Depuis trois semaines, les étudiants togolais des universités de Lomé et de Kara sont dans la rue. Les lycéens, collégiens et élèves ne sont pas de reste. Au total, ce sont donc des milliers de jeunes qui contestent le pouvoir RPT/AGO. Ils sont à Sokodé, à Sotouboua, à Adjengré d'où le préfet, menacé, a pris la fuite: la situation est pré insurrectionnelle. Ils réclament une vie meilleure
Un pouvoir normalement constitué aurait dû déjà avoir réuni tous les protagonistes pour "parler et négocier" au plus haut niveau. Au lieu de quoi, le gouvernement RPT/AGO répond par la violence et la brutalité: répression féroce, arrestations de plusieurs étudiants, fermeture de tous les établissements...
La presse internationale, si prompte à "couvrir" les événements de Tunisie, d'Egypte, de Syrie, du Yémen...est mystérieusement absente au Togo et la presse nationale est bâillonnée.
Le mouvement populaire patriotique SURSAUT rappelle ses promesses au candidat Faure de s'occuper en priorité des étudiants, des jeunes et des élèves. Qu'attend-il? Souhaite-t-il que l'incendie se propage avant de recevoir et discuter avec les jeunes?
SURSAUT demande solennellement au pouvoir de faire ce qu'il faut pour donner satisfaction à notre jeunesse en lui donnant les moyens d'étudier sereinement pour un meilleur avenir de notre pays.
mercredi 28 décembre 2011
samedi 24 décembre 2011
UN PEU DE DECENCE, M. Berléand!
Liens sur le commentaire de M. Berléand à propos de Mme. Joly
Moi, Kofi Yamgnane, né au TOGO et parlant mieux le français que M. Berléand, y compris avec mon accent africain, je veux rappeler à la mémoire du comédien et de beaucoup d'autres Français à lui semblables que pour sauver la France, c'est depuis Brazzaville que le Général De Gaulle a lancé la première armée de libération; que tout le midi a été libéré des Allemands aux accents de "...c'est NOUS les Africains..."; que les officiers français se sont sentis obligés de "blanchir" l'armée de libération aux portes de Paris "pour faire propre"... à cette époque-là, personne n'a dédaigné aucun des nombreux accents qui se sont conjugués pour la liberté de la France, la grande, la vraie...
Alors M. Berléand, un peu de décence!
Moi, Kofi Yamgnane, né au TOGO et parlant mieux le français que M. Berléand, y compris avec mon accent africain, je veux rappeler à la mémoire du comédien et de beaucoup d'autres Français à lui semblables que pour sauver la France, c'est depuis Brazzaville que le Général De Gaulle a lancé la première armée de libération; que tout le midi a été libéré des Allemands aux accents de "...c'est NOUS les Africains..."; que les officiers français se sont sentis obligés de "blanchir" l'armée de libération aux portes de Paris "pour faire propre"... à cette époque-là, personne n'a dédaigné aucun des nombreux accents qui se sont conjugués pour la liberté de la France, la grande, la vraie...
Alors M. Berléand, un peu de décence!
M. Ali Camus et Lynx info prisonniers de conscience
La liberté. On ne mesure sa valeur que lorsqu’on l’a perdue.
La beauté d’un arbre, le luxe du ciel, le lyrisme des éclats du soleil brûlant...il faut avoir perdu la liberté pour la percevoir, pour mieux la sentir. Ceux qui n’ont pas encore eu cette opportunité de perdre la liberté, pour mesurer l’immense joie de l’errance et du vagabondage, peuvent comparer sa perte à celle de la santé. On n’appréhende les vraies dimensions de la santé que lorsqu’on est malade. ( …)
Nous sommes libres à partir de notre capacité à nous définir des principes moraux qui guident notre comportement et notre réflexion, à nous définir en tant qu’êtres doués de sens et de raison, appartenant à une société, à un pays, à un continent … à l’humanité.
Qui peut mesurer l’immense épaisseur des murs de la prison personnelle de l’homme corrompu, balloté, vendu, acheté… et dont les actions et les réactions ne dépendent que des autres ? Une terrible prison.
Nous pouvons comprendre le drame de tous ces hommes qui ont hypothéqué leur conscience, leur moralité, leur savoir, leur humanisme…pour une hypothétique récompense.
C’est bien ce à quoi nous assistons au Lynx info, au sujet de Kofi Yamgnane dont tout porte à croire que ce site internet, ce site improbable, a reçu du RPT, son maître, la mission de brouiller l’image au profit de la dictature en place au Togo. Lynx manipule, ment, désinforme et censure toute opinion divergente ou critique à son encontre. Pourtant, le chef d’orchestre, M. Ali Camus, la main sur le cœur, jure ses grands dieux qu’il ne dit que la vérité ! Il cherche à tout prix à comparer Faure son président à Kofi comme si les Togolais pouvaient encore être dupes. Une misère !
Lui qui ne trouve presque jamais rien à dire sur le combat que mène l’opposition togolaise, a trouvé LE sujet pour noircir son écran. Ce faisant, il prend la posture- s’en rend-il seulement compte- du sot chinois qui regarde le doigt du sage au lieu de regarder la lune que celui-ci lui montre!
Cela peut s’expliquer, vu que son seul vrai partenaire c’est le régime tortionnaire installé au Togo, sur des milliers de corps de Togolais massacrés.
La liberté en échange du mensonge, du vol, du détournement, de la corruption, de la manipulation, de la délation, du crime et de la luxure… De ces prisons-là, on ne sort jamais.
C’est là le piège dans lequel notre ami Camus et les siens sont tombés et qu’en bons imbéciles, refusent de sortir. Ils refusent parce qu’ils ont une dette morale à l’égard de leur financier, parce qu’ils préfèrent l’argent facile à l’argent gagné par le travail, l’argent du Togo, volé par le régime RPT, l’argent du sang des Togolais.
Ali Camus est un vrai imposteur, incapable d’assumer ses opinions. Ali Camus est tout à la fois une vipère et un hibou aux yeux puants de honte. Lui qui a visiblement raté son aventure allemande et qui a du mal à se soumettre à la rigueur du noble métier qu’est le journalisme.
Apprenons à savourer notre liberté : elle est incomparable avec leur prison. Apprenons à déguster notre liberté de dire oui quand nous pensons oui et non quand nous pensons non.
Soyons riches de rien du tout, ce rien du tout qui est une immense fortune pour les hommes libres que nous sommes.
Mesurons à sa juste valeur notre liberté de sourire franchement aux gens que nous aimons et d’exprimer notre dépit à ceux que nous détestons. Un immense bonheur. N’envions pas l’esclavage de tous ces invertébrés amoraux, prisonniers du mensonge, du vol, du crime et de la manipulation, avec leurs chaînes de matériel, leurs boulets de luxe.
C’est en les enviant que nous nous perdons. C’est en ignorant leur drame que nous nous laissons corrompre en vendant notre liberté. Ils ne sont pas heureux. Alors pas du tout ! Le masque chatoyant de leur dehors enviable cache l’immonde putréfaction de leur intérieur nauséabond. Ils le sentiront davantage à l’heure du bilan.
Moi j’ai décidé de combattre cet aspect de M. Camus car le pire n’est pas la méchanceté des hommes mauvais mais le silence des hommes bons.
Comme le loup de la fable, refusons tous les excellents mets du chien mais regardons bien le collier qu’il porte à son cou. La liberté n’a pas de prix : ne bradons jamais la nôtre.
Derrick Tamandja.
mardi 13 décembre 2011
PROMESSES D'UN DEMAGOGUE
COMMUNIQUE DE SOUTIEN
PROMESSES D'UN DEMAGOGUE
Lorsqu'en 2005, à la mort de son père, Faure voulait à tout prix succéder à ce dernier, il a dit en substance: mon père a fait des merveilles pour le Togo et j'ai le devoir de poursuivre son oeuvre et de la compléter. De là est née l'idée des “20 plus de Faure”
QUE SONT DEVENUS LES "2O PLUS DE FAURE"?
Voici le sort fait au "PLUS N° 9"
9. PLUS POUR LA JEUNESSE ET L’EDUCATION
-l’éducation sera notre priorité. Les meilleures conditions seront créées pour l’éducation des jeunes : 5000 classes nouvelles avec les équipements appropriés seront créées en cinq ans.
