mardi 31 décembre 2013

VOEUX 2014 AU PEUPLE TOGOLAIS


Les étoiles mouraient dans ce beau ciel de saison sèche,                    Comme la mémoire s’éteint dans le cerveau
 de nos pauvres vieillards qui tentent de se souvenir.
                                                                                      Au pays de nos aïeux, nous étions là, mourant de la mort des étoiles
      Et avec notre désespoir,
 nous ne savions plus que dire :                              « ILS ONT MÊME ASSASSINÉ LES CONSTELLATIONS »                        Mais redevenons cette grande voix qui libère en criant:                                         « IL EST GRAND TEMPS DE RALLUMER LES ÉTOILES »                  (inspiré de Guillaume Apollinaire)
                               EN ATTENDANT LES ÉCLAIRS DES FEUX D'ARTIFICE DE 2015,                                                                     BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2014 À TOUS LES TOGOLAIS !
Kofi YAMGNANE

Président de SURSAUT TOGO

mercredi 18 décembre 2013

Lettre ouverte aux dirigeants africains


L’URGENGE DU RÉVEIL DES CONSCIENCES AFRICAINES FACE AU GRAVE DÉFICIT STRATÉGIQUE MENACANT L’AFRIQUE
Témoignage poignant d’un auteur anonyme

Il arrive dans la vie qu'une conversation banale nous secoue pendant des heures voire des jours. J'attendais tranquillement un ami au terminus d'autobus de Montréal quand un monsieur d'un certain âge a pris place à mes côtés avant d'engager l'une des conversations les plus enrichissantes de ma vie. Professeur d'études stratégiques dans un institut international, l'homme connaît le continent africain comme le fond de sa poche.

Son analyse, son point de vue sur notre avenir, donne froid dans le dos. Et s'il vous plaît, ne sortez pas la rancune du « colon nostalgique ». Lisez avec la tête et la raison ce qu'il dit. Je vous rapporte fidèlement ses constats : « Cela fait maintenant plus de 25 ans que j'enseigne la stratégie. Dans ma carrière, j'ai eu affaire à des dizaines d'officiers et de hauts fonctionnaires africains. Je suis malheureusement obligé de vous dire ceci : du point de vue des études stratégiques, de l'analyse et de l'anticipation, je leur donne un gros zéro pointé. Nos stagiaires africains sont très instruits, ils ont de belles tenues militaires ou manient le français de manière remarquable, mais, dans les cours, ils ne nous apportent rien. Tout simplement, parce qu'à ma connaissance, dans toute l'Afrique francophone, il n'y a pas un seul centre d'études stratégiques et internationales avec des vrais professionnels à leur tête. Je vais vous expliquer pourquoi je n'ai aucun espoir pour ce continent.

Au moment où je parle, le monde fait face à trois enjeux principaux : l'énergie, la défense stratégique et la mondialisation. Donnez-moi un seul cas où l'Afrique apporte quelque chose. Rien !

Commençons par l'énergie et précisément le pétrole. Tous les experts mondialement reconnus sont unanimes à reconnaître que d'ici 15 à 20
ans, cette ressource sera rare et excessivement chère. En 2020, le prix du baril tournera autour de 120 dollars. C'est conscients de cette réalité que des pays comme les USA, la France, la Chine, le Royaume Uni, etc. ont mis sur pied des task force chargés d'étudier et de proposer des solutions qui permettront à ces nations de faire main basse sur les ressources mondiales, de s'assurer que quoi qu'il advienne, leur approvisionnement sera assuré. Or, que constate-t-on en Afrique ? Les dirigeants de ce continent ne sont même pas conscients du danger qui les guette : se retrouver tout simplement privé de pétrole, ce qui signifie ni plus ni moins qu'un retour à la préhistoire ! Dans un pays comme le Gabon qui verra ses puits de pétrole tarir dans un maximum de 10 ans, aucune mesure de sauvegarde, aucune mesure alternative n'est prise par les autorités.
Au contraire, ils prient pour que l'on retrouve d'autres gisements.
Pour l'Afrique, le pétrole ne comporte aucun enjeu stratégique : il suffit juste de pomper et de vendre.
Les sommes récoltées prennent deux directions : les poches des dirigeants et les coffres des marchands d'arme. C'est pathétique.

Ensuite, la défense stratégique. L'état de déliquescence des armées
africaines est si avancé que n'importe quel mouvement armé disposant
de quelques pick-up et de Kalachnikov est capable de les mettre en déroute.

Je pense qu'il s'agit plus d'armées de répression intérieure que de guerre ou de défense intelligente. Pourquoi ? Parce que, comparées aux armées des nations développées, de la Chine, de l'Inde ou du Pakistan, les forces africaines rappellent plus le Moyen âge que le 21e siècle.

Prenez par exemple le cas de la défense anti-aérienne. Il n'y a quasiment aucun pays qui possède un système de défense équipé de missiles anti-aériens modernes. Ils ont encore recours aux canons antiaériens. Les cartes dont disposent certains états-majors datent de la colonisation ! Et aucun pays n'a accès à des satellites capables de le renseigner sur les mouvements de personnes ou d'aéronefs suspects dans son espace aérien sans l'aide de forces étrangères. Quelle est la conséquence de cette inertie ?

Aujourd'hui, des pays comme les Etats-Unis, la France ou le Royaume-Uni peuvent détruire, en une journée, toutes les structures d'une armée africaine sans envoyer un seul soldat au sol...Rien qu'en se servant des satellites, des missiles de croisière et des bombardiers stratégiques. A mon avis et je crois que je rêve, si les pays africains se mettaient ensemble, et que chacun accepte de donner seulement 10 % de son budget militaire à un centre continental de recherche et d'application sur les systèmes de défense, le continent peut faire un pas de géant. Il y a en Russie, en Ukraine, en Chine, en Inde, des centaines de scientifiques de très haut niveau qui accepteraient de travailler pour 3000 dollars US par mois afin de vous livrer des armes sophistiquées fabriquées sur le continent et servant à votre défense. Ne croyez pas que je rigole. Il ne faut jamais être naïf. Si la survie de l'Occident passe par une re-colonisation de l'Afrique et la mainmise sur ses ressources naturelles vitales, cela se fera sans état d'âme. Ne croyez pas trop au droit international et aux principes de paix, ce sont toujours les faibles qui s'accrochent à ces chimères.

Je pense qu'il est temps de transformer vos officiers (dont 90 % sont des fils à papa pistonnés qui ne feront jamais la guerre et je sais de quoi je parle) en scientifiques capables de faire de la recherche et du développement. Mais, je suis sceptique. Je crois que ce continent restera enfoncé dans le sommeil jusqu'au jour où le ciel lui tombera sur la tête.

Enfin, la mondialisation. Malheureusement, comme dans tous les autres sujets qui ont fait leur temps, les stagiaires africains que nous recevons sont d'excellents perroquets qui répètent mécaniquement les arguments qu'ils entendent en Occident. A savoir, il faut la rendre humaine, aider les pays pauvres à y faire face. Vous savez, dans mes fonctions, il y a des réalités que je ne peux dire, mais je vais vous les dire. La mondialisation est juste la forme moderne de perpétuation de l'inégalité économique. Pour être clair, je vous dirai que ce concept a un but : garder les pays pauvres comme sources d'approvisionnement en biens et ressources qui permettraient aux pays riches de conserver leur niveau de vie. Autrement dit, le travail dur, pénible, à faible valeur ajoutée et impraticable en Occident sera fait dans le Tiers-monde. Ainsi, les appareils électroniques qui coûtaient 300 dollars US en 1980 reviennent toujours au même prix en 2006. Et puisque l'Afrique n'a toujours pas un plan cohérent de développement économique et d'indépendance, elle continuera à être un réservoir de consommation où seront déversés tous les produits fabriqués dans le monde.

