Pour
l'avoir souvent rencontré et pour avoir beaucoup discuté avec lui,
je connais bien le Président Compaoré, un homme sensible et sensé.
On peut lui reprocher les circonstances dans lesquelles il est arrivé
au pouvoir en 1987. Pour autant, je suis témoin des réalisations
qu'il a faites pour le pays considéré comme le plus pauvre du monde
de cette même année.
Je
sais qu'il a eu pour son pays une vision claire des priorités:
nourrir le peuple burkinabé, le soigner, l'instruire, le protéger…
J'ai pu voir, par exemple, les nombreuses constructions de plans
d'eau pour l'alimentation en eau potable et pour l'irrigation des
cultures en toutes saisons, y compris même la culture des fraises de
Plougastel; j'ai pu constater ses efforts en matière
d'alphabétisation, de généralisation des centres primaires de
soins, de constructions d'infrastructures de transports, de
production et de distribution d'énergie électrique…
Il
s'est sans doute surestimé en pensant que lui SEUL pouvait conduire
le Burkina jusqu'à son émergence: faute fatale pour le peuple
burkinabé et pour lui-même. Je le regrette.
Cela
ne doit rien enlever aux mérites d'un des plus grands négociateurs
africains pour la paix sur le continent. N'a-t-il pas eu, en outre,
la sagesse de se retirer assez tôt pour éviter à son peuple un
trop grand bain de sang ?
Reconnaissons-lui
cette clairvoyance et...laissons le dernier jugement à l'Histoire.
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