DEPUIS QUE NOUS EN PARLONS,
PRÉSENTONS LE TOGO
À NOS AMIS QUI NE LE CONNAÎTRAIENT PAS
OU BIEN LE CONNAÎTRAIENT MAL...
ÉTONNANT
TOGO:
UNE
SITUATION GEOGRAPHIQUE EXCEPTIONNELLE,
UNE
HISTOIRE AFFLIGEANTE
Situé
sur le Golfe de Guinée, entre le Ghana à l’Ouest, le Bénin à
l’Est, le Burkina-Faso au Nord et l’Océan Atlantique au Sud, le
Togo couvre une superficie de 56 000 km2, s’étirant sur
600 km du Nord au Sud pour une largeur n’excédant pas 130 km. La
capitale est Lomé.
Le
Togo présente une étonnante diversité de paysages pour un si menu
territoire. Le raffinement de ses habitants n’est pas une légende,
tant sur leur tenue, leur environnement et leur habitat que par la
qualité de leur accueil. Partout, du Nord au Sud, vous entendrez:
«Bonne arrivée, soyez les bienvenus!»
Résumé
ethno-historique:
10-12ème
siècles : Présence de nombreux peuples (Akebou, Lama, Tem, Kabyés,
Tambermas).
11-12ème
siècles : Apparition du royaume de Tado fondé par les Ajatado
(ancêtres des Éwés).
16ème
siècle : Les Éwés s'installent à Atakpamé et à Notsé ;
c'est aussi en ce siècle que commence l'évangélisation portugaise.
17ème
siècle : Établissement de comptoirs de traite d'esclaves en bord de
mer.
18ème
siècle : Arrivée des populations Guins de l'actuel Ghana et des
missionnaires protestants.
1884 : Le
Togo devient une colonie allemande, reconnue à la convention de
Berlin en 1885, avec Togoville comme capitale.
1897 :
Lomé devient la capitale du Togo.
1914 :
Capitulation au Togo, des Allemands face à la France et la
Grande-Bretagne.
1920: Le
pays est partagé en deux entre la France et la Grande-Bretagne : un
Togo britannique (39 600 km2) et un Togo français (56 000 km2),
placé sous tutelle française, sous mandat de la Société Des
Nations (ancêtre de l'ONU).
1957 : Le
Togo britannique est intégré à la Côte-de-l'Or (actuel Ghana),
après référendum.
1958 : Le
Togo français obtient l'autonomie dans le cadre de la Communauté
Française.
1960 : Le
Togo accède à l’indépendance et obtient un siège à l'ONU.
Sylvanus Olympio en est élu Président.
1963 :
Coup d'État militaire, mené par l'adjudant-chef Bodjollé :
Olympio est assassiné.
1967 :
Coup d'État mené par le Lieutenant-colonel Étienne Eyadema qui
accède à la tête du pays où il restera jusqu'à sa mort en 2005.
Il suspend la constitution, dissout l’assemblée, interdit les
partis politiques. Le 30 décembre 1979 une nouvelle constitution
assure la primauté du parti unique le RPT (Rassemblement du Peuple
Togolais) et la prééminence du président de la République.
Avec
un PIB
de 350$ par an par habitant, le Togo
se classe dans la catégorie des Pays les Moins Avancés (PMA), au
152ème rang sur 177 pays. L'agriculture y tient un rôle prédominant
: elle occupe 80% de la population et produit 42% de la richesse
nationale.
Richesses
naturelles:
Le
pays possède du pétrole en offshore
et aussi du marbre,
des attapulgites,
du manganèse,
du calcaire,
du fer,
de la tourbe,
de l'or,
du diamant, de l'uranium,
du tantale, mais surtout un très important gisement de phosphates
déjà en exploitation et
qui représente plus de 40% des recettes d'exportation, dans la
région d’Hahotoè-Akoumapé.
Énergie:
Le
barrage
hydroélectrique de Nangbéto, sur le fleuve Mono
(réalisation conjointe du Bénin
et du Togo)
fournit entre le quart et le tiers des besoins en électricité des
deux pays. Le Togo
dépend pour 70% du Ghana
voisin.
La
forte croissance de population a conduit à un besoin accru en bois
combustible, cause d'un des taux les plus élevés de déforestation
en Afrique.
Équipements:
Le
port autonome de Lomé est le seul port en eau profonde de la
sous-région.
L'axe
Nord-Sud, qui relie Lomé
à Dapaong
et à la frontière burkinabè, constitue pour le Togo son principal
axe de communication, favorisant les échanges commerciaux avec les
pays sahéliens.