- un grand lycée scientifique sera créé.
-les universités de Kara et Lomé seront développées.
-j’améliorerai les conditions de vie des étudiants et développerai l’accès à l’internet, notamment pour constituer une bibliothèque virtuelle permettant à chacun d’avoir à sa disposition les ressources scientifiques les plus modernes.
-les écoles d’initiative locale seront transformées en écoles par un statut particulier.
-les enseignants auxiliaires seront intégrés dans le corps des enseignants de l’administration.
- je ferai attribuer par le ministre de l’enseignement des bourses présidentielles d’excellence.
-une aide au premier logement sera instituée sous forme de micro-garantie par l’Etat.
Une aide au premier emploi des jeunes sera instituée sous forme d’exonération sociale.
Ainsi clamait, la main sur le cœur, Faure Essozimna Gnassingbé pour conquérir les voix des électeurs togolais : cela date de 2005, l'année où tant de Togolais furent massacrés par les milices de celui qui se déclarera ensuite « Président de la République togolaise ».
Les récentes manifestations des étudiants togolais pour réclamer des meilleures conditions de vie ne sont qu'un rappel de ses promesses au Chef de l'Etat togolais.
Réponse du pouvoir : une féroce et sanglante répression sur l'université de Lomé, sur l'université de Kara et sur les lycéens de Sokodé, de Sotouboua, d'Adjengré…en attendant l'inévitable embrasement de tout le Togo!
SURSAUT TOGO, mouvement populaire patriotique, dénonce et condamne cette violence gratuite
SURSAUT apporte son soutien le plus déterminé à la lutte et aux revendications des lycéens et étudiants togolais
SURSAUT demande solennellement au président Gnassingbé de tenir ses promesses et de donner aux lycéens et étudiants togolais les moyens d'étudier dans des bonnes conditions.
SURSAUT demande instamment au pouvoir RPT/AGO de regarder en face la jeunesse togolaise et de lui procurer la paix, la tranquillité et le travail pour le développement harmonieux du pays.
Kofi Yamgnane
Président de SURSAUT
vendredi 4 novembre 2011
CRISE MONETAIRE : BAL DRAMATIQUE DES VAMPIRES !
La situation financière et donc économique de la Grèce déclenche les plus vives inquiétudes pour les institutions financières et politiques de l’ensemble de l’Europe : on en oublierait presque le drame que vivent les Grecs !
Cette crise n’est pas de la responsabilité du peuple grec, non, cette crise est celle du capitalisme. Donc la solution infligée à la Grèce est une solution typiquement et cyniquement capitaliste : cela s’appelle le Programme d’Ajustements Structurels (P.A.S.), inventé dans les laboratoires des super technocrates du FMI et de la Banque Mondiale, pour sucer, comme des vampires, le sang des peuples. C’est la solution infligée depuis les années 70 aux pays sous développés surendettés, en particulier les pays africains. La solution consiste à obliger le malheureux surendetté à vendre tous ses biens pour rembourser sa dette. N’ayant plus rien à lui, ni industries, ni services publics, ni même le minimum pour payer les salaires et assurer la nourriture des siens, il est bien obligé d’emprunter encore et encore, à des taux de plus usuriers, pour survivre jusqu’à… ce que mort s’en suive. La mort est inéluctable : c’est ce qui est arrivé aux pays africains, c’est ce qui attend la Grèce, avant que ne vienne le tour du Portugal, de l’Espagne, de l’Italie, de la France, puis de tous les autres ! Inquiétant, non ?
Oui, inquiétant, très inquiétant même puisqu’il s’agit désormais des pays développés, hier encore dominateurs et enfin toujours considérés comme les plus « civilisés ». Cette inquiétude n’a jamais existé tant qu’il s’est agi des pays nègres dominés, sauvages et incapables de quoi que ce soit. J’en veux pour preuve qu’aucun peuple européen n’a entendu parler du P.A.S inventé dans les années 70 pour les pays africains… Aujourd’hui, tous les peuples du monde ont pris connaissance du P.A.S, et en particulier le peuple grec.
L’heure de vérité approche pour tous ces incapables et ces faux culs qui croient encore qu’ils sont les maîtres du monde…
Kofi Yamgnane
mercredi 19 octobre 2011
Hollande désigné, Yamgnane affole un peu plus le pouvoir tyrannique togolais…
Apparemment, le pouvoir tyrannique installé à Lomé guette avec anxiété les déclarations, faits et gestes de celui dont il a si peur. Après l’information selon laquelle je soutiens la candidature de François Hollande, position connue et publique au PS et en France depuis avril 2011, le site internet officiel du Togo « tombe de sa chaise » en écrivant :
« …M. Yamgnane se considère-t-il comme Français, auquel cas il est légitime de vouloir soutenir un candidat appartenant à sa famille politique. Dans le cas contraire, et s’il aspire à un destin au Togo, son intervention est déplacée. »…
De quoi vous mêlez-vous ?
Dois-je vous rappeler, M. Gnassingbé, que je suis à la fois Togolais et Français, comme du reste la plupart des dirigeants togolais? N’est-ce pas ce qui me confère le droit de donner mon avis sur les affaires politiques du Togo et de la France ? Concernant le Togo, vous avez déjà aboyé vos ordres, puisque toute honte bue, votre pouvoir a déclaré : « …Kofi Yamgnane a établi son acte de naissance français avant le togolais … » ! Ce qui laisse entendre que j’étais Français avant d’être Togolais ! Conséquence : je n’ai pas le droit de me présenter aux élections présidentielles togolaises !…et vive la dictature !
Je n’ai aucune envie de rentrer dans ce genre de débats seulement dignes de l’ignorance et de l’inculture propres à tous les dictateurs. Mais je dois à la vérité de porter à votre connaissance que petit, à Bangéli, j’ai vu arriver chez moi des Kabyés de la génération de votre père, pour charger les gueuses de fonte sortant des hauts fourneaux de mes parents, les transporter à dos d’homme jusque dans leurs montagnes à leurs forgerons…
Je suis un authentique fils du Togo, fier d’être Bassar, fier d’être Français, fier d’être un socialiste internationaliste !
mercredi 21 septembre 2011
AGRICULTURE TOGOLAISE : LE VRAI VISAGE
Le TOGO est l’un des pays africains les mieux pourvus en terres cultivables (source : Nations Unies / UNEP - 2008)…
Malheureusement seuls 25% des terres cultivables sont mises en valeur actuellement.
De plus, les paysans togolais sont abandonnés à eux-mêmes depuis plus de 40 ans: maintenus dans un analphabétisme dégradant, mal soignés, sans aucune protection sociale, privés d'énergie électrique, d'eau potable, de routes, de dispensaires, d'assainissement... Ils sont, de surcroît surexploités: ni les cultures vivrières, ni les cultures industrielles ne leur sont payées, ni au juste prix, ni dans les délais. C’est la raison pour laquelle le Togo ne produit plus que marginalement le coton, le cacao ou le café !
A l’indépendance, le Togo comptait 1.5 million d’habitants. Les paysans travaillaient au coupe-coupe et à la daba. Aujourd’hui, ils utilisent toujours ces mêmes outils pour nourrir 6 millions d’âmes ! L’incurie du pouvoir RPT a conduit à l’abandon presque total de la culture du mil et du sorgho, pourtant plus efficaces que le maïs sur le plan nutritionnel, et généralisé celle du maïs plus consommatrice d’eau, sans pour autant mettre en place les moyens nécessaires à une agriculture irriguée : plans d’eau, retenues, barrages …
Pour nourrir l’ensemble de la population et pouvoir ensuite vendre les excédents, encore faudrait-il d’abord moderniser l’agriculture ! Mais comment le faire avec un monde paysan totalement analphabète, obligé de « se saigner aux 4 veines » pour acheter un engrais surévalué et pour payer “l'écolage” des enfants ? Les paysans togolais ne peuvent compter sur aucun “filet de sécurité” en cas de catastrophe naturelle et notamment en cas d'inondation ou de sécheresse...
C’est le constat affligeant qui nous a conduits à faire les propositions suivantes, afin de relever le défi alimentaire en 10 ans :
Une des principales préoccupations de notre engagement est d’assurer dans les meilleurs délais l’autosuffisance alimentaire sur tout le territoire national.