Pour moi, l'indépendance signifie d'abord un certain degré d'autonomie. Mais, quand je vois que des pays comme le Sénégal, le Mali, le Niger, le Tchad ou la Centrafrique importent quasiment 45 % de leur propre nourriture de l'étranger, vous comprendrez qu'un simple embargo militaire sur les livraisons de biens et services suffirait à les anéantir.

Pour terminer, je vais vous raconter une anecdote. Je parlais avec un colonel sénégalais venu en stage chez nous il y a quelques mois. Nous regardions à la télévision les images de millions de Libanais qui défilaient dans les rues pour réclamer le retrait des soldats syriens de leur pays. Je lui ai demandé ce qu'il en pensait. Il m'a répondu : « Les Libanais veulent retrouver leur indépendance et la présence syrienne les étouffe». C'est la réponse typique de la naïveté empreinte d'angélisme. Je lui ai expliqué que ces manifestations ne sont ni spontanées ni l'expression d'un ras-le-bol.

Elles sont savamment planifiées parce qu'elles ont un but. Israël piaffe d'impatience d'en découdre avec le Hezbollah et puisque Tel-Aviv ne peut faire la guerre en même temps aux Palestiniens, au Hezbollah et à la Syrie, son souhait est que Damas se retire. Une fois le Liban à découvert, Israël aura carte blanche pour l'envahir et y faire ce qu'elle veut. J'ai appelé cet officier sénégalais il y a deux jours pour lui rappeler notre conservation. Malheureusement, il était passé à autre chose. Son stage ne lui a servi à rien. J'espère vraiment qu'un jour, les Africains auront conscience de la force de l'union, de l'analyse et de l'anticipation. L'Histoire nous démontre que la coexistence entre peuples a toujours été et sera toujours un rapport de force. Le jour où vous aurez votre arme nucléaire comme la Chine et l'Inde, vous pourrez vous consacrer tranquillement à votre développement. Mais tant que vous aurez le genre de dirigeants que je rencontre souvent, vous ne comprendrez jamais que le respect s'arrache ou bien par l'intelligence, ou bien par la force, ou encore mieux par les deux à la fois! Je ne suis pas optimiste. Car, si demain l'Union Africaine ou la CEDEAO ou d'autres groupements africains, décide de créer un Institut africain d'études stratégiques crédible et fiable, les personnes qui seront choisies se précipiteront en Occident pour apprendre notre manière de voir le monde et ses enjeux. Or, l'enjeu est autre: il s'agit de développer leur manière à eux de voir le monde, une manière africaine tenant compte des intérêts de l'Afrique. Alors, les fonctionnaires qui seront là, à statut diplomatique, surpayés, inefficaces et incapables de réfléchir sans l'apport des experts occidentaux, se contenteront de faire du copié-collé, un de plus parmi les multiples gâchis du continent. Avant que vos ministères des Affaires étrangères ne fassent des analyses sur la marche du monde, ils feraient mieux d'en faire d'abord pour votre propre « intérêt ».
                                           
                                            Propos recueillis par
                                      Pascal Kossivi Adjamagbo
Enseignant-chercheur à l’Université Paris 6
1er août 2012



vendredi 6 décembre 2013

ADIEU MANDELA !




Le combat pour les indépendances des pays africains bat son plein en ces années 1960 et certains États ont déjà atteint leur souveraineté. Je suis en classe de 1ère au Collège Saint Joseph de Lomé en 1963. Quatre évènements marquent cette année-là, qui se révéleront d'une importance planétaire quelques années plus tard : l'assassinat de Sylvanus Olympio, premier Président élu de la jeune République togolaise ; l'assassinat du Président J.F. Kennedy ; l'assassinat de M.L. King ; N. Mandela est jeté en prison par les tenants de l'apartheid sur notre propre continent.
Ce dernier événement, plus que tous les autres, marquera profondément les esprits des jeunes Africains que nous sommes. Les protestations s'organisent partout sur le continent pour la libération de Madiba, en vain.
Nelson Mandela restera 27 ans dans les geôles de l'apartheid ! En 1990, à la suite de sa libération, il se rendra à Paris à l'invitation du Président Mitterrand ; je suis invité à venir le saluer, par Laurent Fabius, alors Président de l'Assemblée nationale. Malgré la simplicité de l'homme, je suis tétanisé devant celui qui est pour moi plus qu'une idole : un véritable monument de l'Histoire de l'Afrique, le symbole vivant du combat pour la liberté de l'Homme !
Désormais, Mandela est tellement immense que lorsqu'il éternue, c'est la planète entière qui s'enrhume.
Il nous laisse, à nous Africains, à tous les opprimés du monde, un immense héritage de dignité, de combativité, de capacité de pardon, de tolérance... Il a rénové une des valeurs essentiels des civilisations africaines : le dialogue, « la palabre », en lieu et place de la force, de la violence exercées contre toutes les minorités.
Je fais le vœu que tous les Africains, dirigeants et citoyens, s'inspirent profondément de cet héritage pour guider notre continent vers la paix, la démocratie et le développement. Rien ne justifie la guerre qui sévit partout en Afrique : ni la volonté de puissance, ni le désir fou d'enrichissement...
Madiba, de là où tu es désormais, inspire-nous et guide-nous.


Kofi Yamgnane 

mercredi 20 novembre 2013

France : vous avez dit étrange ?



Il y a seulement quelques jours, certains Français, y compris une fillette de 10 ans à Angers, traitaient de singes, à travers Madame la Garde des Sceaux, Ministre de la justice, tous les Noirs de France et de partout.
Aujourd'hui, ces mêmes Français ont retrouvé honneur et fierté à travers Mamadou Sakho, auteur de 2 des 3 buts français contre l'Ukraine.
Comme quoi, un singe peut descendre de son arbre pour redonner noblesse aux humains qui sont pourtant « suffisamment rentrés dans l'Histoire »
Étrange France ! 

AFRIQUE, DÉMOCRATIE, FRANCAFRIQUE…

Pour Kofi YAMGNANE , "la démocratie ne peut s'ancrer qu'à la base".


