mardi 20 janvier 2015
sursauttogo: LE RECENSEMENT SELON LE GOUVERNEMENT TOGOLAIS...
sursauttogo: LE RECENSEMENT SELON LE GOUVERNEMENT TOGOLAIS...: Afreepress (Lomé, le 20 janvier 2015)- La révision des listes électorales a effectivement démarré...
LE RECENSEMENT SELON LE GOUVERNEMENT TOGOLAIS...
Afreepress
(Lomé, le 20 janvier 2015)- La révision des listes électorales a
effectivement démarré ce mardi 20 janvier dans le Grand Lomé. Au
Centre de recensement et de vote (CRV) du Lycée Tokoin-Est à Lomé,
il n’y a pratiquement pas de monde, seules quelques rares personnes
viennent sont venues se faire inscrire, a constaté sur place un
reporter de l'Agence de presse Afreepress.
Pour
ce premier jour, plusieurs difficultés sont notées sur le terrain,
selon le président de l’une des quatre (4) salles qui servent de
lieu de recensement dans cet établissement.
« Nous
sommes venus le matin très tôt mais les kits ne sont pas vite
arrivés. Il a fallu attendre. J’ai appelé les membres de la
Commission électorale locale indépendante (CELI), qui me disent
qu’ils sont en train d’approvisionner les autres centres. Ils
sont arrivés à 11heures. Nous avons également eu des problèmes de
salle puisque les élèves n’avaient pas encore libéré les salles
à l'arrivée des kits. Le président de la CELI est allé
s’entretenir avec le censeur avant qu’on ne libère les élèves »,
a-t-il déclaré à Afreepress.
Autre
difficulté rencontrée par les « Comités listes et cartes »
(CLC) du lycée visité, l’indisponibilité d’électricité du
fait de l’absence des prises dans les salles apprêtées.
« Il
y a bien du courant dans les salles de classes mais il n’y a pas de
prises. Nous leur avons signalé ça. J’ai dû aller moi-même
chercher une rallonge pour qu’on puisse commencer. Nous nous
débrouillons avec ces moyens du bord pour démarrer le recensement.
Les autres ont de l’autonomie sur leur machine mais ils se
demandent s’ils peuvent tenir longtemps », a-t-il ajouté.
Il
sonnait 13 heures 27 dans ce centre, et seulement six (6) personnes
sont enregistrées dans cette salle !
Selon
le chronogramme établi par la Commission électorale nationale
indépendante (CENI), la zone 1 incluant les préfectures du Grand
Lomé, celles de toute la région maritime ainsi que de Yoto et Agou,
la révision des listes électorale est prévue pour durer jusqu’au
26 janvier 2015.
Remarque :
Cette opération de recensement est à l'image de tout ce qui se fait
dans cette « démocratie apaisée », pauvre pays...
Voilà
comment est gouverné tout un pays depuis 50 ans : on en rirait
si ce n'était pas si dramatique... pour le peuple togolais.
Pendant
le même temps, le gouvernement dépense des sommes folles d'argent
pour se faire de la publicité mensongère dans des revues étrangères
de luxe, comme...dans la dernière livraison(08/01/2015) de la revue
française « LE POINT » où le Togo est décrit, avec une
complaisance coupable, comme le paradis sur terre : nouvelle ère
économique, apaisement,, souveraineté énergétique, nouvelle
aérogare... voilà les titres ridiculement grandiloquents.
jeudi 15 janvier 2015
CES DIRIGEANTS À QUI L'HISTOIRE N'APPREND JAMAIS RIEN...
Selon
une dépêche de l'agence de presse Afreepress parue aujourd'hui, il
y a deux grands faits au Togo :
1-
L'opposition togolise a décidé de manifester dans la rue tous les
jours pour obtenir les réformes recommandées par l'Accord Politique
Global(APG) signé à Ouagadougou depuis août 2006 et superbement
« enterré » par le pouvoir.
2-
Lors de l'inauguration d'une cimenterie dans la Région de Kara, le
Président Faure Gnassingbé Eyadema, fils et héritier de son père,
aurait déclaré : « ...l'opposition peut manifester tous
les jours si elle veut ; rien ne bouleversera le calendrier du
scrutin... ».
Il
y a dans cette prise de position un certain mépris du peuple
souffrant et même une désinvolture propre à tous ces gens « nés
avec une cuiller en argent dans la bouche ».
