « un piège tendu » pour atteindre mon honneur et tenter ainsi de me discréditer aux yeux des très nombreux Togolais qui m'ont déjà rejoint et de ceux qui se préparent à le faire ?
Faut-il réellement croire que je dérange tant, que je fais si peur qu'il faut m'abattre pour laisser place nette à ceux, hommes politiques et hommes d'affaires véreux, qui ont l'habitude de tricher, de voler, de frauder, de détourner, de corrompre...pour piller impunément l'Afrique ?
Oui dans ma carrière politique, j'ai aidé des milliers de mes concitoyens et d'étrangers(Africains, Américains, Asiatiques...) en difficulté : visas, sans-papiers, adoptions, travail, logement, asile politique, sans-droits, sans-voix, ...etc. Mais jamais au grand jamais je n'ai demandé aucune contre-partie d'aucune nature à qui que ce soit ! Jamais au grand jamais je n'ai demandé à aucune administration de poser un acte illégal ! Décidément, comme disait l'autre : « on voit davantage la paille dans l'oeil de son ennemi que la poutre dans son propre oeil ».
J'ai déjà eu l'occasion de dire, c'était sur la radio RFI, que le RPT est passé maître dans l'utilisation des leurres et autres fumigènes semés sur sa route dans le seul but d'égarer l'opposition, le peuple togolais et la communauté internationale et les conduire sur des voies sans issue !
En effet les questions essentielles sur lesquelles tous les Togolais attendent des réponses claires depuis des années, ont été ensevelies par le pouvoir et donc réputées oubliées par l'opposition.
1- la question de la sécurité des citoyens : pourquoi les marchés de Kara et Lomé ont-ils été incendiés ?
2- la question de la violence politique, de l'arbitraire et de l'impunité : pour quelle cause 2 jeunes lycéens sont-ils morts récemment à Dapaong ?
3- la question du rôle de l'armée : le pouvoir politique au Togo est-il militaire ou civil ?
4- la question de la démocratie (libertés collectives et individuelles ; création de collectivités élues au suffrage universel ; reconnaissance de la citoyenneté à la diaspora, première Région du Togo ; justice républicaine...)
5- la question de la gestion économique du pays et de la juste redistribution des produits ressources nationales
6- la question du développement (école, santé, sécurité sociale, infrastructures, agriculture, pêche...)
...comme vous voyez, tout cela est "passé à l'as" sans que plus personne ne soit choqué, ni les institutions religieuses, ni la Communauté internationale, ni surtout l'opposition togolaise... Comment expliquer qu'un parlement « fonctionne » depuis juillet 2013 et que c'est seulement maintenant, à la veille de l'échéance présidentielle, que l'opposition poursuit le dernier hochet brandi à son intention par le pouvoir pour tenter de faire « oublier » le vrai combat ? Même si je pense que M. Gogué a eu le mérite de prendre l'initiative de cette proposition de loi qui aurait pu avoir vu le jour depuis plus d'un an, je ne m'explique pas un tel « retard à l'allumage ».
Pour construire une société de justice et de paix dès 2015 en lieu et place de cette société de peur et de violence, le peuple togolais peut compter sur SURSAUT et ses valeurs.



vendredi 26 décembre 2014

LA PARESSE DES INTELLECTUELS AFRICAINS...

Dans mon dernier ouvrage: "Afrique introuvable démocratie"(Éditions Dialogues), je me suis plains de ces "intellectuels" africains, incapables, de nous montrer le chemin vers une démocratie africaine authentique, conforme à nos civilisations et à nos cultures, susceptible d'apporter une contribution africaine au projet du "vivre-ensemble-demain" entre les hommes.
Par paresse, ils ne proposent rien! Par jalousie, ils critiquent tout Africain qui, par son mérite, tente de tirer par le haut tous ses frères et soeurs d'Afrique et d'ailleurs. Par manque d'authenticité et par mimétisme, ils nous livrent des "thèses" sur Kant ou sur Appolinaire!
Je livre à votre jugement cette tribune parue dans Mediapart