Maire de Saint-Coulitz, en Bretagne, député, ministre, vice-président du Conseil Général du Finistère, membre du Conseil Régional de Bretagne, lui qui a appris la langue bretonne, fut même désigné comme Breton de l’année en 1990 par les lecteurs d’Armor Magazine.  Né au Togo, naturalisé français en 1975, Kofi Yamgnane, qui oeuvre depuis trente ans au coeur de la société française, est ainsi devenu le symbole d'une intégration particulièrement réussie tout en étant toujours resté profondément fidèle à son pays d’origine. Dans son nouveau livre, « Afrique, introuvable démocratie », écrit, sans « langue de bois » et en collaboration avec le journaliste Hervé Quéméner, Kofi Yamgnane aborde la question de l’avenir de l'Afrique et de sa place dans le monde. Après avoir été exclu des précédentes élections présidentielles, Kofi passe la moitié de son temps au Togo, et pourrait bien être à nouveau candidat en 2015. Est-il encore possible de faire de ce pays, qui ne manque assurément pas d’atouts, un exemple de redressement politique, économique et démocratique. Kofi Yamgnane a accepté de  nous livrer ses analyses et propositions à l’occasion de la publication de ce livre.*
Global Local Forum : Monsieur le MInistre, dans votre dernier livre, vous faites une analyse sévère et sans concessions de la situation politique au Togo. Et pourtant vous restez optimiste quant à l’avenir de l’Afrique. Le constat serait-il généralisable à l’ensemble du continent subsaharien ? Pour vous, la Francafrique existe-t-elle toujours alors que bien d’autres grandes et moyennes puissances sont déjà plus influentes et que l’on peut parfois se demander si le concept n’est pas parfois inversé … ?
Kofi Yamgnane : L'analyse que je livre dans « Afrique, introuvable démocratie », est d'abord un constat de ce qu'il convient d'appeler par son nom : le grand échec de la plupart des États africains ; échec en matière des droits de l'Homme et des libertés privées et publiques, échec en matière électorale et de partage du pouvoir, échec en matière économique, échec en matière de gouvernance, échec en matière de développement... La conséquence caricaturale de ces échecs se voit clairement aujourd'hui, 50 ans après l'accès de ces pays à la souveraineté internationale : c'est le grand désespoir social s'incarnant dans les guerres internes qui sévissent sur mon continent de naissance. C'est par contre-coup l'incapacité du continent de faire face aux tentatives de déstabilisation de pays comme la RDC ou du Mali ; c'est l'incapacité d'organiser sa défense et sa sécurité ; c'est la propension à toujours appeler à l'aide les anciennes puissances coloniales...  Ce constat est fait pour l'ensemble des pays d'Afrique, le Togo ne servant que d'illustration.  Quant à la Francafrique, malgré l'intrusion de puissances comme la Chine ou l'Inde, elle existe de fait car elle n'est pas seulement l'ensemble de ces relations incestueuses entre la France et les pays africains, avec circulation de type mafieux d'argent, de pierres précieuses...etc, mais aussi ces relations permanentes de dominant à dominé à travers cette économie d'extraction dont souffrent les Africains.
GLF: Êtes-vous d’accord avec cette observation de Mamadou Diouf * en référence au célèbre discours de La Baule pour qui la démocratie est un processus qui ne peut se réduire à des mécanismes formels ? Quelle place faites-vous à la démocratie locale, au développement local ? à l’approche territoriale du développement ?
KY : En effet la démocratie « ne peut se réduire à des mécanismes formels » : multipartisme, élections. Certains chefs d'État africains ont réussi à en faire des coquilles vides : multipartisme de façade, élections complètement truquées, absence d'alternance, libertés confisquées, presse sous total contrôle.   Leur objectif, c'est de rester au pouvoir quoi qu'il arrive. Ils refusent donc tout partage de ce qu'ils considèrent comme un gâteau privé. Car en réalité, la démocratie ne peut s'ancrer qu'à la base : décentralisation réelle, création de collectivités locales et/ou territoriales afin que le pouvoir local s'installe au plus près des populations et sous leur contrôle. C'est de la démocratie locale et du pouvoir local que peut naître le développement local et sans développement local, il ne peut y avoir de développement global.
GLF La coopération décentralisée dont vous avez été l’un des principaux initiateurs, et pas seulement en Bretagne,  peut-elle - quitte à être repensée ou renouvelée s’il le faut - jouer un rôle moteur dans le rapprochement entre les continents voisins que sont l’Europe et l’Afrique, par exemple à la manière de celui, décisif, joué par les jumelages franco-allemands d’après-guerre ? Votre expérience tant gouvernementale que sur le terrain, à Saint-Coulitz – où vous avez créé un Conseil des Sages, à l’africaine  - que dans le développement de la Bretagne, pourrait-elle aider au développement de l’Afrique ?
KY : La coopération décentralisée est le vrai moyen de rapprocher les hommes et les peuples : elle les oblige à la rencontre, à apprendre à mieux se connaître, à partager symétriquement leurs savoirs et leurs savoir-faire. Donc elle favorise le rapprochement des continents et des hommes qui les habitent ; elle aide au dialogue des cultures et à l'amitié des peuples. C'est ainsi que je juge l'instauration de la paix entre la France et l'Allemagne, deux pays qui se sont battus dans des guerres meurtrières invraisemblables mais dont les jeunesses travaillent la main dans la main aujourd'hui.  Bien sûr je compte sur ma longue expérience en Bretagne et en France pour aider mon continent de naissance à trouver enfin le chemin du bien-vivre-ensemble et du développement. Arrivé en France en septembre 1964 avec le baccalauréat obtenu à Lomé au mois de juin précédent, j'ai connu une Bretagne aussi peu développée et aussi pauvre que mon Togo natal de la même époque. J'ai vu se lever cette région, grâce à la volonté et au sens de l'organisation de quelques hommes et grâce au travail de tous, j'ai été témoin du décollage de la Bretagne. PME/PMI, artisans, agriculteurs, pêcheurs, coopératives, banques...etc. Ce n'est pas pour rien que la Bretagne est devenue aujourd'hui la première Région agricole d'Europe et en terme de développement et d'organisation, comparable aux plus grandes Régions d'Europe telles que la Bavière ou la Catalogne. J'ai la ferme conviction de pouvoir faire de même de mon pays et du continent africain, bien entendu en s'adaptant aux conditions locales.  J'ai la conviction que cela est possible parce que le milieu culturel africain ressemble beaucoup au breton : ce n'est pas pour rien que mon initiative du Conseil des Sages à Saint Coulitz s'est rapidement répandue en Bretagne avant de conquérir la France. 
GLF : Avez-vous toujours comme projet de vous présenter aux prochaines élections présidentielles au Togo ?
KY : Oui, j'ai bien l'intention de me présenter à cette élection-clé pour la démocratie et le développement pour le Togo. J'ai un projet de société pour mon pays natal : remplacer cette société de peur par une société de paix. Réconcilier les Togolais entre eux après 50 ans de crimes de sang, de crimes économiques, de crimes écologiques ; donner à manger à leur faim à tous les Togolais ; permettre l'accès de tous à la santé et à l'instruction ; donner du travail à la jeunesse togolaise aujourd'hui au chômage à plus de 50%, puisque  le travail ne manque pas : tout est à faire ! Je sais que cela ne va pas être facile car le pouvoir est déjà en train de chercher les moyens de m'empêcher d'aller à cette compétition, comme il l'a fait en 2010. Mais aujourd'hui je connais mieux l'adversaire... J'ajoute juste que la politique coûte cher et que je compte sur tous les démocrates et tous les humanistes pour me donner « un coup de main » 

vendredi 15 novembre 2013

Kofi Yamgnane: "trois cartons pleins" d'injures racistes du temps où il était ministre



13 novembre 2013
Kofi Yamgnane possède trois cartons pleins d'insultes racistes datant de l'époque où il était secrétaire d'Etat de François Mitterrand (1991-93). Aujourd'hui âgé de 68 ans, l'ancien maire franco-togolais de Saint-Coulitz (Finistère) "réfléchit", à contrecoeur, à prendre la tête d'une croisade contre le racisme.

