lundi 25 décembre 2017

LETTRE OUVERTE

LETTRE OUVERTE,
Bonjour chers frères, chères sœurs et chers amis internautes,
En cette fin d’année, je vous souhaite mes vœux les meilleurs pour la nouvelle année qui s’annonce. Et en cette fin d’année, comme nous le savons, il y a des individus mal intentionnés qui agissent en cachette afin d’assouvir leur besoin.
C'est pourquoi je tiens à vous informer qu’il y a des vidéos truquées et des photos-montages également truqués qui circulent sur moi actuellement sur internet. Mes comptes réseaux sociaux ont été piratés ; alors je vous demande d’activer au mieux tous vos paramètres de sécurité et de n’accepter en aucun cas des invitations de tierces personnes que vous ne connaissez pas et qui sont liées à mes comptes réseaux sociaux. Ceci est l’œuvre de personnes mal intentionnées vivant au Bénin en Afrique de l’Ouest et qui me menacent tous les jours, ils veulent freiner le développement et instaurer le chaos là où il n’y a pas lieu d’être.
Frères africains surtout les plus jeunes, ce message s’adresse à vous. Tenez-en le plus grand compte.
Ne soyez pas cupides car le gain facile n’apporte que l’oisiveté et la paresse. Soyez notre avenir de demain. Mettez plutôt votre intelligence au service du développement de nos pays car l’Afrique regorge de beaucoup de ressources…et l'Afrique a besoin de vous et de tous vos talents créateurs
Le mensonge donne des fleurs mais jamais le mensonge ne produit de fruits.
Citation d’un sage…africain !
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Kofi Yamgnane

mardi 31 octobre 2017

RÉFÉRENDUM-BIDON POUR UN PROJET-BIDON DE RÉFORMES: UN NON-ÉVÉNEMENT...



L'idée même de révision constitutionnelle, soit par un vote à l'Assemblée nationale, soit par un référendum, est une non-idée. Les gesticulations de Faure ne sont que des gesticulations destinées à justifier sa sempiternelle fuite en avant. Faure a une conviction chevillée au corps et rien ni personne ne pourra l'en dissuader : « ...je suis Président et je le resterai le temps que je voudrai... L'opposition peut hurler autant qu'elle veut et même le peuple togolais peut manifester, marcher, pleurer...je n'en ai rien à faire et si besoin, je ferai donner la troupe. Ne suis-je pas le plus Faure ?»
Voilà la philosophie qui guide le prince.
Si les réformes, déjà inscrites dans l'APG depuis 2006, avaient dû être faites, elles auraient déjà été faites. Ce n'est donc pas la peine de se fatiguer davantage à disserter là-dessus.
Ensuite, quel besoin de quel référendum ? Le peuple togolais sorti en masse sur l'ensemble du territoire ne vaut-il pas référendum ? Que faut-il de plus ?
Faure confond agitation et action. Le peule ne veut plus de lui : il doit quitter le pouvoir ! La seule marge de manœuvre qui lui reste est de discuter de son sort avec l'opposition...
Tout le reste n'est que bavardage et manœuvre.



FAURE, DÉMISSION IMMÉDDIATE !

SILENCE, LES CALOMNIATEURS !



Je lis ici et là sur certains réseaux sociaux : « ...les populations de Bassar et Dankpen attendent le mot d'ordre de Kofi Yamgnane pour les appeler à sortir massivement manifester pour exiger le retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle. Mais Kofi Yamgnane garde un silence incompréhensible et inquiétant... »
Je veux dissiper tout malentendu et tordre le cou à des accusations fausses et mensongères et ne reposant sur aune réalité.
Les réformes conduisant au retour à la Constitution de 1992 sont inscrites depuis 2006 dans l'APG obtenu à Ouagadougou lors de négociations auxquelles j'ai pris une part active à la demande de SEM Blaise Compaoré, alors Président du Faso. Faure Gnassingbé et sa horde de prédateurs ont décidé de s'asseoir sur cet accord qu'ils ont pourtant signé, pour continuer à saigner à blanc le Togo, à affamer les Togolais et à massacrer le peuple.
Qui peut sérieusement croire que si ce pouvoir avait voulu procéder aux réformes nécessaires et honorer ainsi sa parole, il y au moins 11 ans qu'il l'aurait fait?
En réalité, FAURE NE VEUT RIEN RÉFORMER parce qu'il veut rester au pouvoir quoi qu'il arrive, car il estime ne s'être pas encore suffisamment engraissé sur le dos du peuple togolais.
Ce n'est donc pas la peine de continuer à braver la soldatesque kabyè et prendre le risque de faire tuer la jeunesse togolaise pour une revendication dépassée.
C'est pourquoi j'ai appelé et appelle tous les fils et filles du Grand Bassar ainsi que tous les Togolais, depuis Attitogon jusqu'à Ponio, à occuper tout le Togo sur le seul mot d'ordre qui vaille la peine d'accepter de sacrifier une vie si l'armée togolaise n'a toujours pas compris que ce combat est aussi et d'abord le sien :

FAURE DÉMISSION IMMÉDIATE !


dimanche 1 octobre 2017

GÉNÉRAL-PRÉSIDENT EYADEMA, QUE SONT TES GROGNARDS DEVENUS?