Tribune: Alain Mabanckou écrit-il pour les blancs?
L’auteur de cette tribune, Raoul Nkuitchou Nkouatchet, «se dit déçu par la dernière publication de l’écrivain congolais. Il dénonce une œuvre de complaisance qui, selon lui, fleure bon le déni d'identité», et d'ajouter:
«...dès qu’un Franco-Africain écrit dans le style «je suis intéressé personnellement au destin français», il est sûr de faire un tabac dans l’Hexagone. Mais ce succès est très précaire. Il suffit d’aller le demander à Kofi Yamgnane, ou même déjà à Rama Yade! Pourtant que ne sont-ils prêts à fournir comme effort pour se faire accepter! Alain Mabanckou dit comment sa «conception de l’identité dépasse de très loin les notions de territoire et de sang.»
Que l'auteur juge l'oeuvre de Mabanckou avec ses yeux de «critique philosophico-littéraire», c'est son droit le plus strict, même si je pense qu'il manque d'un peu de recul, mais de là à aller faire des amalgames foireux avec Rama Yade et Kofi Yamgnane, voilà qui frise la malhonnêteté intellectuelle, puisque de surcroît il se prend pour un intellectuel...
Je m'élève contre tous ces Africains, faux intellectuels mais vrais jaloux, qui passent leur temps à tenter de dénigrer continuellement ceux parmi nous, qui réussissent, peu ou prou, à s'engager pour contribuer à un peu de respect pour les Africains.
Monsieur, Raoul Nkuitchou Nkouatchet, je vous dénie le droit de vous croire plus authentique Africain que Rama Yade ou Kofi Yamgnane qui, eux, contrairement à vous, portent fièrement des prénoms authentiquement africains!

Oui, marre des faux intellectuels africains!

lundi 1 décembre 2014

CONJUGUER LE TEMPS…

Hier, c'est l'Histoire
Demain, c'est le Mystère
Aujourd'hui est un Don…ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle  PRÉSENT.

vendredi 14 novembre 2014

sursauttogo: BLAISE COMPAORÉ : UNE FIN INATTENDUE...

sursauttogo: BLAISE COMPAORÉ : UNE FIN INATTENDUE...: Pour l'avoir souvent rencontré et pour avoir beaucoup discuté avec lui, je connais bien le Président Compaoré, un homme sensible e...

BLAISE COMPAORÉ : UNE FIN INATTENDUE...



Pour l'avoir souvent rencontré et pour avoir beaucoup discuté avec lui, je connais bien le Président Compaoré, un homme sensible et sensé. On peut lui reprocher les circonstances dans lesquelles il est arrivé au pouvoir en 1987. Pour autant, je suis témoin des réalisations qu'il a faites pour le pays considéré comme le plus pauvre du monde de cette même année.
Je sais qu'il a eu pour son pays une vision claire des priorités: nourrir le peuple burkinabé, le soigner, l'instruire, le protéger… J'ai pu voir, par exemple, les nombreuses constructions de plans d'eau pour l'alimentation en eau potable et pour l'irrigation des cultures en toutes saisons, y compris même la culture des fraises de Plougastel; j'ai pu constater ses efforts en matière d'alphabétisation, de généralisation des centres primaires de soins, de constructions d'infrastructures de transports, de production et de distribution d'énergie électrique…
Il s'est sans doute surestimé en pensant que lui SEUL pouvait conduire le Burkina jusqu'à son émergence: faute fatale pour le peuple burkinabé et pour lui-même. Je le regrette.
Cela ne doit rien enlever aux mérites d'un des plus grands négociateurs africains pour la paix sur le continent. N'a-t-il pas eu, en outre, la sagesse de se retirer assez tôt pour éviter à son peuple un trop grand bain de sang ?

Reconnaissons-lui cette clairvoyance et...laissons le dernier jugement à l'Histoire.

samedi 20 septembre 2014

LE TOGO ENTRE ESPOIR ET RÉSIGNATION




En mars 2015, le peuple togolais sera appelé aux urnes pour un scrutin présidentiel de tous les dangers, tous les espoirs, toutes les incertitudes.
Le Président sortant, Faure Gnassingbé, est depuis longtemps dans les starting-blocks : tous les éléments indispensables à la fraude sont en place : une CENI et une Cour Constitutionnelle renouvelées et plus que jamais assujettis au prince de Pya, une institution militaire antirépublicaine soumise et prête à tout, la centralisation de toutes les recettes pour faciliter encore davantage la prédation par la famille Gnassingbé via la création d'un Office Togolais des Recettes(OTR), la constitution dans la plus grande opacité de la liste électorale, interdiction de tout regard tant de l'opposition interne que des observateurs étrangers sur l'ensemble des préparatifs (l'envoyé de l'Union Européenne vient d'être viré pour cause de trop de curiosité)... etc. Pourtant, si Faure Gnassingbé devait se maintenir au pouvoir, ce serait dramatique pour tous les Togolais... Mais comment l'éviter, vu l'incompréhensible émiettement de l'opposition traditionnelle !
C'est dans cette ambiance lourde que je suis arrivé à Lomé depuis quelques semaines. Nous avons repris la mobilisation de nos militants de plus en plus nombreux et plus décidés que jamais d'imposer l'alternance en travaillant au rassemblement de tous les Togolais, de l'intérieur comme de l'étranger.