En matière d’agriculture, d’abord
L’objectif en vue est d’augmenter chaque année les surfaces cultivées de 10% par le débroussaillage, le dessouchage puis la mise en valeur : en 10 ans, les surfaces mises en valeur passent de 25% à 65%, avec :
- Création de coopératives (stockage des graines, des intrants et des productions ; mécanisation privilégiant un matériel léger, type motoculteur et traction animale, qui protège la main d’œuvre, économise les sols et se montrent peu gourmands en énergie.
- Mise en place et promotion de l'agriculture irriguée : nécessité de construire des plans d'eau, barrages, retenues, canaux...
- Rajeunissement des plantations de cultures d’exportation (café, cacao)
- Renforcement des cultures vivrières afin de couvrir les besoins nationaux (arachide, sucre, riz, maïs, sorgho, mil, igname, fonio, tomate)
- Promotion de variétés nouvelles de cultures vivrières et industrielles
- Développement des filières «bio»: coton, café, cacao, sucre (avec labels d’éco certification)
- Arrêt de la pratique des feux de brousse
En matière d’élevage, ensuite
Objectif : Constitution d’un cheptel permettant de couvrir les besoins de la population en volailles, viande, œufs et lait
- Création d’un service vétérinaire central, doté d’un centre de recherche, et de centres régionaux dans chaque zone d’élevage
- Construction de centres d’abattage conformes aux normes internationales
Dans le domaine de la sylviculture, aussi
Objectif : Reconstitution d’une forêt dense de 5000 km2 en 10 ans.
On commencera la plantation à partir du nord du pays afin d'atténuer le plus rapidement possible les effets de la désertification puis de stopper la progression du désert.
En matière de pêche, enfin
Réhabilitation du port de pêche de Lomé
Renforcement et modernisation de la flottille
Création d’une criée de vente, d’une industrie de conditionnement, d’un réseau de distribution de produits frais couvrant l’ensemble du pays
Introduction de l’aquaculture
Introduction de l'industrie agroalimentaire pour la transformation des produits de la pêche et de l'aquaculture
Parallèlement, il faut éradiquer l’analphabétisme, voilà la priorité. Ne pas savoir lire, ne pas savoir écrire au XXIème siècle ne sont plus concevables, c’est se couper du reste du monde, c’est renoncer à la communication avec les autres (commerce, culture, tourisme...) En ce sens, l’alphabétisation généralisée est le passage obligé pour l’accès au début du développement:
· accès à l’économie familiale: hygiène de la mère et de l’enfant, accès généralisé et gratuit à la contraception, santé quotidienne, tenue de la comptabilité familiale, connaissance de l’équilibre alimentaire et des bases élémentaires de la nutrition…
· accès au changement des pratiques culturales: utilisation de la force animale, des amendements organiques, de l’irrigation; renoncement volontaire à la pratique des feux de brousse…
Mais avant même de lancer ce grand projet, il faut résoudre préalablement le très grave problème artificiellement créé par le RPT dans le domaine foncier : l’expropriation mafieuse des paysans de leurs terres par les « barons » du parti unique pour leur enrichissement personnel ainsi que l’occupation de force et donc illégale de territoires entiers par une colonisation de peuplement forcenée menée par les Kabyés devenus trop nombreux sur leurs montagnes devenues trop exigües…
Eyadema a laissé en héritage quelques bombes à retardement, et si son successeur ne se montre pas capable de désamorcer avec justice et équité la bombe que constitue le problème foncier, c’est celle-ci qui va l’exploser en plein vol…
mardi 20 septembre 2011
KOFI YAMGNANE, QUI ETES-VOUS AU JUSTE?
Si je porte le prénom de Kofi, c’est parce que je suis le garçon né un vendredi et que l’on n’attendait pas… Autant dire que bien que fils de vendredi, je suis né sans Robinson pour me tenir en laisse, dans la brousse au fin fond du Togo.
En Europe, j’ai appris, souvent à mes dépens, que je ne devais compter que sur moi-même pour trouver mon chemin à travers les trop nombreuses chausse-trappes de la vie «civilisée» de ce «trop civilisé» monde occidental …
Encore aujourd'hui, dans cette quête d’une société (française autant que togolaise) pacifiée, ouverte, généreuse, réconciliée avec elle-même, je connais le poids de la solitude.
Mon père, mon grand-père, mon arrière-grand-père et, aussi loin que l’on puisse remonter dans ma généalogie, tous mes aïeux étaient métallurgistes tapou: ils maîtrisaient le feu et savaient transformer en fer le minerai de la montagne de Bangéli, mon village d'origine.
Quand venait la saison sèche propice à la chasse, ils chassaient, à l’arc et à la flèche. Aucun gibier ne les faisait reculer: ne sommes-nous pas des Bassar issus du quartier de Bikoulkpambe, celui des «chasseurs d’éléphants» !
Dans les années 1880, les colons blancs sont arrivés: des Allemands. Les miens se sont battus contre eux pour les empêcher de prendre la terre de leurs aïeux. Ils ont perdu la guerre: ils ont été soumis, déshonorés, acculturés. Face à cela, je ne nourris ni haine, ni rancune, ni soif de vengeance, ni désir d’exiger le repentir… Ainsi s’écrit l’histoire des hommes. J'en ai simplement pris acte.
Je ne suis ni religieux dogmatique, ni athée, ni même agnostique mais un déiste cosmopolite qui accepte les enseignements de différentes religions. Je crois seulement en une puissance universelle qui est présente dans le cosmos et qui maintient sa cohésion: en cela, je suis profondément l’Africain que je n’ai jamais cessé d’être... Je crois donc au destin.
Le mien est venu à ma rencontre sous la forme d’un homme, un missionnaire qui a su convaincre mes parents de me laisser partir avec lui, à son école, à 40 Km de mon clan. «Votre fils a l’air intelligent», leur avait-il dit, à bout d’arguments. On connaît la suite, mais pas toute la suite: elle est en train de s’écrire…
Déjà aujourd’hui, je mesure le chemin parcouru et je note sans aucune perturbation ni aucune fierté particulière, que trois temps ont scandé ma vie:
Né animiste dans la brousse togolaise, sans chercher à dominer personne, je m’impose par ma différence: héroïsme?
Emmené à l’école des blancs par un inconnu, plongé malgré moi dans le monothéisme chrétien, je gagne la confiance de mes maîtres-missionnaires-convertisseurs: sagesse?
Enfin par hasard pris en charge par la République française laïque, égalitaire et tolérante, j’acquiers la conscience que pour vivre ensemble, il faut accepter la diversité: mythe?
Oui, trois temps:
- Le temps de l’héroïsme pour comprendre et accepter la différence,
- Le temps de la sagesse pour gagner la confiance,
- Le temps du mythe pour acquérir la conscience.
Ce parcours ne connaît aucune rupture, aucune discontinuité: tout est ordonné et continu.
C’est de cela que parle Pierre Jakez Hélias quand il écrit:
«Kofi YAMGNANE, dont le nom signifie «vive le savoir» est devenu le symbole d’une intégration réussie à force d’intelligence, de patience, de tolérance, de générosité et de constante détermination à remplir les tâches pour lesquelles on s’estime être fait. Mais l’histoire des hommes est-elle autre chose qu’une série d’intégrations successives».
Dans toute mon action publique légitimée par les nombreux mandats politiques et professionnels que j’ai exercés, j’ai été guidé par six valeurs et trois objectifs:
l Six valeurs:
Proximité et humanité: cela s’illustre par la recherche permanente du dialogue avec tout être humain croisé sur mon chemin. Tout le monde est digne d’intérêt, à priori. On a toujours quelque chose à enseigner à son voisin et l’on a toujours quelque chose à apprendre de lui.
Respect et dignité: le respect de la dignité de chaque citoyen est pour moi une règle absolue. Rien, ni la jeunesse, ni la vieillesse, ni le sexe, ni l’origine, ni la maladie, ni aucune condition sociale ne peuvent porter atteinte à la dignité humaine,
Tradition et modernité: l’acceptation et le respect de la tradition de l’autre est un impératif pour bien vivre ensemble. La modernité est à la tradition ce que l’embouchure d'une rivière est à sa source: indispensables l’une à l’autre.