QUESTION: Avez-vous été confronté au racisme quand vous étiez ministre de l'Intégration?
REPONSE: "Quand j'étais aux affaires politiques, j'ai eu bien sûr des lettres d'injures, des menaces de mort. J'en ai trois cartons pleins à la maison. Du genre « vous ne croyez pas que vous allez commander? Les singes n'ont jamais commandé ici ». Mais c'était anonyme. La différence d'avec aujourd'hui, c'est que la parole raciste ne se cache plus.
En 1991, j'étais au gouvernement, je me suis rendu dans ma circonscription dans une usine de la Société nationale des poudres et explosifs (pour présenter un plan de reconversion afin de fabriquer des airbags). J'ai été accueilli par les syndicats, par la CFDT, aux cris de « espèce de singe »..., « retourne dans ton arbre ». Aujourd'hui, il reste 60 ouvriers qui fabriquent de la poudre, mais ils sont 1.400 à produire des airbags. « Moi, je suis resté avec cette blessure profonde, causée par des syndicalistes qui m'ont craché à la figure."

Q: Mercredi sur France info, vous avez déclaré que la France n'était pas devenue raciste, qu'elle l'avait toujours été.
R: "Je n'aurais pas dû le dire comme ça. Le peuple français n'est pas raciste. La France, dans ses institutions républicaines, n'est pas raciste car elle considère que le racisme n'est pas une opinion comme une autre: c'est un délit puni par la loi. Il n'empêche que dans le peuple français comme dans tous les peuples, il y a une lie humaine qui pense qu'il y a des hommes qui sont inférieurs à d'autres, qui considère les Noirs comme inférieurs. C'est ancré dans la mentalité française, sauf chez les gens suffisamment instruits. Pour les autres, nous sommes des sous-hommes.
Alors, quand quelqu'un qui a du mal à joindre les deux bouts entend un homme politique dire que le Noir n'est pas entré dans l'Histoire, il pense: « ce sont des singes, ils ne sont pas entrés dans l'histoire des Hommes ». Des paroles comme ça sont responsables de la désinhibition du racisme. Elles doivent être punies, même si elles viennent d'un président de la République. Quand on voit des parents, des incultes, des ignares, qui laissent leur enfant de 10 ans dire « une banane pour la guenon », c'est invraisemblable. Cette gamine va devoir vivre avec ça le reste de sa vie."

Q: Que pensez-vous des insultes racistes à l'encontre de la ministre de la Justice Christiane Taubira et de la Une de l'hebdomadaire Minute?
R: "Le président de la République est le garant de l'unité du peuple de France. Il aurait dû réagir tout de suite en disant +stop, là il y a une ligne qu'on ne franchit pas+. Il faut fermer Minute qui n'est pas un journal républicain. La loi le permet, il faut appliquer la loi.  Ce qui se passe est très très grave. A quand les ratonnades ? Depuis que je suis passé sur France info, j'ai reçu 221 messages d'Africains, d'Arabes, de Chinois qui me disent: +il faut que tu prennes la tête d'une organisation. Il faut qu'on se batte+. Je suis en train d'y réfléchir. Ce serait à contrecoeur. J'ai toujours refusé ce genre de choses car je suis un républicain. Je crois en l'idée de Nation. Le peuple français n'est pas une ethnie, c'est une superposition de peuples. Mais je sens bien que je n'aurai plus le choix, je sens bien qu'il faut dire « stop ». Ce qu'il faut c'est trouver comment améliorer le vivre ensemble."


Propos recueillis par Patrick BAERT.

mercredi 23 octobre 2013

Afrique, introuvable démocratie




Dans « Afrique, introuvable démocratie » ( éditions Dialogue) Kofi Yamgnane dénonce le comportement des dirigeants africains mais aussi des entreprises européennes mais avance des propositions pour le développement de ce continent.
Cap Finistère : A qui s'adresse ton nouveau livre ? Kofi Yamgnane : A toutes celles et tous ceux qui s'intéressent à l'Afrique. Mais je l'ai surtout conçu comme une sorte de compte rendu de mon expérience togolaise que j'ai voulu partager avec tous les Bretons qui m'ont aidé dans cette aventure. J'ai voulu leur expliquer les difficultés que j'ai rencontrées. Ce que j'ai vu au Togo n'est pas spécifique à ce pays. C'est l'ensemble du continent qui souffre de la violence, de l'absence d'alternance et de démocratie. Et les dirigeants africains ne font rien ! C'est pour cela que j'ai poussé un « coup de gueule » après le naufrage de Lampédusa : que disent les dirigeants africains, ceux qui privent leurs compatriotes de tout espoir de liberté, de manger à leur faim, de boire à leur soif, de parler et qui les ont condamnés à mourir ou à mourir? Où sont-ils ? Dans leurs palais climatisés ! Que disent-ils ? Rien ! Cap Finistère : Qui est responsable de la situation que tu décris ? Kofi Yamgnane : D'abord les dirigeants africains qui n'acceptent pas l'alternance et la démocratie et sont prêts à tout pour bâillonner l'opposition. Mais il faut aussi mettre en cause les entreprises européennes qui exploitent les richesses sans participer au développement. Je pense que Bolloré, qui possède quasiment tous les ports de la côte Ouest, pourrait plus soutenir des projets d'éducation dans les pays où il est implanté. Enfin, il faut que les citoyens européens demandent des comptes à leurs dirigeants en matière de coopération : l'Union Européenne a donné 17 millions d'euros au Togo pour les dernières élections où la fraude a été massive. Cap Finistère : Tu dresses un tableau bien sombre de la situation l'Afrique. Kofi Yamgnane : Oui, parce que c'est la réalité. Mais j'adresse aussi un message d'espoir. L'Afrique connait une croissance démographique très soutenue. D'ici quelques années, le Nigeria sera plus peuplé que les États-Unis. Le développement de l'Afrique profitera à tout le monde. Cap Finistère : Vas-tu continuer ton action politique au Togo ? Kofi Yamgnane : Oui, je serai au Togo en 2015. Je ne peux pas m'arrêter là. J'ai mis beaucoup de monde en danger. Ils sont sous la menace du pouvoir. Mais je ne peux pas abandonner ceux qui ont placé leurs espoirs en moi. Je ne suis pas un héros et je connais les risques que je prend mais je veux aider le peuple togolais.
Jean-Yves Cabon , Cap Finistère, l'hebdo des socialistes(semaine du 21 au 27 octobre 2013

lundi 14 octobre 2013

COUP DE GUEULE !





