Kofi
Yamgnane, le natif de Bassar affectueusement appelé « Esu-néné »
par les militants de « Sursaut », souvent mal compris par
ses pairs de l’opposition dans ses prises de position et persécuté
par le régime RPT/UNIR qui régente le Togo depuis plusieurs
décennies, a été distingué par le gouvernement français qui l'a
élevé au rang prestigieux de Commandeur dans l'ordre national de la
Légion d’honneur , le 14 juillet dernier lors de la Fête
Nationale de son pays adoptif.
Heureusement
que nulle part ailleurs dans le monde astrologique il n’y a pas de
signe « chauve-souris », sinon il en revendiquerait
la paternité. L’homme traqué par un régime fantoche et
anti-démocratique de son pays natal, a toutes les peines du monde à
y résider pour la mise en œuvre de ses ambitions pour
l’épanouissement de son peuple. En dépit de toutes ses
compétences et des preuves faites ailleurs dans le monde et en
l’occurrence en France, son pays adoptif qu’il a servi avec
beaucoup d’abnégation plusieurs années durant. Il vient d’en
être récompensé une fois de plus ! Les jaloux de ce fait
n’auront alors que leurs yeux pour pleurer quand on sait que
nombreux font des pieds et des mains, ne serait-ce que pour être
reçus à l’Elysée ou tout au moins au Quai d’Orsay. Mais la
réponse des autorités françaises est irrévocable et sans
appel : « Tant que le Togo n’adhèrera pas aux
principes démocratiques, nos relations ne seront pas au beau fixe. »
Ambition
pour son pays d’origine
L’ancien
Maire de Saint Coulitz et ancien Ministre du gouvernement français,
Kofi Yamgnane a des ambitions pour son pays d’origine «
Je suis prêt à apporter au Togo et aux Togolais tout ce qu’ils me
demanderont et dont je suis capable. » affirme-t-il souvent.
Pour
ce politique avisé et aguerri dont le CV démontre à suffisance ses
mérites et compétences, il n’a qu’une envie : «
me consacrer à l’aide de mon pays d’origine ». « Kofi
Yamgnane aurait pu rester et travailler aux côtés du Président
français François Hollande, mais son ambition l’a poussé à se
consacrer à la recherche de solutions idoines en vue de
l’instauration de la démocratie, de l’État de droit et surtout
du développement de son pays d’origine », précisent ses
proches.
L’incompris
par ses pairs de l’opposition
Considéré
en France comme l’homme de la médiation, du dialogue et du
consensus, Kofi Yamgnane est souvent mal compris par ses pairs de
l’opposition togolaise dans ses prises de position. Le « Celte
noir », appelé ainsi affectueusement par ses proches, est
parfois victime d’une campagne de dénigrement en vue de son
affaiblissement, mais il tient toujours bon, c’est la preuve qu’il
est «politiquement combatif », dénoncent les militants de
Sursaut Togo, indignés.
La
dernière en date était son avis sur l’accord du 9 juillet entre
l’opposition et le pouvoir pour aller aux législatives le 25
juillet : « Je ne crois pas que ce soit un bon choix
que le collectif Sauvons le Togo(CST) participe aux prochaines
législatives, car aucune des revendications que ce collectif défend
depuis plus d’un an n’a été satisfaite. Et en plus, beaucoup de
responsables du collectif sont toujours en prison. »,
s’élevait-il contre cet accord, tout comme d’autres figures
politiques. « Mais hélas ! Il en avait pris pour son
compte, comme si certains politiques avaient le monopole de la
stratégie politique à adopter face à la dictature du RPT/UNIR »
s’indignait un militant de Sursaut-Togo dans un appel lancé depuis
la France.
Alors
que les élections législatives étaient devenues imminentes en
dépit des conditions chaotiques de leur organisation, Kofi
Yamgnane a alors exhorté le peuple togolais à « l’impérieux
devoir d’élever le salut public au-dessus des considérations
partisanes ».
La
bête noire d’un pouvoir férocement hostile à la démocratie
Les
relations entre Kofi Yamgnane et le régime de Faure Gnassingbé qui
succéda, dans les conditions que l'on sait, à son père Eyadema
Gnassingbé en 2005 au décès de ce dernier après 38 ans de règne
sans partage, n’ont jamais été au beau fixe. Le « Celte
noir » n’a jamais cessé de dénoncer les abus du pouvoir
RPT/ UNIR et surtout sa violence et l'impunité qui l'accompagne,
érigés en mode de gouvernance.
Son
engagement contre les dérives du régime Faure lui a toujours valu
une traque et un dénigrement médiatiques sans limites par son
adversaire. On se souvient de l’invalidation de sa candidature à
la présidentielle de 2010 pour « incohérence de dates de
naissance sur ses documents officiels ». Il s’agissait là
d’« une invalidation fantaisiste qui n’a pas de sens »,
s’était indignés la classe politique et autres observateurs de la
scène politique togolaise.
En
dépit de tous ces déboires, l’ancien Maire de Saint-Coulitz,
ex-député du Finistère et ancien Ministre français ne désespère
pas. L’homme reste serein et dopé par son ambition pour le bonheur
de son peuple. De sources proches de ses amis, Kofi Yamgnane sera de
nouveau candidat à la présidentielle de 2015. « Nous verrons
en ce moment-là avec quel argumentaire ce régime impopulaire
l’écartera », avancent ses collaborateurs.
Il
faut souligner que Kofi Yamgnane est un homme politique valeureux
reconnu et apprécié dans son pays d’adoption. La preuve en est
les hautes distinctions dont le natif de Bassar est bénéficiaire.
Il a été déjà en 1995 fait Chevalier dans l'Ordre National de la
Légion d'Honneur par François Mitterrand. Douze ans plus tard, il
fut élevé au grade d'Officier dans l'Ordre National de la Légion
d'Honneur par Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui, il est promu au titre de
Commandeur.
Quand
en sera-t-il de même dans son pays d’origine ???
Didier
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