Comme
de nombreux pays africains (Sénégal,
Maurice,
Namibie),
le Togo s’est doté d’une zone
franche
dès la fin des années 80.
Population:
Le
Togo
compte 6,5
millions d'habitants
(chiffre de 2007), dont 50% vivent dans la zone maritime et 20% à
Lomé, avec une répartition de 49% d'hommes contre 51% de femmes. Le
Togo compte 2,5
millions
d'émigrés
à travers le monde.
C'est
une population jeune, puisque 45% ont moins de 15 ans. Ceci est dû à
un fort taux
de natalité
(34‰) et à une faible espérance
de vie (53
ans).
Religions
:
Les
Togolais sont généralement très croyants. En la matière, ils se
répartissent ainsi :
Croyances
traditionnelles (animismes divers) : 59%; Chrétiens : 29% parmi
lesquels, des évangélistes omniprésents et très actifs; Musulmans
: 12%.
Mais
en réalité, tous les Togolais sont animistes, car ils ont réussi
un syncrétisme religieux admirable. En témoigne cette parole du
Chef Vaudou qui a laissé le pape Jean Paul II sans voix :
« …vous et moi, nous avons la même clientèle : dans la
journée il y a des catholiques, des protestants, des musulmans…etc,
mais le soir venu, ils redeviennent tous animistes, dans mes
temples…»
Ethnies
:
Ce
sont des populations très diverses et très éclectiques qui
peuplent ce petit territoire : 37 tribus se partagent le pays, les
plus importantes sont les Ewés,
les Minas et les Kabyés.
Une
situation économique, politique et sociale chaotique:
Au
cours de son long règne (38 ans), Eyadema gouvernera seul jusqu’en
1992, date à laquelle une Conférence Nationale lui imposera une
nouvelle Constitution qu’il modifiera ensuite au rythme et au gré
de ses humeurs…
En
mars 2000, un nouveau Code Électoral est adopté, qui prévoit
désormais l'institution d'une Commission Électorale Nationale
Indépendante (CENI). Cette Commission qui avait suscité beaucoup
d’espoir à sa création, a montré son impuissance et sa
soumission à la dictature au cours de tous les scrutins qui ont
suivi. Depuis son accession à l’indépendance, le Togo est un pays
où la corruption, la peur et l’impunité ont empêché le moindre
progrès économique ou social.
En
février 2005, à la mort de son père, Faure Gnassingbé est
proclamé président par l'armée. Les événements dramatiques qui
ont suivi ce troisième coup d'État au pays ont fait plus de 1100
morts.
Moeurs
instillées par le parti unique : complaisance et duplicité
généralisées de tous les acteurs politiques «majeurs» qui
rejaillissent sur l’ensemble de la population
Désir
irrésistible et incessant d’affrontement entre les deux grands
blocs politiques, le RPT/UNIR au pouvoir depuis plus de 40 ans et
l’ANC-fille naturelle de l'ex UFC, dans un combat morbide où
chaque bloc expose « sa chair à canons » aux violences de
l’autre.
Cet
état de choses est en voie d’être (provisoirement?) résorbé. En
effet, Gilchrist Olympio, président de l’UFC, s’est rallié avec
une poignée de ses amis, au RPT au mois de juillet 2010. Cette
alliance contre-nature et inattendue permettra-t-elle la fin des
massacres des Togolais? Permettra-t-elle seulement la marche vers la
démocratie? Compte-tenu de ce que j’ai appris à connaître des
mœurs politiques du régime RPT, ma réponse est pour le moins
réservée, sinon négative…
Corruption
et achat des consciences grâce à un argent «facile»...
Déni
intégral des droits de l’homme et absence totale de l'État de
droit
Violences
politiques permanentes, illustrées par des viols, arrestations et
emprisonnements arbitraires, meurtres, assassinats…dans la plus
totale impunité
L'état
politique actuel du pays
Au
Togo, on ne compte pas moins de 102 partis politiques. Pour situer le
problème, il faut d’emblée signaler que l’expression «parti
politique» est tout à fait inappropriée, car ces structures
incarnent davantage un individu qu’une idéologie, une ligne
politique et encore moins un programme sérieux de gouvernement ou un
projet de société.
Comment
gagner des élections en partant en rangs si dispersés? Pourtant,
depuis plus de dix ans, l’opposition est très largement
majoritaire dans le pays. Pourquoi alors a-t-elle systématiquement
volontairement toujours torpillé ses chances en refusant de s’unir
sincèrement et sans arrière-pensées?