Tous les démocrates et humanistes qui veulent aider le peuple togolais à construire un Togo de liberté et de dignité sont les bienvenus, car nous avons besoin d'aide sous toutes les formes : matérielle, politique ou financière.

Vos messages sont attendus sur nos contacts dans les réseaux sociaux : facebook, twitter, google+ ou linked-in.  

samedi 23 août 2014

KOFI TOUTOUTOU: INSOMNIE DU POUVOIR TOGOLAIS!

En réaction à la remise de ma dernière décoration(Commandeur dans l'Ordre national de la Légion d'Honneur), le gouvernement togolais déclare : « ...Kofi Yamgnane, français jusqu'au bout des ongles... ». C'est sa façon à lui de conjurer le sort qui est censé m'empêcher de croiser le fer aux présidentielles togolaises de 2015.
Oui, Français et fier de l'être, mais aussi Togolais par mon placenta enterré en terre togolaise et fier de l'être.

Vu comme un épouvantail par le pouvoir togolais, qui est exactement Kofi Yamgnane : un Héros ? un Mythe ? un Sage ? 

samedi 26 juillet 2014

DISCOURS DE KARA

Kara, le 5 mars 2014

Mes chers compatriotes, chers amis,
Je vous remercie de votre accueil. J'ai bien compris vos inquiétudes et je sais ce que vous attendez de moi.
Je veux simplement vous dire l'honneur que je ressens ici aujourd'hui parmi vous, mais aussi le poids de la responsabilité que je mesure.
Je veux vous dire aussi que je n'ai aucun contentieux personnel avec le Président de la République, ni avec aucun membre de son gouvernement.
Je veux vous dire enfin que je n'ai aucune animosité particulière vis-à-vis de notre armée qui ne fait que ce que le pouvoir politique lui commande de faire.
Je connais vos souffrances, mais laissez-moi vous dire ceci :
Depuis l’oppression coloniale jusqu'à ce jour, la violence politique, l’étouffement des libertés, l’exclusion et la peur ont toujours caractérisé la culture politique au Togo. Leurs effets combinés ont engendré des ressentiments, des frustrations, des haines et des divisions qui se sont consolidés au fil des ans. Ces facteurs de déconstruction et de désunion ont produit à leur tour de profonds clivages à connotations tribalistes, ethno centristes et régionalistes largement politisés en théorie comme dans la pratique.
Dans notre pays, et vous le savez mieux que moi, l’engagement politique se ramène à s’opposer aux autres, c'est une posture générale ; c’est une mode. Certes, toute option politique tire sa justification de son originalité, de son caractère d’alternative par rapport à d’autres propositions. Mais au Togo, tel n’est pas le cas. Qui peut nous dire de façon convaincante, en théorie comme en pratique, ce qui différencie fondamentalement les principales formations politiques en lice, y compris le RPT/UNIR ?
Au vu de tous ces éléments, ce que je vous propose très précisément, c'est plus qu'une alternance, c'est une alternative.
Tous les acteurs politiques qui se battent à la haine et à la mort prétendent paradoxalement poursuivre les mêmes buts politiques : la démocratie, la justice sociale, l’État de droit...etc. Si tel était véritablement le cas, pourquoi depuis 50 ans qu'il est au pouvoir, le RPT/UNIR en soit encore à faire semblant de rechercher l'apaisement, après avoir introduit l'injustice, la haine et la violence? Si tel était véritablement le cas, pourquoi l’opposition togolaise se montrerait-t-elle alors si incapable de constituer un front patriotique face au RPT/UNIR ? L'histoire nous montre que toutes les alliances et coalitions connues jusqu'à ce jour ont été et sont encore de purs marchés de dupes, truffés de mensonges, de roublardises et de traîtrises !
La raison de cette culture politique atypique, de mimique et de contre valeurs, est à trouver dans les ambitions égocentriques des élites. C’est à cette culture politique de "facilité" et de superficialité criminelle que doit s’attaquer notre engagement politique, pour les dénoncer et poser de nouveaux paradigmes porteurs d’espérance et de progrès.
Je répète, nous ne nous opposons à personne dans la forme, nous avons un projet sociétal fondateur à partager et à réaliser avec le peuple togolais : il est notre seul digne interlocuteur.
Toutes ces vérités, je sais qu'il ne faut pas les dire : les leaders togolais n'admettent d'entendre aucune critique qu'ils considèrent toujours comme iconoclaste, voire comme un anathème. Ici, c'est le règne incontesté de la culture de la pensée unique !
Or la responsabilité politique au Togo comme partout ailleurs, exige des valeurs cardinales que nous avons depuis longtemps abandonnées : l’humilité, le courage, le sens de la justice, de la responsabilité et du sacrifice, l’esprit créatif, l’empathie, la générosité et la compassion, l’esprit de tolérance et de paix, et par-dessus tout, au regard du contexte, l’amour de la patrie.
Après vous avoir exposé mon engagement, c'est-à-dire ses raisons, ses méthodes, et ses objectifs, je demande à chacun et à chacune d'entre vous de vous engager derrière moi, afin de participer, chacun avec ses moyens, à la construction de cette société nouvelle que nous appelons de nos vœux, à l'unisson.
A. Tout d'abord, les raisons de mon engagement: l’appel du devoir!
Face à cet état des lieux, tout Togolais sincère et altruiste, doit s’engager aux côtés du peuple togolais pour l'édification d'une société d’ESPOIR, c’est-à-dire une société de liberté, de justice, de solidarité et de paix.
Je suis togolais et ne peux donc me dérober à votre appel qui est pour moi un DEVOIR SACRÉ.