Trois objectifs:
Protéger les plus faibles, contre la précarité, contre l’insécurité, contre la dégradation de l’environnement; protéger les libertés individuelles et collectives,
Innover par la promotion de la vie associative, par la promotion d’une vraie démocratie, par la promotion de l’accès pour tous aux modernismes,
Convaincre et non pas vouloir vaincre. Nous ne pouvons convaincre que par notre utilité, par notre efficacité dans nos actions, par notre sens de la solidarité en direction de tous nos concitoyens dans leur diversité, par la pertinence des projets que nous portons dans le sens de l’intérêt général.
Ce sont ces valeurs et ces objectifs qui me donnent la sérénité qu'on me reconnaît volontiers aujourd’hui et que je cultive pour demain.
J’éprouve la joie de la satisfaction des projets réalisés. J’ai naturellement connu des échecs: je n'ai pas tout réussi... Mais je n’ai aucun remords. J’observe avec une certaine compassion la triste cohorte de remords qui tourbillonne, tel un vol de chauve-souris, autour de certains dirigeants, élus ou non.
Remords de ce qu’ils n’ont pas fait à autrui: solidarité, empathie.
Remords de ce qu’ils ont fait à autrui: méchanceté, ingratitude, trahison
Remords de ce qu’ils ne font pas avec autrui: occasions perdues.
Mais le plus exaltant est devant nous. Je vous promets que nous y arriverons, ensemble, même s’il nous faut gravir des montagnes, traverser des fleuves et des océans!
Là où il y a la volonté, il y a un chemin.
En Europe, j’ai appris, souvent à mes dépens, que je ne devais compter que sur moi-même pour trouver mon chemin à travers les trop nombreuses chausse-trappes de la vie «civilisée» de ce «trop civilisé» monde occidental …
Encore aujourd'hui, dans cette quête d’une société (française autant que togolaise) pacifiée, ouverte, généreuse, réconciliée avec elle-même, je connais le poids de la solitude.
Mon père, mon grand-père, mon arrière-grand-père et, aussi loin que l’on puisse remonter dans ma généalogie, tous mes aïeux étaient métallurgistes tapou: ils maîtrisaient le feu et savaient transformer en fer le minerai de la montagne de Bangéli, mon village d'origine.
Quand venait la saison sèche propice à la chasse, ils chassaient, à l’arc et à la flèche. Aucun gibier ne les faisait reculer: ne sommes-nous pas des Bassar issus du quartier de Bikoulkpambe, celui des «chasseurs d’éléphants» !
Dans les années 1880, les colons blancs sont arrivés: des Allemands. Les miens se sont battus contre eux pour les empêcher de prendre la terre de leurs aïeux. Ils ont perdu la guerre: ils ont été soumis, déshonorés, acculturés. Face à cela, je ne nourris ni haine, ni rancune, ni soif de vengeance, ni désir d’exiger le repentir… Ainsi s’écrit l’histoire des hommes. J'en ai simplement pris acte.
Je ne suis ni religieux dogmatique, ni athée, ni même agnostique mais un déiste cosmopolite qui accepte les enseignements de différentes religions. Je crois seulement en une puissance universelle qui est présente dans le cosmos et qui maintient sa cohésion: en cela, je suis profondément l’Africain que je n’ai jamais cessé d’être... Je crois donc au destin.
Le mien est venu à ma rencontre sous la forme d’un homme, un missionnaire qui a su convaincre mes parents de me laisser partir avec lui, à son école, à 40 Km de mon clan. «Votre fils a l’air intelligent», leur avait-il dit, à bout d’arguments. On connaît la suite, mais pas toute la suite: elle est en train de s’écrire…
Déjà aujourd’hui, je mesure le chemin parcouru et je note sans aucune perturbation ni aucune fierté particulière, que trois temps ont scandé ma vie:
Né animiste dans la brousse togolaise, sans chercher à dominer personne, je m’impose par ma différence: héroïsme?
Emmené à l’école des blancs par un inconnu, plongé malgré moi dans le monothéisme chrétien, je gagne la confiance de mes maîtres-missionnaires-convertisseurs: sagesse?
Enfin par hasard pris en charge par la République française laïque, égalitaire et tolérante, j’acquiers la conscience que pour vivre ensemble, il faut accepter la diversité: mythe?
Oui, trois temps:
- Le temps de l’héroïsme pour comprendre et accepter la différence,
- Le temps de la sagesse pour gagner la confiance,
- Le temps du mythe pour acquérir la conscience.
Ce parcours ne connaît aucune rupture, aucune discontinuité: tout est ordonné et continu.
C’est de cela que parle Pierre Jakez Hélias quand il écrit:
«Kofi YAMGNANE, dont le nom signifie «vive le savoir» est devenu le symbole d’une intégration réussie à force d’intelligence, de patience, de tolérance, de générosité et de constante détermination à remplir les tâches pour lesquelles on s’estime être fait. Mais l’histoire des hommes est-elle autre chose qu’une série d’intégrations successives».
Dans toute mon action publique légitimée par les nombreux mandats politiques et professionnels que j’ai exercés, j’ai été guidé par six valeurs et trois objectifs:
l Six valeurs:
Proximité et humanité: cela s’illustre par la recherche permanente du dialogue avec tout être humain croisé sur mon chemin. Tout le monde est digne d’intérêt, à priori. On a toujours quelque chose à enseigner à son voisin et l’on a toujours quelque chose à apprendre de lui.
Respect et dignité: le respect de la dignité de chaque citoyen est pour moi une règle absolue. Rien, ni la jeunesse, ni la vieillesse, ni le sexe, ni l’origine, ni la maladie, ni aucune condition sociale ne peuvent porter atteinte à la dignité humaine,
Tradition et modernité: l’acceptation et le respect de la tradition de l’autre est un impératif pour bien vivre ensemble. La modernité est à la tradition ce que l’embouchure d'une rivière est à sa source: indispensables l’une à l’autre.
Trois objectifs:
Protéger les plus faibles, contre la précarité, contre l’insécurité, contre la dégradation de l’environnement; protéger les libertés individuelles et collectives,
Innover par la promotion de la vie associative, par la promotion d’une vraie démocratie, par la promotion de l’accès pour tous aux modernismes,
Convaincre et non pas vouloir vaincre. Nous ne pouvons convaincre que par notre utilité, par notre efficacité dans nos actions, par notre sens de la solidarité en direction de tous nos concitoyens dans leur diversité, par la pertinence des projets que nous portons dans le sens de l’intérêt général.
Ce sont ces valeurs et ces objectifs qui me donnent la sérénité qu'on me reconnaît volontiers aujourd’hui et que je cultive pour demain.
J’éprouve la joie de la satisfaction des projets réalisés. J’ai naturellement connu des échecs: je n'ai pas tout réussi... Mais je n’ai aucun remords. J’observe avec une certaine compassion la triste cohorte de remords qui tourbillonne, tel un vol de chauve-souris, autour de certains dirigeants, élus ou non.
Remords de ce qu’ils n’ont pas fait à autrui: solidarité, empathie.
Remords de ce qu’ils ont fait à autrui: méchanceté, ingratitude, trahison
Remords de ce qu’ils ne font pas avec autrui: occasions perdues.
Mais le plus exaltant est devant nous. Je vous promets que nous y arriverons, ensemble, même s’il nous faut gravir des montagnes, traverser des fleuves et des océans!
Là où il y a la volonté, il y a un chemin.
lundi 19 septembre 2011
Sursaut Togo: TEMOIGNAGE...POSTHUME
Sursaut Togo: TEMOIGNAGE...POSTHUME: «…tu es l’héritier des métallurgistes qui, par les sites et vestiges témoins laissés, ont fait la glorieuse histoire ouest africaine de ...