Il
faut dire la vérité en reconnaissant que les forces d'opposition
font endurer, elles aussi, d’énormes souffrances à notre peuple
avec cette multiplicité de partis politiques dont le Togo détient,
non seulement la triste réputation, mais aussi le record. Cet
émiettement n’est pas du goût du peuple togolais qui l’a
d’ailleurs fait savoir lors de la présidentielle du 4 mars 2010 :
61% pour le RPT ; 34% pour l'UFC et 5% à partager entre les 5
autres partis présents au scrutin ! A-t-on tiré les leçons de
ce signal populaire ? Apparemment NON !
Ce
que nous sommes amenés à comprendre en faisant l'addition des
expériences passées, c’est que le RPT/UNIR est un parti de
professionnels de la manipulation et de maniaques des représailles;
un parti qui fait du mal au nom du bien, qui aime à frauder, à
tourner les règlements et à défigurer la légalité.
Il
faut mettre fin à ce film ahurissant en privilégiant le réalisme
politique sur la politique fiction qu’affectionnent malheureusement
les responsables politiques togolais.
Pour
tenter d’enrayer cet insupportable scénario de jeux de rôle bien
rôdé, il faut introduire sur la scène des nouveaux acteurs…
L'opposition
togolaise fait mal au cœur : l'explication
de mon entrée sur la scène politique togolaise est là.
L'outil
politique de mon engagement : SURSAUT TOGO
SURSAUT
TOGO, dit SURSAUT, est à sa création en 2005, une association sans
but lucratif qui, dans son article 2, dispose clairement:
«L'association
a pour objet:
-
de conduire des actions dans les domaines économique, social,
éducatif et sanitaire au bénéfice des populations togolaises, afin
de combattre la pauvreté et ainsi apporter à ces populations un
minimum de dignité
-
de créer une synergie entre tous les démocrates togolais,
africains ainsi que tous les autres démocrates du monde, afin
d’obtenir le retour à la démocratie au Togo et de veiller en
permanence à son respect par tous les pouvoirs politiques se
succédant dans ce pays.
SURSAUT
prend
l'engagement, qu'il impose à tous ses adhérents, du respect
intégral et scrupuleux des droits de l'homme et de la totale
liberté de conscience.
SURSAUT
est une Association qui ne s'interdit pas la réflexion politique,
seul levier pour vaincre la pauvreté, pour conquérir au Togo, en
rassemblant tous ceux et toutes celles avec qui il est en accord
éthique et philosophique, par la seule voie pacifique et
démocratique, le pouvoir politique afin de proposer au peuple
togolais une alternative politique assise sur une démocratie
exemplaire.
En 2011,
l'association a été transformée en Mouvement politique
Pour
les adhérents de SURSAUT, il s'agit très clairement et très
explicitement d'imaginer, de construire et d'installer durablement au
Togo une démocratie exemplaire, fondement de tout développement
social et économique, avec comme objectifs fondamentaux:
1-
Réconcilier puis fédérer tous les Togolais de l’intérieur comme
de l’extérieur, autour des valeurs de liberté, de tolérance et
de respect.
2-
Combattre toutes les formes de sexisme, d'homophobie, de racisme, de
xénophobie, de régionalisme et de tribalisme au sein de la société
togolaise, et en particulier, créer les conditions pour la naissance
d'une vraie nation où l'égalité est totale entre tous les
Togolais.
3-
Ouvrir la société togolaise au modernisme, à la science et à la
technologie. Promouvoir le dialogue entre les cultures des pays
riches et celles des pays en développement.
4-
Réhabiliter l’humanisme africain pour lequel l’homme est
toujours au centre de tout
projet politique et économique.
En
tant que président du Mouvement et candidat à l’élection
présidentielle de 2010, j'ai profité de l’occasion de la
précampagne, pour exposer aux Togolais le sens du combat de SURSAUT.
Je suis allé l’expliquer dans les 356 cantons du pays. Tout le
monde a pu me rencontrer et m’interroger sur ce qui pouvait
paraître encore flou. J'ai moi-même, à mon tour, écouté une
grande majorité de Togolais. Ce mode de campagne de proximité a
profité à tous les acteurs politiques togolais et tous l'imitent
avec bonheur depuis cette date.
Les
thèmes abordés et synthétisés en 6 défis à relever m'ont été
suggérés par les Togolais eux-mêmes: la réconciliation nationale,
le défi alimentaire, le défi de l’accès à l’éducation pour
tous, le défi de l’accès à la santé pour tous, le défi de
l’éradication du chômage des jeunes notamment, et le défi du
bien-vivre-ensemble.»