B. Ensuite, la méthode de mon engagement: rassembler!
Notre méthode naturelle découle de notre vocation: rassembler toutes les Togolaises et tous les Togolais qui ont perdu une part de leur dignité, de leur fierté, de leur honneur, de leur identité.
Pascal disait: «l’homme est un néant, capable de Dieu». Par Dieu, il faut entendre: responsabilité personnelle, éveil de conscience, raison, amour, libre choix. C’est à cette part de «Dieu» en chaque Togolais que nous nous adressons pour lui demander de nous rejoindre pour reconquérir avec nous sa part d’honneur perdu, de dignité bafouée, de fierté avalée, d’identité volée. Qu’ils soient militants d’une ONG ou non, qu’ils soient croyants ou pas, qu’ils appartiennent ou non à un parti politique, qu’ils soient militaires, gendarmes, policiers ou civils, qu’ils soient étudiants ou syndicalistes, qu’ils soient jeunes ou non, hommes ou femmes, qu’ils soient originaires du Nord ou du Sud…. tous les Togolais sont invités à nous rejoindre. Nous avons besoin de tous les Togolais et de chaque Togolais.

C. Les moyens de mon engagement
Je veux prioritairement m’appuyer sur notre Mouvement SURSAUT qui a donné des gages de fidélité au peuple togolais, de sa capacité de rassembleur de la Diaspora hier et qui est capable de fédérer tous les Togolais aujourd’hui pour demain.
SURSAUT n’est pas un parti politique au sens commun : il est plutôt un Mouvement patriotique populaire, né du refus de l’humiliation, de la volonté de retrouver pour tout un peuple, le sens de l’honneur, de la dignité, de la fierté, de l’identité.
Grâce à votre travail, SURSAUT est devenu en peu de temps le porte-parole reconnu, crédible, respecté de la cause du peuple togolais à l'intérieur comme auprès des puissances occidentales.
SURSAUT a naturellement vocation à devenir le noyau central de la grande fédération de tous les Togolais qui aspirent au changement avant de compter sur le soutien d’ores et déjà acquis de nos nombreux amis extérieurs.

D. Et enfin, l’objectif de mon engagement: construire une société de paix et d’espoir
Je veux signer avec le peuple togolais, un contrat de 5 ans, sur la base de 54 propositions constituant la charpente de notre programme de gouvernement.
Ces propositions sont autant d'engagements que je prends auprès du peuple togolais et qui seront quantifiables, mesurables et vérifiables en fin de quinquennat.
Je vous remercie de m'avoir donné la parole et de m'avoir si attentivement écouté.
Vive le Togo libre !

Kofi Yamgnane                         

lundi 5 mai 2014

Appel pour la réduction des inégalités en Afrique




Les inégalités de revenus sont aujourd'hui devenues un sujet d'actualité majeur au niveau mondial avec des conséquences de plus en plus graves. Ainsi, le président Barack Obama ou encore le Pape François ont manifesté non seulement leur grande inquiétude mais leur ardent souhait de voir ces inégalités se réduire.