TEMOIGNAGE...POSTHUME
«…tu es l’héritier des métallurgistes qui, par les sites et vestiges témoins laissés, ont fait la glorieuse histoire ouest africaine de la maîtrise du fer et du feu. C’est l’eau ferrugineuse des sources de Bangéli dont t’a nourri ta mère qui a forgé ta vie. Tu es un enfant de la bande «Tapou”. Je sais tout de ta jeunesse et je connais l’ambition que tu as toujours nourrie pour la jeunesse togolaise et africaine. Je connais les multiples projets de développement que tu as initiés au Togo depuis 1983…
Puissent
- L’eau que tu as donnée à boire aux paysans Bassar, éloignant en même temps le spectre du ver de guinée
- Les manuels scolaires que tu as fait distribuer par milliers à nos lycées, nos collèges, nos bibliothèques, apportant ainsi un souffle culturel renouvelé
- Les bâtiments scolaires et les dispensaires que tu as fait construire, améliorant par ce biais la scolarisation universelle et la santé pour tous
- …et j’en passe
…avec l’aide de l'Éternel Tout-Puissant et les mânes de nos ancêtres,
t’accorder force et santé pour le bonheur de St-Coulitz, de la France et du Togo où tu reviendras, je le sais, pour conduire notre peuple vers la paix, la solidarité, l’amour.
A partir de ce jour-là, tu seras plus que jamais l’étendard, que tu es déjà pour ta France d’adoption, de ton Togo natal.
Que Dieu te bénisse, toi, ta femme et tes enfants! Que Dieu bénisse le Togo!»
Signé:
Nambou Yao
Secrétaire Général de la Commission pour l’UNESCO
Lomé le 16 mai 1989
lundi 12 septembre 2011
Au Togo, le bonheur n'est pas dans le pré
Le Théâtre de la Mer de Sète (sud-est de la France) a accueilli, les 9 et 10 septembre 2011, les premières Assises du bonheur organisées par l’Observatoire international du bonheur, rapporte le quotidien français La dépêche. A cette occasion, l’université de Rotterdam (Pays-Bas) a dévoilé son classement des pays «les plus heureux». Et l’Afrique y figure en mauvaise position. Malheureusement!
L’université Erasmus de Rotterdam a classé 149 pays, du plus heureux au plus malheureux. Et si le Danemark, l’Islande et la Suisse occupent les trois premières places, le Togo pointe au dernier rang. A y regarder de plus près, les dix dernières places sont occupées par des pays africains.
Le sociologue néerlandais Ruut Veenhoven, qui a dirigé l’étude World Database of Happiness, ne s’étonne guère de cette situation:
«C’est finalement assez logique, dans la mesure où les pays développés sont aussi les Etats les plus riches. Mais ce n’est pas le seul critère déterminant. Au-delà de la richesse économique, ces pays ont en général une bonne gouvernance et des règles de droit bien établies et respectées.»
Ce classement se base notamment sur des moyennes de sondages réalisés entre 2000 et 2009 auprès des populations des pays concernés. Enquêtes durant lesquelles les sondés ont exprimé leur degré de satisfaction par rapport à leur quotidien. L’existence de la démocratie et la liberté individuelle figurent également parmi les critères pris en compte par les chercheurs, qui ont noté les pays de 1 à 9.
«Ces notions peuvent varier d’un continent à l’autre. Ainsi, les pays d’Amérique du Sud se sentent globalement plus heureux que les Américains, alors qu’ils sont beaucoup moins riches. Et on voit là que l’argent n’achète pas le bonheur», précise Ruut Veenhoven.
Le Togo, avec une note de 2,6, se classe donc en dernière position, derrière la Tanzanie (2,8) et le Burundi (2,9). Précisons que ce classement ne comprend ni la Libye ni la Corée du Nord, car «les données sur le bonheur n’y existent pas», dixit Ruut Veenhoven. La Somalie, l’Egypte, le Gabon, la Guinée équatoriale, l’Erythrée et le Sahara occidental sont également absents.
En avril 2011, une étude similaire menée par l’institut de sondage Gallup désignait la République centrafricaine et le Tchad comme les pays les moins heureux. Les Nigérians et les Ghanéens, paradoxalement, se distinguaient comme étant les peuples les plus optimistes.
Voilà le résultat de 44 ans de gestion du pays par la famille Eyadema....
jeudi 25 août 2011
LE "DROIT" DU TRAVAIL AU TOGO!
Togotex International SA est une Société d'Etat, crée pour transformer en tissu, le coton biologique cultivé au Togo. Elle est implantée à Datcha, commune voisine d’Atakpamé, avec un site secondaire à Kara et la Direction à Lomé.
Pour habiller les « animateurs » dansant en uniforme à la gloire du Président Eyadema, la société a été mise tellement à mal qu’elle a été obligé de mettre la clé sous le paillasson et de licencier autoritairement tous ses salariés.
Voici la lettre que m’adressent les syndicats…
Monsieur le Président de SURSAUT TOGO, Porte Parole du FRAC
Depuis le Vendredi 19 Août 2011 au matin, nous Syndicats à Togotex International SA, Société d'Etat, sont sous les menaces graves du Préfet de l’Ogou, pour avoir lancé un préavis de grève afin de réclamer nos 140 mois d'arriérés de salaires, nos droits de licenciement, les avantages connexes et la réouverture des usines textiles de Datcha et de Kara. Sous l’instigation de ses patrons, il menace de faire couler du sang. Ce 23 Aout 2011 à 10H15 il nous a appelés pour nous rappeler l’ordre intimé d’interdiction formelle de toute marche. Il ajoute qu’il ne veut voir personne devant son bureau, et que toute tentative de désobéissance aura des conséquences graves pour nous. Nous nous confions à vous et sollicitons votre soutien.
En effet, dans le processus de nos réclamations du paiement de nos arriérés de salaires, nos droits de licenciement et autres avantages connexes auprès du Gouvernement togolais, depuis plus d’une décennie, nous avons lancé un préavis de grève portant marche syndicale et sit-in pour réclamer l’ouverture des négociations pour la satisfaction de nos revendications.
Objectifs de la marche syndicale pacifique et du sit-in :
- Les travailleurs et leurs familles n’ont pas de frais de transport pour pouvoir parvenir au bureau de leur employeur local, Monsieur le Préfet ;
- Les Syndicats sont épuisés par les démarches infructueuses qui ont duré dix ans auprès des autorités gouvernementales à Lomé ;
- Les travailleurs veulent adresser une déclaration à Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat et son Gouvernement, à travers le Préfet de l’Ogou, représentant local de l’Etat Togolais, leur employeur
- Les travailleurs et leurs familles attendront sur place une suite favorable du Chef de l’Etat et son Gouvernement séance tenante avant de se retirer.
Itinéraire de la marche : Datcha, Avètè, Agbonou, La poste centrale de la ville d’Atakpamé, Djama, Rond Point de Gnagna, Bureau du Préfet de l’Ogou.
Les Syndicats exigent sans délais :
1/ Le dépôt sans condition ni délai de la liste nominative du personnel de Togotex International SA (Datcha, Kara et Lomé) à l’usine de Datcha au nom des Syndicats par Monsieur AGO Tchao, Directeur Général ;
2/ L’ouverture des négociations sur les 6 points de revendications pendant la période de préavis, conformément à l’article 270 du Code du Travail du Togo, pour la satisfaction totale de tous les points de revendications, ci-après.
1/ 140 mois d’arriérés de salaires échus à fin Aout 2011, dont 17 de travail effectif et non négociables ;
2/ le préavis de licenciement ;
3/ les droits liés au licenciement ;
4/ paiement des congés ;
5/ des mesures d’accompagnement, dont nous réclamons pour six (6) ans pour licenciement abusif ;
6/ la réouverture des deux (2) unités de production (Datcha et Kara) pour diminuer le chômage des jeunes, dont les promesses de délai de trois ans annoncées dans le cadre du fameux « Dialogue social » est expiré le 11 mai 2009.
Au-delà, les Syndicats dénoncent :
a/ le lock-out et le dilatoire mortel dont les travailleurs et leurs familles sont victimes ; le détournement par Monsieur AGO Tchao, le Directeur de Togotex International SA, Société d’Etat et son administration avec l’ex-Ministre OSSEYI de l’Industrie, d’une somme de 220.000.000 (deux cent vingt millions) Francs CFA versée à l’Etat togolais par la société chinoise CHA Entreprise en Septembre 1999 pour le paiement des dettes dont les droits des travailleurs ; ainsi que le sabotage économique des usines de Datcha et de Kara et le pillage systématique de l’usine de Datcha pendant 10 ans.
b/ la dissimulation délibérée d’information en direction des Syndicats et de la Direction Générale du Travail et des Lois Sociales sur les listes nominatives détaillées relatives à la situation professionnelle du personnel de Togotex (Datcha, Kara et Lomé) par Monsieur AGO Tchao et son équipe. Avec les expériences du passé, les Syndicats soupçonnent le tripatouillage des ces listes par la Direction de Togotex pour mener des démarches parallèles auprès du Ministère des Finances pour son intérêt personnel et celui de son équipe.
c/ la violation flagrante des droits humains perpétrée contre les travailleurs de Togotex, créant ainsi plus de 124 morts (suicides ou pauvreté extrême) à cette date parmi les ouvriers (sans compter des centaines d’enfants et de veuves qui meurent dans nos familles), et des préjudices causés aux enfants et aux femmes dans les familles des pauvres travailleurs délibérément mis au chômage et soumis à la mort depuis 10 ans.