Le 13 janvier 1963, l'adjudant-chef BODJOLLÉ exécute le premier coup d'État de l'Afrique fraîchement « indépendante » et commet le premier assassinat politique d'un dirigeant élu, le Président Sylvanus Olympio.
Un de ses complices, le sergent Étienne EYADEMA qui revendiquera par fanfaronnade le meurtre avant des tentatives ridicules de reculade, à force de manipulations, d'intrigues et avec l'aide de tous ces sous-officiers qui deviendront l'ossature de la future armée qu'il a imaginée et qu'il va construire de ses mains, va vite prendre les commandes de la petite troupe d'hommes armés du pays. Il veut le pouvoir...
Dans cet objectif, il sait qu'il lui faut éliminer tous ses anciens complices du 13 janvier. C'est ce qu'il entreprend très minutieusement et implacablement : les Bodjollé, Dadjo, Chango, Abalo, Kongo, Djaffalo...etc sont impitoyablement éliminés par ses inconditionnels hommes de main aux ordres.
La voie enfin libérée, il s'installera et gouvernera d'une main de fer jusqu'à sa mort le 5 février 2005. C'est le règne sans partage de KOYAGA...
Dans l'intervalle, ces sous-officiers sont promus officiers dans la nouvelle armée et installés dans tous les postes-clé du nouveau pouvoir : ce sont les grognards du Général-Président.
À sa mort, c'est encore eux qui, par fidélité à sa mémoire, sinon par une adoration inspirée par la peur, ont installé un de ses fils, Faure, pour lui succéder.
Mais la fortune tourne...vite. Pour asseoir son pouvoir, le fils ingrat décide de créer sa propre garde rapprochée puis d'éliminer les grognards du père : que sont devenus les puissants officiers Bonfoh, Gnofame, Mémène, Ayeva, Nandja, Titikpina... et tant d'autres ? Impitoyablement mis au rencart (à la retraite, paraît-il) et obligés de vivre désormais d'expédiants, qui dans les champs, qui dans le commerce, qui encore dans l'artisanat.
Oui qu'êtes-vous devenus, vieux grognards ? Réduits au silence et à l'inaction ! Livrés à vos regrets et amertume ! N'est-ce pas ainsi que va la vie pour tous les adorateurs sur-zélés lorsqu'ils croisent le chemin d'ingrats impénitents ?
Vieux grognards de Eyadema, PARLEZ !
SAUVEZ le peuple pour lequel vous avez déjà tant donné !
ENTREZ dans l'HISTOIRE !
Ayez ce SURSAUT
d'HONNEUR,
de FIERTÉ,
d'ORGUEIL !

...PARLEZ ! 

samedi 30 septembre 2017

TOGO MORT

L'opération « Togo Mort » de ce vendredi 29 septembre 2017 a été diversement suivie à Lomé en fonction des quartiers. Mais d'un point de vue général, l'appel de l'opposition a été moins entendu que la dernière fois, fin août. Décalage évident entre la stratégie actuelle de l'opposition et les aspirations d'une large majorité des Togolais. Beaucoup estiment que les leaders ne vont pas assez loin, que la lutte contre le régime de Faure n'est PAS assez intensive, que les actions sont bien trop molles... Une grande partie des partisans de l'alternance pense qu'il n aurait pas fallu donner de répit aux autorités et prône une campagne de harcèlement continu en restant mobilisé tous les jours contre le régime de Lomé.
Le pouvoir moins « étranglé » se croit assez sûr de lui désormais et une fois de plus, s’enorgueillit d'avoir repris la main...NON ! Il n'en est RIEN et il ne doit en être RIEN : le peuple doit se ressaisir et repartir à l'attaque avec ou surtout sans les leaders de l'opposition...comme d'habitude TROP MOUS, TROP CONCILIANTS !


FAURE, DÉMISSION IMMÉDIATE ! TOGO DEBOUT!

lundi 25 septembre 2017

LE TOGO RÉUSSIRA-T-IL SA « RÉVOLUTION » ?