Nous pouvons tous constater, au Nord comme au Sud, que si la mondialisation a des effets positifs, elle comporte également quelques vices de fonctionnement, en particulier avec le développement accéléré des inégalités de revenus depuis 20 à 30 ans.

Les études statistiques montrent que le continent africain, en particulier les pays sub-sahariens, n'est pas en marge de ce phénomène et est considéré, avec l'Amérique du Sud, comme la zone géographique la plus inégalitaire. Si je regarde par exemple mon pays le Togo, la Banque Mondiale suggère un coefficient de Gini * de l'ordre de 0,4 soit approximativement du même niveau que celui en cours aux États-Unis, c'est-à-dire que le Togo est très inégalitaire dans la répartition des revenus. La plupart des pays sub-sahariens se situent aux environs ou au-dessus de ce score, avec des records dans les pays d'Afrique Australe.

Les institutions internationales qui se sont penchées sur le berceau de l'Afrique ont prôné, depuis la révolution libérale de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher, des stratégies de croissance en faisant notamment la promotion de la dérégulation, de la libéralisation des marchés, de la privatisation, de la flexibilité du travail, etc.. Ces stratégies étaient sensées être le meilleur remède pour réduire de manière drastique la pauvreté, spécifiquement en Afrique.

Or, si toutes les études macro-économiques montrent en effet une croissance aujourd'hui forte en Afrique, elles mettent également en évidence que cette nouvelle richesse profite peu aux populations. Même le FMI et la Banque Mondiale, qui ont pourtant été de fervents partisans de politiques néolibérales pour réduire la pauvreté, commencent à s'inquiéter très sérieusement de ce phénomène des inégalités. Nous observons ainsi ce paradoxe de lire un nombre considérable d'articles sur la bonne santé économique du continent africain et dans le même temps des résultats très médiocres dans la lutte contre la pauvreté, le chômage, ou même les progrès dans la santé. J'en suis hélas le témoin au Togo ou mes compatriotes voient peu d'améliorations dans leur vie quotidienne.

Dans le domaine de la santé, de nombreuses études ont mis en évidence que les objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ne seront pas atteints dans la plupart des pays sub-sahariens. On peut véritablement se poser la question de savoir si les inégalités n'ont pas joué un rôle majeur dans cette situation, notamment sur la mortalité infanto-juvénile ou maternelle qui sont si sensibles et impactent si lourdement les familles les plus déshéritées. L'OMD n°4 ambitionnait par exemple une baisse de la mortalité infanto-juvénile d'un peu plus de 4% par an de 1990 à 2015 : au Togo nous sommes sur une trajectoire très inférieure à 2% par an. Dans la lutte contre le Sida, si des progrès ont été obtenus en 20 ans, ils restent néanmoins décevants face aux nouvelles infections constatées chaque année en Afrique (le Togo est selon ONUSIDA à environ 3% de prévalence en 2012 et jusqu'à près de 7% dans la capitale Lomé ; près de 10000 nouveaux cas par an pour un petit pays de 6,6 millions d'habitants), et cela notamment dans les pays particulièrement inégalitaires des pays d'Afrique Australe.

Dans le domaine agricole, on ne peut qu'être inquiet de voir cette montée de l'accaparement des terres par des multinationales ou des États étrangères au continent, bien souvent avec une faible transparence sur l'organisation de ces montages et laissant sur le carreau un grand nombre de paysans. L'agro-business qui touche fortement l'Afrique est aussi de nature à favoriser la concentration du capital foncier et des inégalités, privant les agriculteurs de leurs revenus au profit de grands groupes financiers, accélérant l'exode rural vers des capitales de plus en plus populeuses et pour des conditions de vie détériorées. Après les industries extractives, le business agricole semble promis à un nouvel eldorado en Afrique mais malheureusement pas pour tout le monde. C'est un sujet sensible qui n'épargne pas le Togo où une majorité des habitants vivent directement ou indirectement de la terre et des mobilisations citoyennes récentes ont déjà eu lieu pour prévenir ce phénomène mais la vigilance doit être plus que jamais de mise.
Je pourrais également évoquer la problématique de l'évasion fiscale au profit des paradis fiscaux et qui touche très sérieusement l'Afrique. Si les ressortissants de la diaspora africaine font des efforts remarquables pour soutenir l'essor de leurs pays d'origine, par contre dans l'autre sens, on constate une fuite très importante de capitaux ayant fructifié sur le sol africain et qui s'expatrient vers les pays du Nord ou de pays à fiscalité basse et souvent opaque. Ce phénomène est manifestement lié à l'élévation des inégalités et à l'extrême concentration de capital. Pouvons-nous réellement prétendre lutter efficacement contre les paradis fiscaux à l'échelle mondiale sans appréhender ces inégalités ? Si les institutions internationales s'évertuent à dire aux africains à longueur d'années que leur problème prioritaire est la corruption, celle-ci n'est-elle pas justement favorisée par des politiques internationales macro-économiques qui exacerbent les inégalités et l'émergence de très hauts patrimoines y compris dans des pays pauvres ?