Depuis deux semaines, les média ne parlent que de ça : des centaines de jeunes africains se fracassent par centaines sur les côtes européennes de la Méditerranée ! Lampédusa, le sang de mes frères et sœurs ! Ainsi donc les jeunes d'Afrique, les plus dégourdis, les plus malins, les p^lus intelligents, ceux qui ont réussi la traversée du Sahara, ceux qui ont déjoué les polices libyenne et marocaine, ceux qui ont mystifié les douanes espagnoles à Gibraltar...oui, je dis bien les plus intelligents sont venus mourir à Lampédusa.
Dès le drame, les pays européens se réunissent à Luxembourg pour trouver une solution européenne à « ce drame humain ». La solution européenne : comment mieux protéger les frontières grâce aux patrouilles serrées des Marines et des avions des armées de l'air.
Mais que disent les dirigeants africains, ceux qui privent leurs compatriotes de tout espoir de liberté, de manger à leur faim, de boire à leur soif, de parler et qui les ont condamnés à mourir ou à mourir? Où sont-ils ? Dans leurs palais climatisés ! Que disent-ils ? RIEN ! L'Union Africaine(UA) s'est-elle seulement réunie, ne fût-ce que pour verser des larmes de crocodile ? Non ! Les jeunes Africains qui fuient la misère de leurs pays à cause de l'impéritie de leurs gouvernements et qui se meurent par centaines en Méditerranée, ce n'est pas leur problème !
HONTE À VOUS !
Quand débarrasserez-vous le plancher afin que l'Afrique se prenne enfin en charge ?

jeudi 19 septembre 2013

AFRIQUE: INTROUVABLE DÉMOCRATIE


Kofi Yamgnane décortique la démocratie africaine dans un livre à paraître en octobre

© Afreepress (Lomé, le 19 sept. 2013) — 

Le Franco-Togolais Kofi Yamgnane, ancien Secrétaire d’État à l’intégration de François Mitterrand, ancien maire de Sait Coulitz et candidat recalé à l’élection présidentielle de mars 2010 analyse la vie politique togolaise et africaine dans un livre à paraître le 24 octobre prochain.
Intitulé « Afrique, introuvable démocratie », l’auteur « brosse un portrait lucide et mesuré du Togo, son pays de naissance, comme de l’Afrique en général ». Kofi Yamgnane décortique dans ce livre, l’état de santé de la démocratie africaine faite, selon lui, de « coup d’État après coup d’État », une démocratie « confisquée par une succession de despotes corrompus, rançonnant leurs peuples aux fins d’enrichissement personnel ».
Pour l'auteur, presque partout en Afrique, les élections sont « de faux-semblants », et les campagnes électorales, des « farces tragiques quand les révoltes des peuples sont noyées dans le sang ».
Kofi Yamgnane est actuellement président de « Sursaut Togo », une association qu’il entend transformer en parti politique.
Olivier A.

mercredi 18 septembre 2013

AFRIQUE, INTROUVABLE DÉMOCRATIE...KOFI YAMGNANE


Kofi Yamgnane
Afrique, introuvable démocratie

Quelques mots sur le livre

Cet essai est écrit avec la collaboration d'Hervé Quemener. ancien journaliste au "Télégramme", puis rédacteur en chef de "Bretagne Magazine", Hervé Quemener est notamment l'auteur de "Kofi, histoire d'une intégration" (éd. Payot) et de "Jack Kerouac, Breton d'Amérique" (éd. du Télégramme).

Résumé

Les indépendances africaines ont 50 ans.
Depuis, coup d’État après coup d’État, la démocratie en Afrique est confisquée par une succession de despotes corrompus, rançonnant leurs peuples aux fins d’enrichissement personnel. Les élections, quand elles ont lieu, sont presque partout de faux-semblants. Les campagnes électorales, des farces ; farces tragiques quand les révoltes des peuples sont noyées dans le sang.
Kofi Yamgnane, ancien secrétaire d’État à l’intégration de François Mitterrand, questionne cette démocratie bafouée. Élu à tous les échelons de la vie politique locale et nationale française entre 1983 et 2008, candidat refoulé aux élections présidentielles togolaises de 2010, il tire de sa connaissance intime de nombre d’États africains et de leurs dirigeants un récit sans complaisance.
Kofi Yamgnane brosse un portrait lucide et mesuré du Togo, son pays de naissance, comme de l’Afrique en général. Une analyse fine et sans concession, qui autorise pourtant l’espoir de voir un jour les peuples africains accéder à une forme de gouvernance non dévoyée.

Fiche article

  • À Paraître
  • Date de parution: jeudi 24 octobre 2013
  • ISBN: 9782918135654
  • 14.00€
  • 110 pages
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samedi 14 septembre 2013

L’incompris et persécuté Kofi Yamgnane ...fait Légion d’Honneur



Kofi Yamgnane, le natif de Bassar affectueusement appelé « Esu-néné » par les militants de « Sursaut », souvent mal compris par ses pairs de l’opposition dans ses prises de position et persécuté par le régime RPT/UNIR qui régente le Togo depuis plusieurs décennies, a été distingué par le gouvernement français qui l'a élevé au rang prestigieux de Commandeur dans l'ordre national de la Légion d’honneur , le 14 juillet dernier lors de la Fête Nationale de son pays adoptif.
Heureusement que nulle part ailleurs dans le monde astrologique il n’y a pas de signe « chauve-souris », sinon il en revendiquerait la paternité. L’homme traqué par un régime fantoche et anti-démocratique de son pays natal, a toutes les peines du monde à y résider pour la mise en œuvre de ses ambitions pour l’épanouissement de son peuple. En dépit de toutes ses compétences et des preuves faites ailleurs dans le monde et en l’occurrence en France, son pays adoptif qu’il a servi avec beaucoup d’abnégation plusieurs années durant. Il vient d’en être récompensé une fois de plus ! Les jaloux de ce fait n’auront alors que leurs yeux pour pleurer quand on sait que nombreux font des pieds et des mains, ne serait-ce que pour être reçus à l’Elysée ou tout au moins au Quai d’Orsay. Mais la réponse des autorités françaises est irrévocable et sans appel : « Tant que le Togo n’adhèrera pas aux principes démocratiques, nos relations ne seront pas au beau fixe. »

Ambition pour son pays d’origine
L’ancien Maire de Saint Coulitz et ancien Ministre du gouvernement français, Kofi Yamgnane a des ambitions pour son pays d’origine «  Je suis prêt à apporter au Togo et aux Togolais tout ce qu’ils me demanderont et dont je suis capable. » affirme-t-il souvent.
Pour ce politique avisé et aguerri dont le CV démontre à suffisance ses mérites et compétences, il n’a qu’une envie : «  me consacrer à l’aide de mon pays d’origine ». « Kofi Yamgnane aurait pu rester et travailler aux côtés du Président français François Hollande, mais son ambition l’a poussé à se consacrer à la recherche de solutions idoines en vue de l’instauration de la démocratie, de l’État de droit et surtout du développement de son pays d’origine », précisent ses proches.

L’incompris par ses pairs de l’opposition
Considéré en France comme l’homme de la médiation, du dialogue et du consensus, Kofi Yamgnane est souvent mal compris par ses pairs de l’opposition togolaise dans ses prises de position. Le « Celte noir », appelé ainsi affectueusement par ses proches, est parfois victime d’une campagne de dénigrement en vue de son affaiblissement, mais il tient toujours bon, c’est la preuve qu’il est «politiquement combatif », dénoncent les militants de Sursaut Togo, indignés.
La dernière en date était son avis sur l’accord du 9 juillet entre l’opposition et le pouvoir pour aller aux législatives le 25 juillet : « Je ne crois pas que ce soit un bon choix que le collectif Sauvons le Togo(CST) participe aux prochaines législatives, car aucune des revendications que ce collectif défend depuis plus d’un an n’a été satisfaite. Et en plus, beaucoup de responsables du collectif sont toujours en prison. », s’élevait-il contre cet accord, tout comme d’autres figures politiques. « Mais hélas ! Il en avait pris pour son compte, comme si certains politiques avaient le monopole de la stratégie politique à adopter face à la dictature du RPT/UNIR » s’indignait un militant de Sursaut-Togo dans un appel lancé depuis la France.
Alors que les élections législatives étaient devenues imminentes en dépit des conditions chaotiques de leur organisation, Kofi Yamgnane a alors exhorté le peuple togolais à « l’impérieux devoir d’élever le salut public au-dessus des considérations partisanes ».