Le peuple togolais est dans la rue pour demander la démission du Président Faure au pouvoir depuis 13 ans à la suite de son père qui régna 38 ans ! La plupart des pays africains sont confrontés à la même difficulté : la confiscation du pouvoir par un homme, une famille, un clan, « ad vitam aeternam ». Ce fut le cas du Burkina Faso avec Blaise Compaoré, de la Gambie avec Yahya Jammeh, de l’Angola avec José Eduardo Dos Santos, de la Centrafrique avec Jean-Bedel Bokassa, de l’Égypte avec Hosni Moubarak ...
C’est encore aujourd’hui le cas de l’Algérie avec Abdelaziz Bouteflika, du Congo Brazzaville avec Denis Sassou Nguesso, de la RDC avec Joseph Kabila, de l’Ouganda avec Yoweri Museveni, du Burundi avec Pierre Nkurunziza, du Zimbabwe avec Robert Mugabe, du Cameroun avec Paul Biya, du Gabon avec la famille Bongo… La liste est interminable.
La Communauté internationale a sa part de responsabilité dans cette "glaciation politique" de l’Afrique. Elle privilégie toujours ce que l’on appelle pudiquement « la stabilité politique » plus propice au développement du " business" qu'aux alternances démocratiques. Cela l’amène encore régulièrement, de nos jours, à valider des scrutins truqués, par l’intermédiaire de ses observateurs internationaux corrompus. Elle touche au ridicule lorsqu’elle est contredite par les instances de contrôle interne du pays concerné comme récemment au Kenya. Mais cela ne l'empêche pas de continuer à soutenir des régimes insoutenables, y compris en leur livrant des armes dont ils se servent pour asservir encore davantage leurs peuples.
Le Togo est un cas d’école dans la mesure où la famille Eyadema « règne » sur le pays depuis plus de 50 ans, le fils Faure Gnassingbé ayant succédé au père Gnassingbé Eyadema décédé dans l’exercice de son 7ème mandat présidentiel. Les élections n’étant jamais « sincères », seule la rue peut mettre fin à cette « main mise » sur un pays. La bataille est enclenchée avec pour objectif de chasser Faure Gnassingbé du pouvoir mais l’issue peut sembler incertaine, le régime et ses forces de répression étant solidement en place. Mais RIEN ni PERSONNE ne peut éternellement s'opposer à la volonté d'un peuple décidé à recouvrer sa LIBERTÉ.

Le Togo sera libéré...c'est le sens de l'Histoire !

dimanche 24 septembre 2017

LE CHANGEMENT DANS L'ARMÉE EST UNE URGENCE ET UNE PRIORITÉ !



Il n'est un secret pour personne au Togo que l’institution militaire a investi tous les domaines de la vie administrative, économique et financière, y compris les domaines qui ne relèvent pas de ses compétences, alors même qu'elle ne dispose pas en son sein ni des ressources humaines, ni des compétences techniques requises : postes prestigieux dans des ministères sans aucun rapport avec la défense et la sécurité, directions de grandes sociétés d’État ; Chefs de services publics déconcentrés, notamment les préfectures, les hôpitaux, les établissements scolaires, les ambassades à l'étranger...etc.
Et pourtant la réalité de la situation sociale et économique de nos militaires laisse tellement à désirer ! Pauvreté, indignité, défiance vis-à-vis du peuple...l'échec du pouvoir politique dans ce domaine, comme dans tous les autres, est patent.
Mal traité, mal habillé, mal logé, mal soigné, mal considéré...le soldat togolais est l'esclave du pouvoir politique togolais.
Notre pays est en recherche de son développement. Personne ne conteste à l’armée son rôle dans cette quête du développement et de la prospérité de notre pays.
Mais je constate que le marasme économique qui s’approfondit depuis plus de 50 ans d’indépendance, a «appauvri» prioritairement l’institution militaire, lui enlevant jusqu’à sa dignité, en poussant la plupart de nos soldats à la mendicité et au racket, aux trafics illicites en tous genres...
De plus, l’armée a été lentement mais sûrement transformée en «plusieurs groupes d’hommes armés», des «milices» au service exclusif de la sécurité personnelle de son chef qui n’est autre que le Chef de l’État. L’armée togolaise a été gérée dans le but clairement assumé d'ignorer la République et ses valeurs. Elle se caractérise donc par :
- Un manque total de respect pour les «élus» de la nation;
- Elle ne reconnaît le pouvoir politique que parce que celui-ci garantit l’impunité à ses membres mêlés aux crimes économiques et aux crimes de sang.
- Son organisation basée sur l’ethnicisme, la division, la délation, la surveillance de la vie privée des uns contre les autres, l'espionnite, le montage, la calomnie, nous a éloignés du rang et de la dignité des élites militaires des autres pays de notre sous -région.
- Ses méthodes de promotion peu orthodoxes, reposant sur une absence totale de reconnaissance du mérite : retardement des élites n’adhérant pas aux idéaux du parti RPT/UNIR, avancement rapide en grade (même avec des incompétences notoires) des familles alliées au pouvoir ;
- Progression rapide et exceptionnelle des éléments utilisés dans les basses besognes et qui finissent sur la liste des personnes à assassiner ensuite dans le but de « protéger le secret d’État ».