In fine, malgré les discours offensifs et optimistes initiaux, le résultat est qu'aucune des politiques menées en Afrique n'a réduit de manière significative l'extrême pauvreté (OMD n°1), bien moins que pour les autres continents. Au Togo par exemple, c'est encore plus de 58% de la population qui vit dans la pauvreté selon le PNUD, le pays n'ayant pas non plus été l'un des plus dynamiques en termes de croissance ces vingt dernières années. De l'aveu même du gouvernement togolais sur son site officiel, le pays n'atteindra pas les OMD en 2015.
Nous sommes enfin frappés de voir que sur notre continent, où la solidarité n'est pas un vain mot, un nombre croissant de mouvements intégristes voire terroristes se multiplient et menacent la stabilité de nos États. Si la question sécuritaire se pose, on doit également s'interroger sur l'impact des inégalités, que ce soit au niveau de la paupérisation d'une partie des populations, de la déstructuration des liens sociaux ou encore du délitement de la solidarité. Le terreau social actuel n'est-il pas favorable à cette dangereuse dynamique ? La forte montée des inégalités n'aboutit-elle pas à une perte de repères dans nos sociétés africaines et une perte de confiance des populations vis-à-vis des élites, ne favorisent-elles pas enfin la corruption que les institutions internationales s'acharnent à vouloir combattre à travers des batteries de procédures ?

À ce stade de mes réflexions, il me semble pertinent d'introduire les travaux de l'économiste Thomas Piketty qui a fait de l'étude des inégalités de revenus son cheval de bataille. Actuellement en tournée remarquée aux États-Unis, encouragé par les prix Nobel d'économie Joseph Stiglietz et Paul Krugman, son dernier ouvrage, le Capital au XXIème siècle, connait un grand succès, notamment dans le pays qui a le plus promu le néolibéralisme à travers la planète. Sa théorie est de montrer que faute d'une politique fiscale juste et correctrice, il y a un phénomène naturel à la concentration des patrimoines en particulier avec des inégalités de revenus élevés ; cette concentration ayant été stoppée net à plusieurs reprises lors d'accidents historiques majeurs (dépression économique ou guerres).

Cette intéressante démonstration se trouve illustrée par le nombre toujours plus croissant de milliardaires à travers le monde, y compris en Afrique, sans que le reste de la population n'en profite de manière proportionnelle, ce qui peut aboutir à des systèmes oligarchiques. Si Piketty est écouté aux États-Unis, c'est parce que sa théorie indique des effets contre-productifs sur l'économie à terme car la concentration des capitaux ne peut être sans limite sans risquer d'aboutir à de graves accidents.

Dans mon dernier livre, « Afrique introuvable démocratie » je m'interrogeais sur les raisons pour lesquelles la démocratie avait tant de difficultés à éclore sur notre continent. L'une des raisons que nous pourrions avancer en reprenant l'analyse de Piketty est que les inégalités sont si fortes en Afrique qu'elles pourraient pousser à une concentration du capital et peut-être de fait à des systèmes de nature oligarchique, à l'opacité des systèmes et in fine aux régimes dynastiques. De cette situation, j'ai détaillé dans mon ouvrage pourquoi les Africains n'en sont pas les seuls responsables mais dans tous les cas en sont les principales victimes.

Malheureusement, si de plus en plus de voix s'élèvent pour s'alarmer de la montée des inégalités, on ne voit pas encore de prise de conscience suffisante pour agir concrètement en Afrique. J'ai même le sentiment que rien ne change et que les théories économiques qui ont abouti à ces inégalités sont plus que jamais actives. On peut par ailleurs lire de nombreuses critiques sur les indices internationaux qui notent nos pays sur la gouvernance, la corruption, la liberté économique et qui font la part belle au libéralisme sans qu'ils ne soient tempérés par la notion de justice sociale. Ainsi, il convient plus que jamais de s'interroger sur la pertinence de ces indicateurs qui nous gouvernent et qui classent nos pays africains avec souvent des biais importants et sans tenir compte des inégalités...et pourtant on connaît leur capacité d'influence sur les politiques publiques en Afrique et nombreux sont les dirigeants africains hantés par le risque de voir leur pays rétrogradé dans un palmarès international.