Cette
histoire m'en rappelle une autre : il y a quelques années, un
ami burkinabè me raconte l'histoire suivante :
« Un
barbouze du Président Blaise Compaoré vient lui signaler que des
milliers de burkinabè ont décidé de « marcher sur
Ouagadougou, en provenance de plusieurs villes du pays. Il serait
peut-être bon d'aller à leur rencontre pour engager un dialogue
susceptible de désamorcer leur grogne... »
Réponse
du Président : « ...Tant qu'ils ne me demandent pas mes
chaussures pour leur marche, ils peuvent marcher autant qu'ils
veulent, faire le tour du Faso, gesticuler, pleurer ou rire, ce n'est
pas mon problème... »
Quelques
années plus tard, on sait le sort qu'ont réservé les marcheurs à
leur Président...
Sans
autre commentaire.
mercredi 14 janvier 2015
À BAS LA CORRUPTION! À BAS LE VOL!
Quand
un Chef d'État organise une cérémonie officielle pour offrir des
« cadeaux personnels » à un Ministère !
« ...cette
cérémonie a servi de cadre de remise des matériels roulant composé
de trois (3) voitures et trente-six (36) motos d’un montant de 134
millions de francs CFA par le chef de l’État Faure Essozimna
Gnassingbé au Ministère de l’Action sociale... », selon
l'agence de presse Afreepress datée du 14/01/15.
Riche,
notre Président...quand on sait le travail qu'il a abattu pour
gagner une telle somme d'argent. Pauvre Togo, pauvres Togolais !
samedi 3 janvier 2015
Devoirs oubliés...
Quand
j’étais étudiant à Brest, mon professeur de physique me pria un
jour à
dîner. La chose n’était pas si courante que je ne pusse l’estimer
à son juste prix
: j’étais le seul étudiant noir de toute la ville !
Habituellement,
c’était « la dame de maison » qui préparait les repas. Ce soir-là,
la femme du professeur avait elle-même fait la cuisine. Au moment de
manger la salade verte, je me suis aperçu qu’il y avait sous les
feuilles, dans
mon assiette, une énorme limace, vivante, bien entendu.
J’avais
le choix entre deux solutions : repousser la limace au bord de
l’assiette, ou
bien ne pas toucher à la salade en évoquant je ne sais quel
prétexte. Si je laissais
paraître le moindre signe de dégoût, je risquais de froisser mes
hôtes, de
les gêner, de gâcher la soirée.
Je
pris le parti d’envelopper la limace dans une feuille de salade et d’avaler
le tout sans mâcher.
Je l’ai fait par respect pour cette femme qui s’était donné
beaucoup de
mal, pour mon professeur que j’aimais beaucoup. J’estimais qu’il
était de mon
devoir de ne pas créer d’incident pour un détail sans importance.
Et je n’en
suis pas mort...
Je
ferai l’éloge de la limace. Elle nous invite à définir nos
comportements en
fonction de certains critères qui rendent agréable, ou tout au
moins possible,
la vie en société. N’importe quelle conversation entre les
membres d’une
même famille, comme autour d’une table de négociation, attire une profusion
de limaces qu’il est bon de savoir avaler sans mâcher. Le
quant-à-soi
nous
inviterait à recracher les limaces à la figure de notre
interlocuteur, qui
en tient autant à notre service.
Généralement,
celui qui détient la certitude – la plus bête de toutes –
d’avoir raison,
collectionne les limaces sur le bord de son assiette. Il n’y a plus
qu’à se
lever en renversant les chaises et à se jeter les assiettes à la
tête.
L’oubli
de soi est la première qualité de l’avaleur de limaces. Si l’on
demeure sous
la sujétion insidieuse de Sa Majesté-le-Moi, la limace devient le
prétexte de
la troisième guerre mondiale. L’idée platonique qu’on peut se
faire de soi-même finit
par trouver des limaces même là où il n’y en a pas.
Je
crois que la limace est appelée à jouer un grand rôle dans une
société qui ne
croit plus faire de différence entre la vanité et le respect de
soi-même, lequel
n’est jamais que la réplique du respect des autres. Je n’ai
jamais dit que
j’aimais les limaces, mon africanité pourrait soulever des doutes
sur mes goûts
culinaires ! Disons que je fais avec.
Ne
gaspillons pas les limaces que nous trouvons dans notre assiette sous
une feuille
de salade. C’est l’occasion de nous prouver à nous-mêmes que
nous sommes
capables d’ingurgiter ce qui nous déplaît pour mieux savourer en commun
ce qui nous plaît.
«
De la limace et du citoyen » ou l’apprentissage du savoir-vivre.
Cette expression
va bien au-delà des bonnes manières et décèle en chacun de nous la
capacité de réciprocité où se décline à l’infini la somme des
devoirs oubliés dont
le manque se fait cruellement sentir à tous les échelons de la
société des hommes...
Extrait
de Droits, devoirs et crocodile, éditions Robert Laffont.
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