Au Togo, ce n’est pas le mérite ou la formation initiale qui justifient la promotion, mais davantage le zèle démontré au parti au pouvoir. Tout officier est d’abord un partisan! Tout soldat est d’abord un militant !

La vie quotidienne du soldat togolais est une vie de misère, qu'il s'agisse des risques liés à la vie professionnelle, de la politique du logement ou dans le domaine des transports, de la politique
dans le domaine purement militaire ou des droits du militaire...etc.
Seul un changement à l'intérieur même de l'institution militaire est susceptible de lui donner respect et dignité.

1- Risques liés à la vie professionnelle
Soldat togolais,
Comment expliques-tu que pour toi qui as choisi de sacrifier ta vie pour ta nation, aucune disposition en termes d’assurance pour ta vie professionnelle ne soit prise ?
En effet aucune mesure n'existe pour dédommager les militaires, ni pour sécuriser leurs épouses et les pupilles de la nation ayant perdu leurs parents dans :
- des accidents de la voie publique en mission commandée officielle et/ou officieuse;
- des interventions militaires de sécurisation du territoire ;
- des stages d’entrainement et de perfectionnement ;
- des missions en opérations extérieures ;
- des opérations de sauvetage.

Soldat togolais,
Comment expliques-tu la disparition de certains de tes frères d’armes connus pour leurs idées et leurs opinions enrichissantes mais considérés comme opposés à la ligne officielle du parti au pouvoir ?

Te sens-tu réellement en sécurité pendant tes missions? Quelle garantie en as-tu ?
Sais-tu que si tu estimes que la mission qui t'a été confiée ne correspond pas à tes aspirations et à tes convictions, tu as le droit de te confier par exemple au HCR pour dénoncer l’autorité qui te l’a confiée ? Sais-tu que tu seras alors protégé par cette institution internationale et placé en sécurité ?

2- Politique du logement
Soldat togolais,
Comment expliques-tu que pour toi qui as choisi de sacrifier, y compris ta vie pour ta nation et son peuple, aucune disposition en termes de politique du logement du soldat ne soit prise pour te garantir un logement décent avant la fin de ta carrière ?

3- Politique dans le domaine du transport
Soldat togolais,
Comment expliques-tu que pour toi qui as choisi de sacrifier, y compris ta vie pour ta nation et son peuple, aucune disposition en termes de facilités de transport public individuel ou collectif, n’ait été prise en ta faveur ?
Comment expliques-tu que pour toi qui as choisi de sacrifier, y compris ta vie pour ta nation et son peuple, ton salaire soit si bas, un salaire de misère, de condescendance et de mépris affichés ?

Les officiers, pour la plupart intègres et compétents, « tirent la langue ! »
Combien d’officiers peuvent-ils se payer, par leur seul salaire, des soins en cas de maladie grave, dans les grandes cliniques nationales, pour eux-mêmes, leurs épouses ou leurs enfants ?
Combien d’officiers peuvent-ils, par leur seul salaire, décider de réserver la moindre chambre d'hôtel à l'intérieur du pays pour y amener en vacances femme et enfants ?
Combien d’officiers réussissent-ils par leur seul salaire, à se construire une maison avant leur départ à la retraite ?
Quel est le pouvoir d’achat d’un homme du rang, d’un sous-officier, d’un officier, quand on le compare à celui de leurs collègues de notre sous région ? Sommes-nous le pays le plus pauvre ?
De quels moyens disposent tes enfants écoliers, collégiens, lycéens, étudiants pour assurer leur avenir ?
Où va l’argent du pays ?

Soldat togolais,
Veux-tu, malgré tout, continuer à être le complice et l'instrument d'une telle situation ?
Assumes-tu la responsabilité de voir tes enfants devoir rembourser toute leur vie la dette correspondant aux richesses du pays que tes chefs et tes dirigeants ont volées et amassées dans des paradis fiscaux ?

Sinon comment comprendre que « l’heureuse minorité élue » (officiers, sous-officiers et hommes du rang, 100 tout au plus !), à genoux aux pieds du chef suprême, acceptant d’être muselée, ballottée et manipulée pour ses intérêts personnels (argent, belles voitures, belles maisons, espoir d’avancement rapide) ne se rende pas compte qu’elle est assise sur un château de cartes :
- tes biens peuvent être détruits par le peuple.
- ta mort peut survenir soudainement au cours d'une émeute, sans compter les menaces et agressions mortelles sur ton épouse et tes enfants.
- tu es exposé à la menace d'exil, de dénonciation, d'extradition, de prison à vie, de traduction devant le Tribunal Pénal International... etc.