En Afrique, nous ne devons pas rester les bras croisés et attendre que de nouvelles théories économiques nous soient dictées avec, à la clef, de nouveaux indicateurs à suivre. Il est temps pour nos dirigeants politiques africains d'étudier très sérieusement la problématique des inégalités, de pouvoir les mesurer dans chacun de nos pays de manière inclusive avec la société civile africaine, de rendre compte aux populations par souci de transparence de la réalité des chiffres et de mettre en place des actions concrètes pour que le développement inéluctable de notre continent soit le mieux partagé possible par l'ensemble des populations. Nous devons faire preuve d'audace, changer les paradigmes, et ne pas suivre aveuglément des théories économiques dont nous ne maîtrisons pas toujours les conséquences.
En tant que responsable politique africain, il est de ma responsabilité d'alerter sur les graves dérives que nous connaissons au détriment des populations africaines les plus pauvres et d'appeler à une évaluation exacte des inégalités de revenus et de patrimoine dans chaque pays. Non seulement pour en mesurer les conséquences, mais surtout pour veiller à ce que les politiques fiscales et de redistribution permettent à tous les Africains de profiter des richesses et de l'essor du continent. C'est une question d'équité, de justice sociale et de développement en Afrique mais probablement aussi de sécurité et de stabilité pour le reste du monde.

Par cet appel à la réduction des inégalités en Afrique, je demande solennellement à nos dirigeants africains, à nos décideurs économiques, à la société civile africaine, mais également à nos partenaires étrangers, de bien mesurer l'effet dévastateur de cette situation. Nous devons être rapidement capables d'allier la croissance économique dont nous avons besoin avec une réduction des inégalités pour promouvoir notre continent de manière harmonieuse.

En ce qui me concerne, si je suis plus que jamais décidé à poursuivre ma contribution pour le renouvellement démocratique au Togo, je reste disponible pour tous ceux qui souhaiteraient développer cette réflexion avec moi et agir en faveur de la réduction des inégalités au profit des populations africaines.

Agissons maintenant !

Kofi Yamgnane
Homme politique franco-togolais

* Coefficient de Gini : mesure statistique de la dispersion d'une distribution dans une population donnée. Le coefficient de Gini est un nombre variant de 0 à 1, où 0 signifie l'égalité parfaite et 1 signifie l'inégalité totale. Ce coefficient est très utilisé pour mesurer l'inégalité des revenus dans un pays.



lundi 14 avril 2014

Kofi Yamgnane et son discours de la méthode


Kofi Yamgnane, en 2010 / AFP
Kofi Yamgnane, en 2010 / AFP

Kofi Yamgnane et son discours de la méthode pour réinventer la démocratie en Afrique

Dans son nouvel essai «Afrique, introuvable démocratie», l'ancien ministre socialiste brosse un portrait froid mais optimiste du continent.


De prime abord, l’on peut penser que livre de Kofi Yamgnane est une sorte de lamento d’un homme en colère et révolté, et peut-être même frustré, d’avoir été empêché de se porter candidat à la présidentielle togolaise en 2010. Son livre peut laisser croire qu’il ne s’agit que d’énièmes récriminations à propos des multiples contradictions et bizarreries que l’on peut retrouver ci et là en Afrique, une sorte de pamphlet au sujet de cette Afrique qui ne va pas. Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas tout.
Afrique, introuvable démocratie (éd. Dialogues, avec la collaboration d'Hervé Quemener)* est un cri de rage certes, mais un cri de rage constructif, loin des schémas de l’afro-pessimisme. Si Kofi Yamgnane dresse un tableau pitoyable du Togo, son pays de naissance, et de l’Afrique de manière générale, c’est pour mieux dire son espoir et sa conviction de voir un jour les peuples africains accéder à la démocratie.
Mais avant d’annoncer des lendemains qui chantent, l’ancien ministre de François Mitterrand s’interroge sur ce qui ne va pas. Avec des mots crus et drus, il constate que rien ne va.