La bête noire d’un pouvoir férocement hostile à la démocratie
Les relations entre Kofi Yamgnane et le régime de Faure Gnassingbé qui succéda, dans les conditions que l'on sait, à son père Eyadema Gnassingbé en 2005 au décès de ce dernier après 38 ans de règne sans partage, n’ont jamais été au beau fixe. Le « Celte noir » n’a jamais cessé de dénoncer les abus du pouvoir RPT/ UNIR et surtout sa violence et l'impunité qui l'accompagne, érigés en mode de gouvernance.
Son engagement contre les dérives du régime Faure lui a toujours valu une traque et un dénigrement médiatiques sans limites par son adversaire. On se souvient de l’invalidation de sa candidature à la présidentielle de 2010 pour « incohérence de dates de naissance sur ses documents officiels ». Il s’agissait là d’« une invalidation fantaisiste qui n’a pas de sens », s’était indignés la classe politique et autres observateurs de la scène politique togolaise.
En dépit de tous ces déboires, l’ancien Maire de Saint-Coulitz, ex-député du Finistère et ancien Ministre français ne désespère pas. L’homme reste serein et dopé par son ambition pour le bonheur de son peuple. De sources proches de ses amis, Kofi Yamgnane sera de nouveau candidat à la présidentielle de 2015. « Nous verrons en ce moment-là avec quel argumentaire ce régime impopulaire l’écartera », avancent ses collaborateurs.
Il faut souligner que Kofi Yamgnane est un homme politique valeureux reconnu et apprécié dans son pays d’adoption. La preuve en est les hautes distinctions dont le natif de Bassar est bénéficiaire. Il a été déjà en 1995 fait Chevalier dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur par François Mitterrand. Douze ans plus tard, il fut élevé au grade d'Officier dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur par Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui, il est promu au titre de Commandeur.
Quand en sera-t-il de même dans son pays d’origine ???


Didier




mardi 6 août 2013

Kofi Yamgnane : « En 2015, il faudra compter avec moi »



© Afreepress (Lomé, le 6 août 2013) —Un peu plus de dix (10) jours  après les élections législatives sanctionnées par la « victoire »  du parti au pouvoir UNIR, le Franco-Togolais, Kofi Yamgnane monte au créneau pour dénoncer, à l’instar des autres formations politiques de l’opposition togolaise, un scrutin « gagné à l’avance ».

« Ce que vous appelez « raz-de-marée » n'est rien d'autre que le résultat de la fraude et du vol pur et simple commis contre la volonté du peuple togolais »,  a lancé le président de Sursaut Togo dans une interview exclusive accordée à l’Agence Afreepress.
Dans cette sortie médiatique l’homme n’épargne pas non plus ses alliés de l’opposition qui, à son avis ont « failli » dans leurs stratégies en faisant parfois le jeu du pouvoir. « Une fois de plus, l'opposition a failli », décoche-t-il et de dénoncer la posture de la Coalition Arc-en-ciel au cours de ces élections. A Dankpen, rapporte Kofi Yamgnane, « le pouvoir a instrumentalisé un Arc-en-Ciel consentant pour tenter de dénigrer la liste « SURSAUT NATIONAL » en l'accusant  de « régionalisme » », dénonce l’homme. Lire l’intégralité de l’entretien
Afreepress : Bonjour M. Kofi Yamgnane, diriez-vous avoir eu raison quand vous demandiez à l’opposition de se méfier du pouvoir de Lomé en exigeant plus de garanties avant de prendre part aux élections législatives du 25 juillet ?
Kofi Yamgnane : Si j'avais été juste un politicien, je vous aurais répondu : « OUI », avec fierté. Mais ce n'est pas vraiment le cas : je fais de la politique dans l'intérêt général et donc je ne peux pas me réjouir d'avoir eu raison dans le cas d'espèce !
J'aurais tant préféré avoir eu tort !
C'est tellement flagrant que ce pouvoir, qui veut rester en place quoi qu'il arrive, est passé maître dans l'art de l'esquive, du leurre et de la tromperie, qu'il fallait être aveugle et sourd pour croire un seul instant à ses boniments...Une fois de plus, l'opposition a failli !Je continuerai donc à lui dire ma vérité.
Je continuerai de la même façon à dire son fait au pouvoir.
Le moment venu, je prendrai le peuple togolais à témoin et c'est lui, au bout du bout, qui tranchera.
Afreepress : Comment vous sentez-vous aujourd’hui après le « raz de marée » du parti au pouvoir UNIR à ces élections qui ouvrent la voie à la présidentielle de 2015 ?
Kofi Yamgnane : Ce que vous appelez « raz-de-marée » n'est rien d'autre que le résultat de la fraude et du vol pur et simple commis contre la volonté du peuple togolais. Un exemple : à Bassar, le parti UNIR n'a pas pu faire élire 2 députés, c'est tout simplement impossible puisqu'il était très largement minoritaire en voix tant à Bassar-ville que dans tous les bureaux de vote périphériques de tous les quartiers, ainsi qu'à Kabou, Bangéli, Bitchabé et Dimori.
Un autre exemple : à Dankpen, le pouvoir a instrumentalisé un Arc-en-Ciel consentant pour tenter de dénigrer la liste « SURSAUT NATIONAL » en l'accusant  de « régionalisme ». Qui peut croire à un tel boniment venant de ceux qui ont usé et abusé, pendant 50 ans, du népotisme, du tribalisme et du régionalisme tant dans l'institution militaire que dans la Fonction publique ?
C'est pitoyable de la part de Arc-en-Ciel de s'être laissé ainsi abuser pour obtenir un poste de député en récompense de ses bons et loyaux services, comme s'il était imaginable que ce groupement passe devant la liste populaire et démocratique de Sursaut National à Dankpen !
Afreepress : Votre association « Sursaut Togo » (nous ignorons si elle est déjà transformée en parti politique) n’a pas pris part à ces élections. Est-ce un choix délibéré ou calculé ?
Kofi Yamgnane : Non, ce n'est pas un choix ni délibéré, ni calculé, c'est uniquement par discipline politique ! En effet, il était entendu avec l'ensemble de l'opposition qu'on ne devait plus nous laisser distraire par les fumigènes du RPT et que nous devions rester fermes sur les points essentiels à négocier avant tout scrutin et que tous les Togolais connaissent :
.  la question de la sécurité des citoyens : pour quelle cause exacte Étienne Yakanou a-t-il été arrêté et torturé à mort en prison ?
.  la question de la violence politique, de l'arbitraire et de l'impunité : pour quelle cause 2 jeunes lycéens sont-ils morts récemment à Dapaong ?
.  la question du rôle de l'armée
. la question de la démocratie (libertés collectives et individuelles, limitation du nombre de mandats présidentiels, scrutins à 2 tours, reconnaissance de la citoyenneté de la diaspora (première Région du Togo!), justice républicaine...) 
Afreepress : Un fait de taille est à souligner au cours de ces élections : dans la circonscription électorale de Dankpen, une liste indépendante a utilisé un nom similaire au vôtre « Sursaut national » en usant même de vos images pour convaincre les électeurs et ça a marché. Étiez-vous au courant et quelle a été votre réaction ?
Kofi Yamgnane : En réalité, ce n'est pas seulement à Dankpen, mais dans la circonscription de Bassar aussi, et bien sûr j'étais au courant. En effet, des jeunes gens de ces deux circonscriptions, épuisés par les brimades inexplicables du pouvoir en leur endroit, constatant l'appauvrissement grandissant des habitants, fatigués des injustices infligées aux populations par les préfets, représentants locaux de l'État, face à l'impunité et au fait du prince... ont décidé de « briser le mur » de la prison construite autour du pays bassar où n'existe aucun droit ni aucune liberté pour personne.
Utilisant mes idées de justice, de liberté, de respect mutuel ; acquis à l'idée même de démocratie, avec comme slogan « ça doit changer » et comme symbole ma seule image, ils ont fait trembler le RPT/UNIR et sans la fraude massive constatée, nous aurions dans cette « Assemblée » 3 députés à
Bassar et 3 députés à Dankpen. Aujourd’hui, une seule députée nous a été accordée mais cela constitue un grave avertissement pour Faure et ses acolytes : déjà de toutes les préfectures du Togo affluent des marques d'encouragements et d'adhésion à nos idées.
Le mur est tombé en pays Bassar et désormais, plus rien ne sera comme avant, non seulement à Bassar, mais dans tout le pays : la digue RPT/UNIR est en train de se fissurer de toutes parts et les impétueuses eaux de 2015 finiront de l'engloutir.
Afreepress : Après la victoire d’UNIR à ces élections croyez-vous encore à une possibilité d’alternance en 2015 puisque les populations à plus de 60 % semblent approuver la politique menée par Faure Gnassingbé ?
Kofi Yamgnane : Si ce n'était pas dramatique pour le peuple togolais, « la victoire d'UNIR », comme vous dites, prêterait à sourire ! Comment pouvez-vous croire une seule minute que ce peuple qui s'est férocement mobilisé contre ce régime depuis des années ; ce peuple qui a manifesté par ses marches, ses veillées de prière, ses grèves jusqu'au sacrifice suprême de deux lycéens à
Dapaong et la mort en prison d'un responsable politique en début d'année ; ce peuple qui a vu partir en fumée ses activités économiques dans les incendies criminels des marchés de Kara et de Lomé...comment pouvez-vous  croire une seule minute que ce même peuple aurait pu « approuver la politique menée par Faure Gnassingbé » ?
Tripatouillages, fraudes, menaces, achats de conscience : voilà ce qui explique les chiffres annoncés... et le RPT/UNIR le sait très bien. Faure Gnassingbé lui-même sait qu'il n'a pas gagné ces élections !
Afreepress : L’opposition dans son ensemble n’a-t-elle pas une grande part de responsabilité dans cette défaite ?