Quant à vous, officiers ou sous-officiers « non élus » à la table du prince, à quoi vous sert-il de lui obéir aveuglément dans cette tromperie du peuple pour vous retrouver quelques mois plus tard dans la même situation d’incertitude pour vous et pour vos familles ?

Soldat togolais,
Le changement dans l'armée est une urgence et il doit venir de l’intérieur même de l’institution militaire qui, heureusement, compte aujourd’hui dans ses rangs, davantage de démocrates que de criminels ou de sécurocrates consentants.
C’est surtout sur vous, sous-officiers et hommes du rang, que je veux compter pour rétablir cette indispensable confiance entre le peuple et son armée.
Les officiers, qu’ils le veuillent ou non, se rallieront alors au mouvement puisqu’ils n’auront pas d’autre choix que de saisir la main tendue par le peuple, celle de la dernière chance, du pardon et de la réconciliation.
Militaires, Gendarmes, Policiers, Gardiens de la sécurité du territoire, vous tous, alors que vous avez choisi un métier noble marqué par le sens aigu de l’honneur et de la dignité, vous avez tous, à tort à ou raison, été embarqués dans une aventure sans lendemain, depuis des décennies ; vous devinez aujourd'hui à l’horizon la tragédie qui vous attend, vous et vos familles et déjà vous rêvez de quitter le Titanic avant qu’il ne soit trop tard, afin de vous repentir et de contribuer à la construction de la République nouvelle. Qu'attendez-vous ?

Militaires, Gendarmes, Policiers, Gardiens de la sécurité du territoire, choisissez le changement dès maintenant et l’Histoire retiendra qu’une génération d’hommes et de femmes militaires a choisi de mettre fin au calvaire de tout un peuple.
Le rétablissement de la confiance entre le peuple togolais et son armée passe par cette étape.
Dès le changement, des audits nécessaires à la compréhension des situations humaines, sociales et financières des soldats d'active et des retraités, permettront de rétablir les uns et les autres dans leurs droits et de leur redonner à tous leur dignité dans la nouvelle République reposant sur les valeurs démocratiques universelles...

Soldat togolais,
C'est parce que tu as choisi le métier des armes, pour défendre tes concitoyens, y compris par le sacrifice suprême, que le peuple togolais te respectera, t'aimera et te donnera de la considération.

Soldat togolais,
Ne tire plus sur ta mère, sur ton père, sur ton frère, sur ta sœur...
Le combat que mène le peuple togolais pour le changement est aussi ton combat !

Viens rejoindre le peuple !

SILENCE, LES CALOMNIATEURS !




Je lis ici et là sur certains réseaux sociaux : « ...les populations de Bassar et Dankpen attendent le mot d'ordre de Kofi Yamgnane pour les appeler à sortir massivement manifester pour exiger le retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle. Mais Kofi Yamgnane garde un silence incompréhensible et inquiétant... »
Je veux dissiper tout malentendu et tordre le cou à des accusations fausses et mensongères et ne reposant sur aucune réalité.
Les réformes conduisant au retour à la Constitution de 1992 sont inscrites depuis 2006 dans l'APG obtenu à Ouagadougou lors de négociations auxquelles j'ai pris une part active à la demande de SEM Blaise Compaoré, alors Président du Faso. Faure Gnassingbé et sa horde de prédateurs ont décidé de s'asseoir sur cet accord qu'ils ont pourtant signé, pour continuer à saigner à blanc le Togo, à affamer les Togolais et à massacrer le peuple.
Qui peut sérieusement croire que si ce pouvoir avait voulu procéder aux réformes nécessaires et honorer ainsi sa parole, il y au moins 11 ans qu'il l'aurait fait?
En réalité, FAURE NE VEUT RIEN RÉFORMER parce qu'il veut rester au pouvoir quoi qu'il arrive, car il estime ne s'être pas encore suffisamment engraissé sur le dos du peuple togolais.
Ce n'est donc pas la peine de continuer à braver la soldatesque kabyè et prendre le risque de faire tuer la jeunesse togolaise pour une revendication dépassée.
C'est pourquoi j'ai appelé et appelle tous les fils et filles du Grand Bassar ainsi que tous les Togolais, depuis Attitogon jusqu'à Ponio, à occuper tout le Togo sur le seul mot d'ordre qui vaille la peine d'accepter de sacrifier une vie si l'armée togolaise n'a toujours pas compris que ce combat est aussi et d'abord le sien :

FAURE DÉMISSION IMMÉDIATE !