Constat froid

«Il faut avoir voyagé dans l’Afrique noire du début du XXIe siècle pour se rendre compte à quel point de pauvreté, de précarité, de peur du lendemain est réduite la majorité des hommes et des femmes tandis que les “prédateurs” se pavanent avec l’argent de la corruption et des royalties que les compagnies étrangères versent pour se régaler des ressources du sous-sol, pétrole et minerais», écrit, sans concession, ce Franco-Togolais de 68 ans.
Le constat d’une Afrique qui croule sous le poids des despotes (peu) éclairés n’est pas nouveau. Ce constat a lui-même ensuite souvent nourri la thèse de ceux qui doutent de la possibilité même d’une idée démocratique en Afrique. L’on a mille fois entendu dire que la démocratisation du continent était un risque de chaos et de désordre (on a vu que ce n’était pas complètement faux, vu tout ce qui s’est produit depuis le discours de la Baule de François Mitterrand en 1990). Oui, on sait que la démocratie est introuvable en Afrique, comme l’écrit Kofi Yamgnane. On sait tout ça, donc rien de neuf.
Ce qui est original dans cet essai, c’est la manière par laquelle l’auteurarrive à ce constat. Après avoir passé l’essentiel de sa vie en France, où il est élu à tous les niveaux de la vie politique locale et nationale, depuis 1983 (comme maire, puis comme député et ministre), Kofi Yamgnane décide, en 2008, de retourner payer sa dette au Togo et à ce continent qui l’a vu naître, en se portant candidat à la présidentielle qui va suivre deux ans plus tard. La désillusion est saisissante:
«Je me rends compte bien vite que je m’attelle à une tâche herculéenne. Le pays (...) est dans un état encore plus lamentable que je ne l’avais imaginé. (...) J’ai donc regardé mon pays dans les yeux (..) et le portrait que j’en ai tiré ne m’a pas plu. Ma redécouverte du Togo où je n’avais pas séjourné naussi longtemps depuis plus de quatre décennies a été très éprouvante.»

Motifs d'espoirs

La campagne de Kofi Yamgnane sera écourtée, il ne sera pas candidat, à cause d’un motif obscur autour de sa date de naissance inventé par les autorités pour l’écarter de la course à la présidentielle. Il découvre alors «ce que peut être la vie des hommes sous la férule d’un régime autoritaire, autocratique et dictatorial».
Au travers de son expérience personnelle, Kofi Yamgnane nous dit des choses que l’on sait (et qui, parfois, arrangent certains). L’Afrique est en panne à cause du déficit démocratique que l’on observe dans la plupart des pays, elle piétine parce que l’alternance politique n’y est qu’une simple vue de l’esprit, elle est en retard sur bien des domaines parce que la liberté d’expression et de la presse, l’éducation et la santé sont inexistantes.
Sauf que, pour celui qui a annoncé récemment son intention de se présenter à la présidentielle de 2015 au Togo, tout ce qui ne va pas sur le continent est précisément ce qui représente les voies de l’espérance. Mais là, encore, il faut faire des choix et dégager des priorités. Et c’est l’autre originalité de l’essai Afrique, introuvable démocratie.
Kofi Yamgnane pense qu’il faut avant toute chose redéfinir la notion même de démocratie, et l’adapter aux réalités africaines. Pour cela, souligne-t-il, il faut s’appuyer sur l’école qui elle-même doit être réinventée. Il faut réinventer l’école parce que les intellectuels qu’elle a produits «ne sont pas parvenus à inventer un autre avenir pour le continent». Et l’avenir de l’Afrique apparaît comme une rupture franche et définitive avec les frontières héritées de la colonisation.

Nouveau départ

«Il faut tout redéfinir, tout réinventer. Ça ne marche pas, parce que les Etats qui existent sont des Etats fantoches», nous dit ce Breton adoptif, ancien député du Finistère, dans l’ouest de la France. Cependant, il refuse de hurler avec tous les loups qui rejettent tous les malheurs de l’Afrique dans l’héritage du colonialisme et de l’impéralisme. Si ça va mal, soutient Kofi Yamgnane, «c’est aussi de notre faute. Et puisque c’est aussi de notre faute, la solution ne peut venir que de nous».
Afrique, introuvable démocratie résonne comme un chant d’agonie, mais cet essai est loin de faire l’apologie du malheur et de la fatalité. Il nous rappelle simplement la catastrophe que ce serait de ne rien tenter justement par fatalisme. Et rien que cela, c’est un beau message d’espoir.
Raoul Mbog
*Afrique, introuvable démocratie (éd. Dialogues), sortie en librairie, le 24 octobre 2013.
Raoul Mbog est journaliste à SlateAfrique, après avoir longtemps travaillé comme reporter en Afrique centrale et dans l'océan Indien. Il s'occupe notamment des thématiques liées aux mutations sociales et culturelles.