Kofi Yamgnane : 
Forcément l'opposition a une très lourde responsabilité dans cet incroyable et dramatique méli-mélo et c'est cela qui justifie le désespoir momentané du peuple togolais.
J'ai la responsabilité de lui promettre un avenir qui peut être radieux.
Afreepress : Kofi Yamgnane candidat aux prochaines élections présidentielles. Est-ce possible ou probable ?
Kofi Yamgnane : C'est manifestement une question superflue puisque, de ce qui précède, vos lecteurs ont parfaitement compris mon message. En 2015, il faudra compter avec moi et c'est pourquoi je demande au peuple togolais de se mobiliser d'ores et déjà.
Propos recueillis par Olivier Adja

vendredi 12 juillet 2013

"Accord entre le gouvernement et l'opposition..."


GRAVE DÉSILLUSION EN PERSPECTIVE
On peut se sentir soulagé et donc saluer en toute bonne foi l'avènement de cet accord, issu du 24e(!) dialogue inter togolais, obtenu à l'arrachée à la dernière minute.
Mais attention, les apparences sont trompeuses et l'on peut, à juste titre, craindre qu'il ait le même sort que ses 23 prédécesseurs : finir dans la corbeille du RPT.
Ce matin même, je disais sur la radio RFI que le RPT est passé maître dans l'utilisation des leurres et autres fumigènes semés sur sa route dans le seul but d'égarer l'opposition et la conduire sur des voies sans issue ! En voilà un exemple caricatural. Cet accord qui n'est, selon moi, qu'un écran de fumée, cache l'essentiel du combat politique à mener au Togo: tous les Togolais le savent !
. la question de la sécurité des citoyens
. la question de la violence politique, de l'arbitraire et de l'impunité : pour quelle cause 2 jeunes lycéens sont-ils morts récemment à Dapaong ?
. la question du rôle de l'armée
. la question de la démocratie (libertés collectives et individuelles, limitation du nombre de mandats présidentiels, scrutins à 2 tours, reconnaissance de la citoyenneté de la diaspora(première Région du Togo!), justice républicaine...)
. la question de la gestion économique du pays et de la juste redistribution des ressources nationales
. la question du développement (école, santé, infrastructures, agriculture, pêche...)
...comme vous voyez, tout cela est "passé à l'as" sans que plus personne ne soit choqué, ni les institutions religieuses représentées par Mgr Barriga soi-même, ni la Communauté internationale en la personne de M. Robert Whitehead, Ambassadeur des USA à Lomé, ni surtout l'opposition togolaise qui « n'y a vu que du feu » et qui, trop naïvement, croit "avoir tiré son épingle du jeu", ce dont elle devrait déchanter rapidement, au vu des résultats qui s'annoncent d'un "scrutin" largement « préfagocité » par le RPT...qui en sortira nécessairement victorieux.
Les Togolais sont encore loin de voir sécher leurs larmes de douleur et de désespoir...

jeudi 27 juin 2013

LA LEPENISATION DES ESPRITS FRANÇAIS...


Je tire « la sonnette d’alarme », depuis des années, sur la dégradation des services publics à l’étranger. Le changement de gouvernement n’a pas permis, jusqu’à ce jour, une prise de conscience et une inversion de la courbe ! Voici un témoignage que j’ai reçu et qui traduit cette dégradation.
Jean Daniel Chaoui

Témoignage : Une histoire d’Amour à Madagascar
Toute ressemblance avec des faits existants ou ayant existé est bien sûr volontaire.