Voilà les informations que nous souhaitions vous donner afin d’obtenir de vous le soutien aux « oubliés de la République » que sont devenus les travailleurs de Togotex, leurs familles, les orphelins et les veuves des ouvriers décédés.
Nous voulons compter sur la disponibilité permanente pour le soutien à notre cause, de tous les syndicats d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie ainsi que sur tous les démocrates du monde libre.
ONT SIGNE LES SYNDICATS
SYNTIRT/CNTT SYLITTEXT/UNSIT SYLITIT/UGSL
mardi 9 août 2011
RICHE, L'AFRIQUE? PAUVRES AFRICAINS!
« Dans la corne de l’Afrique, Somalie, Ethiopie, Kenya… 2 millions de personnes sont menacée de famine et 500 000 enfants sont en danger immédiat de mort ! Aidez l’UNICEF. Donnez ! »
C’est le dernier message de l’UNICEF, destiné aux Blancs, à l’occident, pour venir en aide à l’Afrique.
« Là-bas, comme ailleurs en Afrique, l’argument brandi par les usurpateurs du pouvoir reste le même : ce sont les Blancs, ces impérialistes, ces néocolonialistes, ces enfoirés, ces racistes, etc., qui veulent les évincer du pouvoir ! Les évincer afin d’accaparer les richesses nationales ! — Tiens, je ne savais pas que nos pays étaient si riches, au point de violemment susciter la convoitise de l’Occident vorace. Nos pays, riches ! Nos pays, ces Etats (souverains !) qui s’en vont pleurnicher souverainement et régulièrement auprès des institutions financières internationales pour avoir de l’aide ou pour pouvoir être reconnus PPTE (Pays pauvres très endettés !!!). En toute souveraineté ! En Afrique, on fait même la fête et des reportages télé sur le don de… quelques latrines offertes à nos populations par quelque ambassade généreuse !!! C’est cela la riche Afrique ! ». Ainsi parle Tiburce Koffi, intellectuel, écrivain et journaliste ivoirien... un grand Monsieur !
Et d’ajouter :
« Non, je ne savais pas que l’Afrique noire était si prospère, cette Afrique-là des masses misérables flirtant quotidiennement avec le manque, l’insécurité permanente, la sous-alimentation, la sous-instruction, l’analphabétisme, la pauvreté et la mort indigne au bout de l’infâme horizon.
Or donc, nos pays sont riches ! Mais dites-le moi donc, sombres dirigeants nègres qui maintenez vos peuples dans la misère offensante, pourquoi ne partagez-vous, comme il conviendrait que vous le fassiez, cette richesse, avec tous vos concitoyens? Carrosses, châteaux nègres et sécurité pour les uns (le grand chef, sa famille biologique, sa famille politique, sa tribu), misère et mort subite pour les autres (les intellectuels qui refusent la compromission, les jeunesses qui refusent l’embrigadement, la masse des sans-avenir… tout un troupeau de miséreux condamnés à brouter dans les pâturages désertiques de la débrouillardise !... Les richesses nationales !!! Mon œil ! Ridicule, tout cela… »
Eh oui, la dernière illustration du ridicule, ce sont ces images d’hommes, d’enfants et de femmes faméliques exposés à la télévision… Riche l’Afrique ? Pauvres Africains !
UN SCANDALE!
mercredi 27 juillet 2011
Pays africains : 50 ans d’âge et déjà...80 coups d'état!
En cinquante années d’indépendance, de « souveraineté » revendiquée, les pays africains se distinguent par un nombre impressionnant de coups d’état. J'ai trouvé qu"il y a un intérêt à le rappeler à mes amis et à d'autres:
1961: Gabon: Léon M'Ba est renversé par l'armée mais remis en selle par De Gaulle
1963 : Congo-Brazzaville : David Moussaka et Félix Mouzabakani renversent Fulbert Youlou
Togo : Emmanuel Bodjollé renverse Sylvanus Olympio.
1964 : pas de coup d’état.
1965 : Algérie : Houari Boumediene renverse Ahmed ben Bella.
Zaïre : Mobutu Sese Seko renverse Joseph Kasavubu.
1966 : Haute Volta : Sangoulé Lamizana renverse Maurice Yaméogo.
Burundi : Michel Mikonbero renverse Ntare V.
Centrafrique : Jean Bedel Bokassa renverse David Dacko
Nigéria : Johnson Aguiyi-Ironsi renverse Nnamdi Azikiwe
Ouganda: Milton Obote renverse Edward Mutesa
Ghana: Joseph Ankrah renverse Kwame Nkrumah
1967: Togo: Eyadema renverse Grunitzky
1968: Mali: Moussa Traoré renverse Modibo Keïta
1969 : Mouammar al Kadhafi renverse Idriss Ier
Soudan : Gafar el Nimery renverse Ismail al Azahri
1970 : RAS
1971 : Ouganda : Idi Amin dada renverse Milton Obote
1972: Ghana: Ignatius Kutu Achéampong renverse Abréfa Kofi Busia
1963 : Congo-Brazzaville : David Moussaka et Félix Mouzabakani renversent Fulbert Youlou
Togo : Emmanuel Bodjollé renverse Sylvanus Olympio.
1964 : pas de coup d’état.
1965 : Algérie : Houari Boumediene renverse Ahmed ben Bella.
Zaïre : Mobutu Sese Seko renverse Joseph Kasavubu.
1966 : Haute Volta : Sangoulé Lamizana renverse Maurice Yaméogo.
Burundi : Michel Mikonbero renverse Ntare V.