Pour SURSAUT
Le Président


Kofi Yamgnane

dimanche 17 septembre 2017

TOGO: LA POLITIQUE DU CHAOS




Une indépendance volée
Le Togo a connu deux faits historiques « remarquables » au cours du XXe siècle : première colonie française à arracher son indépendance en 1960 et premier pays africain à subir un coup d'état militaire dès 1963, ourdi par la France et réalisé par un ancien sergent de la coloniale, Etienne Eyadema.
Depuis ce 13 janvier 1963, une nuit profonde s'est abattue sur le peuple togolais.


Une dictature à la coréenne
La dictature militaire d'Eyadema s'appuie à la fois sur son armée ethnique, entraînée, équipée et soutenue par la France et sur la bienveillance de cette dernière, alimentée par quelques valises bien remplies. Elle durera jusqu'à sa mort en 2005.


« C'est l'armée qui m'a offert le job », dit Faure Gnassingbé
À la mort du Général-Président, un de ses 110 enfants reconnus(!), Faure Gnassingbé, est désigné président par la junte militaire... Cette fois-ci, le coup d'état militaire déguisé est fortement contesté au Togo, et plus encore par la communauté internationale et notamment l'Union Africaine. La révolte du peuple togolais est violemment réprimée: environ 1100 assassinats et plus de 40000 réfugiés. Faure Gnassingbé arrive donc au pouvoir dans un bain de sang. Que dit la France ? Jacques Chirac, président, qualifie Faure de « mon fils africain » ! Une assurance tous risques ! Néanmoins, et sous la pression, Faure accepte de signer avec l'opposition, en 2006, l'Accord Politique Global (APG), qui fixe certaines avancées démocratiques. Si ces accords permettent le retour des aides européennes, ils ne seront jamais appliqués.

La peur doit changer de camp !
En 2008, j'abandonne tous mes mandats en France pour me consacrer uniquement et entièrement au Togo et me présenter aux élections présidentielles de 2010. Pouvais-je rester inactif face à la misère, à la souffrance et à la pauvreté de mon peuple ? Face à notre campagne de terrain approfondie et à la menace que je représente pour lui, Faure décide d'interdire ma participation au scrutin pour cause de date de naissance pas « claire » et de doute sur ma nationalité! Moi dont le placenta est enterré en terre bassar, comme le veut la tradition ! Le peuple n'est pas dupe.
Et donc à nouveau je me prépare pour les élections de 2015 en étant au Togo dès 2014. Une nouvelle fois, le régime m'en empêche par une manœuvre incroyable : il trouve en France des gens pour m'accuser de « trafic de cartes de séjour » contre une somme de 3000 euros ! Proprement affligeant ! Mais le mal est fait. Moralement, je suis blessé et matériellement empêché...
Mais ma campagne de proximité de 2009 a ouvert définitivement les yeux des Togolais et a implanté le ver dans le fruit : plus jamais rien ne sera comme avant. Notre slogan : « la peur doit changer de camp ! » est devenu réalité.

Et les temps ont changé aussi.
Pourtant aveuglée par son apparente toute-puissance, la junte n'a pas vu venir la mobilisation importante des populations togolaises ce 19 août 2017 : à l'appel du PNP, Parti National Panafricain fondé en 2014, les Togolais déferlent en même temps dans les rues de 5 grandes villes. C'est que le ras-le-bol des populations est à son comble devant tant de misère, devant cette dictature héréditaire cinquantenaire : c'est la Corée du Nord de l'espace francophone ! La junte réprime violemment les manifestants. On relève plusieurs morts, des centaines de blessés ainsi que des dizaines d'arrestations. Les jugements (à huis-clos !) sont rapides et les condamnations lourdes: jusqu'à cinq années de prison ferme ! Ce faisant, que recherche Faure sinon très clairement le chaos ?

Faure cherche la guerre civile
Pour entretenir ce nouvel élan, le PNP et l'opposition historique qui s'est jointe aux manifestations, décide un nouveau mouvement sur tout le territoire les 29, 30 et 31 Août 2017. La réaction du pouvoir est immédiate. Il programme les mêmes jours, à la même heure et aux mêmes endroits une contre-manifestation de son parti UNIR avec députés, ministres, président de la Cour constitutionnelle en tête pour « sauver l'État de droit et la démocratie » ! On croit rêver ! N'est-ce pas la preuve de recherche d'un affrontement direct, le chaos, la guerre civile ? Heureusement dans sa grande sagesse, l'opposition décide de reporter son mouvement aux 6 et 7 septembre, faisant ainsi preuve d'un sens aigu des responsabilités, à l'opposé d'un pouvoir aux abois !
Le 6 septembre, les Togolais étaient plus de 1 million dans les rues de Lomé !