Monsieur X de nationalité Française et Madame Y de nationalité Malgache, ont décidé de s’unir à Madagascar.
L’amour n’ayant pas de frontières, ils pensaient qu’elles allaient s’ouvrir elles aussi, devant eux.
C’est bien mal imaginer dans quelles démarches ils allaient s’engager, et aujourd’hui, ils n’ont toujours pas de solution.
Ayant passé avec succès les « examens » au Consulat Général France à Tananarive, Monsieur X résident en France doit repartir au grand dam de son aimée.
Trois mois plus tard, ils obtiennent le fameux « sésame » ou certificat de capacité au mariage en fin d’année 2012.
Donc en ce début d’année 2013, tout leur sourit, ils convolent en justes noces, pour leur plaisir et celui de leurs familles et amis présents à Madagascar.
Très souvent, si les gens se marient c’est pour fonder un foyer et vivre ensemble, donc dans les jours qui suivirent le mariage, fiers de leur acte de mariage de l’état civil Malgache, ils demandèrent en mairie du lieu de naissance de Madame Y que cet acte soit transcrit sur son acte de naissance, formalité nécessaire pour compléter la demande de transcription  de leur union sur l’acte de naissance de Monsieur X déposée au Consulat Général de France de Tananarive.
Monsieur X rentre de nouveau en France, car il doit travailler et subvenir au besoin de sa tendre épouse ne pouvant pas le rejoindre pour le moment.
Madame Y devenue Madame X forte de son dossier de demande de transcription de mariage qu’elle pense complet, car conforme au formulaire téléchargé sur le site, prend rendez-vous au numéro surtaxé et un mois plus tard se présente à son rendez-vous sans se soucier de cette petite phrase en bas du formulaire: « cette liste n’est pas exhaustive. Des documents supplémentaires pourront vous être demandés ».

Hé oui, il fallait des documents supplémentaires non cités, la charmante personne qui la reçoit lui en donne la liste, bien que ce document ne figurait pas dans celle téléchargeable, Madame X devra donc retourner chez elle, collecter les pièces manquantes, certaines devant venir de France, avec tous les délais et problèmes d’acheminement que l’on connait.
Un mois et demi plus tard ayant repris rendez-vous, elle se présente de nouveau avec les pièces manquantes, une autre personne la reçoit, mais là comble de l’ironie un acte de naissance est périmé, car ayant plus de trois mois et oui la personne précédente qui l’avait reçu l’avait renvoyé. On peut en rire, mais c’est ce qui arrive souvent, il va falloir de nouveau demander cet acte de naissance de Monsieur X en France.
Deux mois se sont passés, çà y est le dossier est complet, et déposé, Monsieur X ayant pris soin de téléphoner au Consulat lorsque celui-ci lui répondait encore, on lui confirme par un accusé de réception que tout est en ordre.
Depuis ce temps Monsieur et Madame X attendent, envoient des mails qui n’ont pas de réponse, Monsieur X téléphone de France au Consulat, il n’arrive a obtenir que le standard qui lui dit d’écrire par mail, mais aucune réponse concrète.
Monsieur X fait des recherches sur Internet et obtient le numéro du Ministère des Affaires étrangères- Service central d’Etat-civil - 11, rue de la Maison Blanche
44941 NANTES Cedex 09, un service dédié spécialement au transcription de mariage de l’étranger.
Il est possible de téléphoner lui dit le site :« Pour de plus amples renseignements sur le Service central d’état civil, vous pouvez le contacter : Par téléphone au 0826 08 06 04 ou, depuis l’étranger, au 00 33 1 41 86 42 47. »

Monsieur X, content d’avoir enfin un contact en France, téléphone au 0826 08 06 04 surtaxé, c’est un répondeur automatique qui lui dit que pour tous renseignements, il faut appeler le 01 41 86 42 47 , quelle chance ce numéro est aussi en France et non surtaxé, il compose le nouveau numéro noté avec soin, mais dites moi, ce sont les deux numéros indiqués sur le site, l’un envoie donc sur l’autre, cela sonne, une voix mélodieuse d’un sinistre répondeur automatique l’informe que pour obtenir des informations, il lui faudra appeler le consulat ou a été déposé son dossier.

Quelle chance pour Monsieur X, il téléphone donc au Consulat Général de Madagascar  persuadé qu’avec cette information, une personne compétente va lui répondre enfin. il demande donc au préposé du standard à parler à Madame Z du service état civil, car c’est elle qui a instruit le dossier et il se rappelle de son nom, après un moment d’attente, il appelle de France ne l’oublions pas, on lui répond qu’elle est en congés, vrai, faux , il ne le saura jamais, il demande donc à parler à Madame W du même service, personne qu’ils avaient rencontrés lors d’un précédent entretien et dont il avait noté le nom. Sans précaution le standardiste fourbit d’une « amabilité exemplaire », lui déclare que ce n’est pas possible, qu’il n’a qu’à écrire, Monsieur X lui déclare alors que s’il téléphone, il n’obtient personne et parfois même on lui raccroche au nez, que s’il envoie un mail personne ne répond, excusez-moi, si une réponse tellement impersonnelle quelle est sans intérêt pour ce qu’il demande, je cite : Pour toute demande de copie ou extrait d’acte, le requérant doit indiquer la date et le lieu de l’événement, et les noms et prénoms du (ou des) titulaire(s) de l’acte.
Les actes de naissance et de mariage Sous réserve que le requérant indique dans sa demande les nom et prénom usuels des parents du titulaire de l’acte, des copies intégrales et des extraits avec filiation peuvent être délivrés : au titulaire de l’acte s’il est majeur ou émancipé, aux parents, aux grands-parents, aux enfants, au conjoint, au représentant légal (parent(s), tuteur, curateur), à son mandataire (notaire, avocat).
Les frères et sœurs du titulaire de l’acte ne peuvent obtenir de copies intégrales. Des extraits avec filiation peuvent leur être délivrés s’ils indiquent les noms et prénoms usuels des parents du titulaire de l’acte, et s’ils justifient de leur qualité d’héritier. Les héritiers autres que les descendants, ascendants, frères et sœurs ou conjoint peuvent aussi obtenir des extraits avec filiation sans avoir à indiquer les nom et prénom usuel des parents du titulaire de l’acte, mais ils doivent justifier de leur qualité d’héritier en produisant une attestation notariale.
Toute personne peut solliciter un extrait sans filiation en indiquant seulement la date et le lieu de l’événement, et les noms et prénoms du ou des titulaire(s) de l’acte.
Le standardiste lui déclare alors, qu’il peut déposer un courrier à l’accueil du Consulat Général, je vous rappelle que Monsieur X appelle de France et n’est donc pas  à Madagascar.
Je vous quand l’administration consulaire va-t-elle arrêter de se foutre des demandeurs en faisant en sorte de ne pas les renseigner ou les faire tourner en rond, leur faire dépenser sans compter en démarches inutiles, ou seuls des incompétents répondent des âneries sans réfléchir, et où les répondeurs automatiques ont certainement plus d’humanités que les agents des services consulaires et ministériels concernés ?
Ceci est juste une prose, un coup de gueule, d’un mari qui ne demande qu’une chose que son épouse le rejoigne enfin en France puisque c’est un droit le plus strict lorsque l’on se marie, et que l’on fait les chose dans les normes, qu’on lui réponde, et c’est la moindre des choses pour un service public ou tout contact est rompu avec les Français, on m’avait assuré que cela ne prendra qu’un mois environ, nous en sommes à plus de six, et rien ne bouge.
Pour la troisième fois, Monsieur X viendra rendre visite à son épouse pendant l’hiver austral, et essayera de percer les mystères et les méandres administratifs qui entourent sa demande de transcription de mariage en allant une énième fois rendre visite au Consulat Général de France.
Tout se dégrade, même le service Consulaire, l’image de la France à l’étranger coté administratif est bien ternie Dites-moi ou est passé l’amour dans ce monde ?
À bon entendeur...

MARINE LE PEN PEUT ÊTRE TRANQUILLE: AVEC OU SANS ELLE, LA FRANCE EST BARRICADÉE!