Centrafrique : Jean Bedel Bokassa renverse David Dacko
Nigéria : Johnson Aguiyi-Ironsi renverse Nnamdi Azikiwe
Ouganda: Milton Obote renverse Edward Mutesa
Ghana: Joseph Ankrah renverse Kwame Nkrumah
1967: Togo: Eyadema renverse Grunitzky
1968: Mali: Moussa Traoré renverse Modibo Keïta
1969 : Mouammar al Kadhafi renverse Idriss Ier
Soudan : Gafar el Nimery renverse Ismail al Azahri
1970 : RAS
1971 : Ouganda : Idi Amin dada renverse Milton Obote
1972: Ghana: Ignatius Kutu Achéampong renverse Abréfa Kofi Busia
Bénin: Mathieu Krékou dépose les trois Présidents en exercice
1973: Rwanda: Juvénal Habyarimana renverse Gregoire Kayibanda
1974: Ethiopie: Aman Adom renverse Hailé Sélassié 1er
Ethiopie: Mengitsu Hailé Mariam renverse Aman Adom
Niger : Seyni Kountsé renverse Hamani Diori
1975: Comores: Saïd Mohamed Jafar renverse Ahmed Abdullah
Nigeria: Yacoubou Gowon renverse Johnson Aguiyi-Ironsi
Tchad: Noel Odingar renverse François Tombalbaye
1973: Rwanda: Juvénal Habyarimana renverse Gregoire Kayibanda
1974: Ethiopie: Aman Adom renverse Hailé Sélassié 1er
Ethiopie: Mengitsu Hailé Mariam renverse Aman Adom
Niger : Seyni Kountsé renverse Hamani Diori
1975: Comores: Saïd Mohamed Jafar renverse Ahmed Abdullah
Nigeria: Yacoubou Gowon renverse Johnson Aguiyi-Ironsi
Tchad: Noel Odingar renverse François Tombalbaye
Madagascar: Didier Ratsiraka renverse Gabriel Ramanantsoa
1976 : Burundi : Jean Baptiste Bagaza renverse Michel Micombero
Comores : Ali Soilih renverse Said Mohamed Jafar
1977: Congo-Brazza: Joachim Yhiombi Opango renverse Marien Ngouabi
Ethiopie: Mengitsu Hailé Mariam reverse Tafari Banté
1978: Comores: Said Atthoumani renverse Ali Soihli
Mauritanie: Moustapha Ould Salek renverse Moktar Ould Daddah
Ghana: Fred Akkufoh renverse Ignatius Acheampong
1979: Centrafrique: David Dacko renverse Jean Bedel Bokassa
Guinee Equatoriale: Theodoro Obiang Nguema renverse Francisco Macias Nguema
Tchad: Goukouni Oueddeye renverse Félix Malloum
Ouganda: Youssouf Lule renverse Idi Amin Dada
Ghana: Jerry Rawlings renverse Fred Akuffoh
1980: Haute volta: Saye Zerbo renverse Sangoulé Lamizana
Guinee Bissau : Joao Bernado Viera renverse Louis Almeida Cabral
Liberia : Samuel Doe renverse Richard Tolbert
1981 :Centre Afrique André Kolingba renverse David Dacko
Ghana: Jerry Rawlings renverse Hilla Limann
1982:Haute Volta: Jean Baptiste Ouedraogo renverse Saye Zerbo
Tchad :Hissène Habré renverse Goukouni Weddeye
1983: Haute Volta :Thomas Sankara renverse J.B Ouédraogo
Nigeria: Muhamadu Buhari renverse Shehu Shagari
1984: Guinée: Lassana Conté renverse Lansanna Behavogui
Mauritanie : Ould Maaouiya Taya renverse Muhamed Ould Haidalla
1985: Ouganda: Basilio Okélo renverse Milton Obote
1986: Soudan: Ahmed al Mirghani renverse Swar al Dahab
1987: Burkina Faso: Blaise Compaoré renverse Thomas Sankara
Burundi: Pierre Buyoya renverse Jean Baptiste Bagaza
Tunisie : Ben Ali renverse Habib Bourguiba
1988 : RAS
1989 : Soudan : Omar el Béchir renverse Ahmad al Mirghani
1990 : Liberia : Prince Johnson renverse Samuel Doe
1991 : mali : Amadou Toumani Touré renverse Moussa Traoré
1992 : Algérie le haut conseil de sécurité renverse Chadli Bendjedid
Sierra Leone : Yahya Kanu renverse Momoh Joseph Saïdou
Sierra Leone : Valentin Strasser renverse Yahya Kanu
1993 : Rwanda: P. Kagamé renverse Juvénal Habyarimana
1976 : Burundi : Jean Baptiste Bagaza renverse Michel Micombero
Comores : Ali Soilih renverse Said Mohamed Jafar
1977: Congo-Brazza: Joachim Yhiombi Opango renverse Marien Ngouabi
Ethiopie: Mengitsu Hailé Mariam reverse Tafari Banté
1978: Comores: Said Atthoumani renverse Ali Soihli
Mauritanie: Moustapha Ould Salek renverse Moktar Ould Daddah
Ghana: Fred Akkufoh renverse Ignatius Acheampong
1979: Centrafrique: David Dacko renverse Jean Bedel Bokassa
Guinee Equatoriale: Theodoro Obiang Nguema renverse Francisco Macias Nguema
Tchad: Goukouni Oueddeye renverse Félix Malloum
Ouganda: Youssouf Lule renverse Idi Amin Dada
Ghana: Jerry Rawlings renverse Fred Akuffoh
1980: Haute volta: Saye Zerbo renverse Sangoulé Lamizana
Guinee Bissau : Joao Bernado Viera renverse Louis Almeida Cabral
Liberia : Samuel Doe renverse Richard Tolbert
1981 :Centre Afrique André Kolingba renverse David Dacko
Ghana: Jerry Rawlings renverse Hilla Limann
1982:Haute Volta: Jean Baptiste Ouedraogo renverse Saye Zerbo
Tchad :Hissène Habré renverse Goukouni Weddeye
1983: Haute Volta :Thomas Sankara renverse J.B Ouédraogo
Nigeria: Muhamadu Buhari renverse Shehu Shagari
1984: Guinée: Lassana Conté renverse Lansanna Behavogui
Mauritanie : Ould Maaouiya Taya renverse Muhamed Ould Haidalla
1985: Ouganda: Basilio Okélo renverse Milton Obote
1986: Soudan: Ahmed al Mirghani renverse Swar al Dahab
1987: Burkina Faso: Blaise Compaoré renverse Thomas Sankara
Burundi: Pierre Buyoya renverse Jean Baptiste Bagaza
Tunisie : Ben Ali renverse Habib Bourguiba
1988 : RAS
1989 : Soudan : Omar el Béchir renverse Ahmad al Mirghani
1990 : Liberia : Prince Johnson renverse Samuel Doe
1991 : mali : Amadou Toumani Touré renverse Moussa Traoré
1992 : Algérie le haut conseil de sécurité renverse Chadli Bendjedid
Sierra Leone : Yahya Kanu renverse Momoh Joseph Saïdou
Sierra Leone : Valentin Strasser renverse Yahya Kanu
1993 : Rwanda: P. Kagamé renverse Juvénal Habyarimana
1994 : RAS
1995 : Comores : Ayuba Combo renverse Mohamed Djohar
1996 : Burundi : Pierre Buyoya renverse Sylvestre Ntibantunganya
Niger : Barré Maïnassara renverse Mahamane Ousmane
Sierra Leone : Julius Bio renverse Valentin Strasser
1997 : Zaïre : Laurent Désiré Kabila renverse Mobutu Sese Seko
Sierra Leone : l’armée renverse Tejan Kabbah
Congo Brazzaville : Denis Sassou Nguesso renverse Pascal Lissouba
1998 : RAS
1999 : Comores : Azali Assoumani renverse Saïd Mansoudé
Cote d’ivoire : Robert Gueï renverse Henri Konan Bédié
Guinée Bissau : Assoumane Mané renverse Joao Bernado Viéra
Niger : Daouda Wanké renverse Barré Maïnassara
2000 à 2002 : RAS
2003 : Centrafrique : Francois Bozizé renverse Ange Félix Patassé
Guinée Bissau : Verissimo Corréia renverse Kumba Yala
2004 : RAS
2005 : Mauritanie : Ely Ould Mohamed Vall renverse Maouiya Ould Taya
2006 et 2007: Mauritanie: Mohamed Ould Abdel Aziz renverse Sidi Ould Cheick Abdelahi
Guinée: Moussa Dadis Camara s’accapare du pouvoir après la mort de Lansana Konté
2008: Madagascar: Marc Ravalomanana renverse Didier Ratsiraka
2009 : Madagascar : André Rajoelina renverse Marc Ravalomanana
2010 : Niger : Djibrila Amadou renverse Mamadou Tandja
Cela fait au total au moins 80 coups d’état en cinquante ans d’indépendance, soit plus de 1.5 coup d’état par an… et peu de pays sont épargnés.
1995 : Comores : Ayuba Combo renverse Mohamed Djohar
1996 : Burundi : Pierre Buyoya renverse Sylvestre Ntibantunganya
Niger : Barré Maïnassara renverse Mahamane Ousmane
Sierra Leone : Julius Bio renverse Valentin Strasser
1997 : Zaïre : Laurent Désiré Kabila renverse Mobutu Sese Seko
Sierra Leone : l’armée renverse Tejan Kabbah
Congo Brazzaville : Denis Sassou Nguesso renverse Pascal Lissouba
1998 : RAS
1999 : Comores : Azali Assoumani renverse Saïd Mansoudé
Cote d’ivoire : Robert Gueï renverse Henri Konan Bédié
Guinée Bissau : Assoumane Mané renverse Joao Bernado Viéra
Niger : Daouda Wanké renverse Barré Maïnassara
2000 à 2002 : RAS
2003 : Centrafrique : Francois Bozizé renverse Ange Félix Patassé
Guinée Bissau : Verissimo Corréia renverse Kumba Yala
2004 : RAS
2005 : Mauritanie : Ely Ould Mohamed Vall renverse Maouiya Ould Taya
2006 et 2007: Mauritanie: Mohamed Ould Abdel Aziz renverse Sidi Ould Cheick Abdelahi
Guinée: Moussa Dadis Camara s’accapare du pouvoir après la mort de Lansana Konté
2008: Madagascar: Marc Ravalomanana renverse Didier Ratsiraka
2009 : Madagascar : André Rajoelina renverse Marc Ravalomanana
2010 : Niger : Djibrila Amadou renverse Mamadou Tandja
Cela fait au total au moins 80 coups d’état en cinquante ans d’indépendance, soit plus de 1.5 coup d’état par an… et peu de pays sont épargnés.