Et que dit la Communauté internationale ?
Les points de vue changent aussi en Europe.
L'Allemagne, ancienne puissance coloniale, refuse d'intégrer le Togo à la liste des pays africains pouvant bénéficier de son plan Marshall, pour montrer qu'elle considère le régime togolais comme infréquentable.
En France aussi les temps changent. Un nouveau président arrive avec de nouvelles options quant aux relations de la France avec l'Afrique. Mais surtout, comment ne pas remercier le ministre des Affaires Etrangères français, Jean-Yves Le Drian, qui a refusé, en sa qualité de Ministre de la Défense, sur des conseils avisés, de livrer les quatre hélicoptères de combat promis au Togo par l'ancien premier ministre M.Valls, contre, selon la presse togolaise, un cadeau de 7 millions d'euros, lors de sa visite à Lomé, pour se préparer à l'élection présidentielle française. Ah les vieilles habitudes ! Ce refus de mon ami Le Drian a évité, et je l'en remercie encore, un massacre lors des marches de l'opposition du 19 Août dernier, tant il est sûr que la junte en aurait fait usage.
Tout le monde sait aujourd'hui que Faure est l'élément de blocage de l'évolution des sociétés politiques africaines en étant le seul chef d'État de la CEDEAO à refuser de signer la charte de cette organisation, prévoyant de limiter les mandats présidentiels à deux exercices.
La realpolitik nous oblige aujourd'hui à dénoncer les dernières dictatures africaines, sources de déstabilisation régionale, et à promouvoir tout mouvement de démocratisation, seul garant de stabilité politique et de liberté des peuples.
Le peuple togolais a programmé d'autres manifestations dans les jours à venir, pour demander le départ de Faure. Il a compris que même avec les réformes promises dans la hâte, Faure restera au pouvoir, quitte à voler encore et toujours les élections. Il faut qu'il s'en aille. La situation togolaise est devenue très dangereuse. La junte n'hésite pas à brouiller l'Internet, les communications téléphoniques..., ni à fermer les frontières... Elle se prépare à massacrer mon peuple à l'abri de tout regard, en sachant pourtant qu'alors la précipitation du pays dans un océan de violence ne sera plus évitable !

Faure doit partir
Demander le départ de Faure, c'est simplement prendre conscience qu'aucune dictature au monde n'a quitté volontairement le pouvoir : eles ont toutes été chassées par l'indestructible volonté d'un peuple d'obtenir sa liberté.
Faure doit partir et il partira. C'est le sens de l'histoire.







dimanche 13 août 2017

LA TRAHISON DES ELITES ET LE REGNE DE L’IGNORANCE.