A QUI LE TOUR?????????????????????????????????
jeudi 21 juillet 2011
INNOCENT ET NARCISSE: PRISONNIERS POLITIQUES...
Lettre à
INNOCENT ET NARCISSE: prisonniers politiques dans les geôles togolaises.
Mon cher «Arthur»,
Je viens m’enquérir de tes nouvelles que je n’ai eues que par bribes depuis le 30 mars 2011, jour de notre dernier entretien à l'intérieur de la prison de Lomé. J'ai vu les conditions sordides dans lesquelles tu vis: privé de liberté sans aucune justification.
Depuis le 2 juillet 2010, jour où les militaires togolais, sur ordre des autorités politiques, t’ont mis au secret, en compagnie de Narcisse, je sais comment tout ça est difficile à vivre pour un garçon comme toi: je te connais bien maintenant; je sais ce que tu souhaites de tout cœur à ton peuple: justice, liberté, développement. Je sais que conformément à tout ce que je vous ai dit, vous mes proches collaborateurs mais aussi à tout le peuple togolais tout le long de notre campagne, tout ceci doit déboucher sur un changement pacifique, transparent et démocratique. La violence n’a jamais été notre «tasse de thé». Nous sommes contre la violence et en tout cas ce n’est pas par nous qu’elle arrivera.
Je sais que tes geôliers te maltraitent pour te faire dire un mensonge grossier: «...tentative d'atteinte à la sûreté de l'état»! Rien moins que ça! Toi tu le sais, la voie du coup d’état n’a jamais été notre projet…d’ailleurs avec quoi le ferions-nous, nous qui n’avons aucun moyen mécanique et qui n’en voulons pas? Nous qui n'avons pas d'armée et qui n'en voulons pas? Nous qui n'avons pas de milice et qui n'en voulons pas? On ne change pas la société par la force mécanique, avec les armes! Parce que celui qui l’utilise et croit être le plus fort aujourd’hui sera lui-même vaincu par une force mécanique supérieure à la sienne, demain. Ce qui est navrant dans l’utilisation de la force pour croire résoudre les problèmes, c’est qu’il y a toujours plus fort que soi!
Nous ce qu’on souhaite, c’est convaincre par la justesse de notre projet, pas vaincre! Nous, on veut se battre idées contre idées: ce qui compte en politique, c’est l’intelligence, le raisonnement et l’imagination, pas la force physique brutale. Pour nous, il n’est pas question de vaincre, parce que nous ne sommes en guerre contre personne. Il s’agit de convaincre, de motiver, de rassembler pour construire une société de paix et de fraternité, à la place de la société actuelle qui est faite de peur et de violence. Le peuple togolais va convaincre de sa volonté de se réconcilier avec lui-même. Le peuple togolais va convaincre de sa capacité de pardonner. Le peuple togolais va convaincre de son obligation de retrouver son honneur, son identité et sa dignité, ignorés, bafoués. Le peuple togolais va convaincre de son choix de reconstruire son pays, le Togo. Non, les démons de la division et de la discorde ne terrasseront pas l’ambition des Togolais! Non, la violence du pouvoir RPT/AGO n’arrêtera pas la marche de ce peuple vers sa liberté: dans la paix et la concorde.
Sois courageux et encourage Narcisse: depuis la France, je fais ce qu’il faut pour vous. Aujourd’hui, la France, l’Europe et les USA connaissent vos noms et savent ce que vous vivez. La dictature togolaise sait qu’elle ne peut rien vous faire. Moi-même je serai bientôt de retour, car nous avons encore beaucoup de travail à faire ensemble pour notre pays.
Soyez courageux et sereins!
Avec toute ma très fraternelle amitié à tous les deux.
Anne Marie, mon épouse, votre «maman», vous embrasse très fort: elle pense à vous, tous les jours.
Vous avez aussi le bonjour, le soutien et les encouragements de nos frères et sœurs d’Europe et des USA ainsi que ceux de tous nos amis démocrates européens.
Fait à Paris le 22 juillet 2011
Kofi Yamgnane
mardi 5 juillet 2011
LES LIMITES DU PIRE...
Avec cette impudence criminelle propre aux dictateurs, Faure Gnassingbé vient encore de repousser les limites du pire.
Après avoir truqué les élections de 2005, celles de 2010 et, par deux fois, copieusement massacré les Togolais qui avaient eu l’audace d’émettre une plainte, l’autocrate de Lomé, dramatiquement inventif, vient de faire promulguer une loi visant à supprimer toutes formes de protestations publiques.
Ce nouveau texte, particulièrement pervers, rend pénalement responsables les organisateurs de manifestations si d’aventure elles venaient à dégénérer.
Voilà qui est diablement pratique pour faire taire une opposition qui ne désarme pas depuis l’annonce des résultats falsifiés de l’élection présidentielle de mars 2010.
Le pouvoir, sans doute lassé de voir les Togolais exprimer une juste colère et effrayé par cette vague libertaire qui touche le nord du continent, s’imagine béatement que cette mesure abjecte pourra servir de grigri contre la démocratie.
Faure Gnassingbé devrait pourtant comprendre que cette tactique ne le mènera à rien sinon à sa perte.
Il a fait tirer dans la foule des étudiants encore aujourd’hui, il a incarcéré des opposants au régime, il a « démissionné » d’office des députés, en a incarcéré quelques autres, il jeté en prison des journalistes et fermé des journaux et des radios… et pourtant les Togolais continuent leur combat pour la dignité et le respect de leurs droits fondamentaux.
Le torchon produit par sa chambre d’enregistrement ne le sauvera pas, pas plus que ses amitiés politiques en Europe dont nous connaissons toute la fragilité.
« Sursaut Togo », mouvement créé pour soutenir la candidature de Kofi Yamgnane à l’élection présidentielle passée, va prochainement devenir un parti politique à part entière, futur acteur de cette liberté à laquelle nous aspirons tous.
Le combat pour la démocratie est âpre comme en témoigne le sort de Narcisse et Innocent, odieusement torturés et incarcérés depuis près d’un an.
Ces deux jeunes hommes, toujours enfermés dans des conditions abominables, ne sont coupables de rien sinon d’avoir voulu vivre libres dans leur pays, ce qui suffit à en faire des criminels aux yeux de la dictature.
Pour eux comme pour nous, il faut poursuivre cette lutte jusqu’à une victoire dont nous serons les artisans.
Quand le mal a toutes les audaces, le bien doit avoir tous les courages disait Fénelon, nous sommes, aujourd’hui, face à notre destin.
Kofi YAMGNANE
samedi 2 juillet 2011
Après la Tunisie, après l’Egypte, après la Libye, à qui le tour ?
Le tour est complètement ouvert et n’importe quel pays du Maghreb ou d’Afrique noire peut prendre son tour. Le Sénégal bouge ; la jeunesse togolaise est dans la rue ; au Congo, c’est l’effervescence…A nous de donner le signal en indiquant à la jeunesse la cohérence de la lutte et en accélérant la convergence des revendications dans chaque pays: l’exigence démocratique doit se nourrir des mouvements sociaux tels que les violences dues au chômage des jeunes, à l’absence de formation et d’éducation, à l’absence de soins élémentaires et de la protection sociale, à l’immense cherté de la vie ; ainsi que des graves injustices et des faits de la mal gouvernance : la corruption généralisée, le népotisme, la gabegie, en dénonçant l’humiliation, l’arrogance et le mépris dont sont victimes nos frères et sœurs sur place…
C’est ainsi qu’on peut faire converger les intérêts de l’ensemble du peuple et ceux des armées afin de mobiliser le premier sous le regard bienveillant des deuxièmes.
RELAYONS CE MESSAGE D’ESPOIR !
Kofi Yamgnane
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