Dans la société togolaise, les ressentiments grandissent et l’impatience de briser les frontières des injustices sociales et de la misère devient de plus en plus vive. Cela finira par l’explosion sociale, si les intellectuels tarés au service du pouvoir et les politiciens sans conscience continuent leur jeu criminel et cynique. L’irritation grandissante dans la population, à cause des exclusions, de la corruption, de l’inhumaine et abjecte pauvreté... etc... planifiées et entretenues par la gouvernance encanaillée de la minorité, va conduire inévitablement à des soubresauts sociaux, à moins qu’une force organisée ne mette avant un terme à la présente situation anxiogène et glauque dans le pays.
Ceux, qui ont fraudé et tué pour usurper le pouvoir, cherchent à le conserver coûte que coûte. Ils sont outrecuidants et arrivent à manipuler les prétendus opposants, qui leur avaient donné de la respectabilité et de la représentativité en signant avec eux l’Accord Politique Globale (APG). En retour, ils leur cèdent quelques prébendes par l’augmentation abusive de leurs rémunérations à l’Assemblée nationale et à la présidence des commissions parlementaires, par des voyages d’accompagnement à l’étranger et des frais de mission, par des nominations dans les conseils d’administration dans les sociétés publiques... etc.
Le temps est venu pour éveiller les consciences et pour la modification des règles du jeu politique et social. Il n’est plus acceptable qu’une minorité se considère comme la majorité politique et donc sociale et s’accapare de tous les postes essentiels de l’Etat pour régenter la société. Pour atténuer les effets pervers d’une telle anomalie et injustice, les concepteurs de la gouvernance démocratique avaient proposé la limitation des mandats présidentiels à deux et pour une meilleure et plus large représentativité les élections à deux tours. Si cela arrive à fonctionner plus ou moins bien dans les pays ayant été colonisateurs et ayant atteint des seuils d’industrialisation, de développement éducatif, social et culturel convenables, ces pratiques sont des poisons pour les pays pauvres dont les populations sont peu éduquées et dont les élites sont conditionnées, paillardes, bambocheuses et des potentats par tradition.
En conséquence, les règles du jeu démocratique, considérées jusqu’à présent comme équitables, légitimes et acceptées sans réticence, en dehors de la Chine principalement, et servant de conditions établies pour le choix des dirigeants politiques, sont devenues caduques et favorisent des violences, des instabilités, des divisions et des retards économiques dans nos sociétés pauvres et endettées. Après chaque élection et suite à des fraudes et à des violences de toutes sortes, les plus pervers arrivent à contrôler l’appareil de l’Etat, à se servir de ses moyens pour dominer les autres citoyens et pour s’enrichir. Ils marginalisent les opposants et jouissent impudemment et avec effronterie de tous les avantages du pouvoir. Ils achètent misérablement les consciences d’une partie de la population dont ils se servent pour perpétuer leur domination et pour renforcer les injustices sociales, la misère, les intolérances et l’ignorance.
Que les donneurs de leçon de démocratie sachent qu’aucune société n’a jamais prospéré dans l’ignorance de la majorité de sa population et dans la misère ambiante. Barack Obama s’était royalement trompé sur sa déclaration suivante : «L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais des institutions fortes. ». Il n’y a que les hommes forts qui bâtissent les institutions fortes et qui leur donnent la vie avant de disparaître. Le Général Charles DE GAULLE en France était-il un homme faible ? François MITTERRAND ne l’avait-il pas traité de dictateur et n’avait-il pas écrit son livre intitulé le coup d’état permanent avant d’exercer deux mandats cumulés de 14 ans en se drapant dans cette constitution de la 5è République ? Le Président ROOSEVELT n’avait-il pas nationalisé les banques et pris des mesures énergiques pour mettre un terme à la crise terrible de 1929 ? Est-ce l’œuvre d’un homme faible ? Est-ce que LEE KUAN YEW qui a bâti Singapour et l’a régenté de 1965 à 2000 était-il autre chose qu’un homme fort ? KIM DAE JUNG, ancien Président de la Corée, qui l’a transformée et en a fait un dragon de l’Asie, était-il autre chose qu’un homme fort ? Je me suis imprégné des œuvres de ces grands hommes et j’ai visité les traces de leurs réalisations. Je ne voudrais pas oublier LOUIS XIV, ADENAUER, ABRAHAM LINCOLN, etc.
Le monde est en mutation mais il reste incontestablement des réalités immuables. Le Président Uhuru Kenyatta doit comprendre que sa victoire proclamée à 54% des votants ne lui donne pas le droit de s’accaparer, avec les siens, de tous les pouvoirs au Kenya et de marginaliser son opposant Raïla ODINGA, qui a obtenu presque 45% des voix. Sans la justice politique ou sociale, il n’y a pas de développement et de paix. Depuis l’invention de la gouvernance démocratique au 18è siècle, le monde a extraordinairement évolué. Les réussites électorales au Ghana, au Nigeria... etc... ne doivent pas masquer le fait de la nécessité de réviser certains dogmes et des pratiques de démocratie pour les adapter aux réalités nationales. Que les intellectuels tarés et égocentriques, au service des pouvoirs en Afrique, sachent qu’on ne développe pas un pays en créant des asociaux, des babacools, des parias et des zonards.
Comment un Président d’université peut-il laisser les forces de répression envahir l’espace de l’université pour mater des étudiants, qui réclament juste des droits et des traitements pour jouir de la simple dignité humaine ? Comment peut-il après cela faire du tourisme à travers le pays pour aller convaincre la populace d’accepter le viol de ses libertés et le piétinement de sa dignité ? Qu’est-ce qu’il cherche dans une commission populiste et rétrograde, dirigée par une dame que le peuple togolais considère comme indélicate ? Pourquoi Mme Awa NANA a besoin d’aller se faire humilier par la populace après avoir présidé la Cour de justice de la CEDEAO et regagné un peu de considération après son rocambolesque passage à la présidence de la CENI en 1998 ? Quelle trahison des intellectuels !
Il est temps de renverser la donne, qui nous avilit, et de faire valoir des exigences éthiques et progressistes. Le système politique en place au TOGO est dégénéré et bloqué. Qu’importent ses intrigues, ses menées auprès des étrangers pour le soutenir, ses manèges et sa cuisine par l’organisation de sommets internationaux improductifs et sans impact positif pour le peuple, il est en putréfaction avancée. Nous avons besoin et nous aurons besoin du secours populaire pour le dynamiter et mettre un terme à sa nuisance. Il nous faudra alors imposer le droit de tous les Togolais à accéder au bien-être social, au prestige social, au respect et à l’autorité morale. Nous devons définir alors les fondements nouveaux sur lesquels doit reposer la nouvelle société ouverte à des élites multiples et mobiles.
Nous savons que lorsque l’élargissement nécessaire des élites se heurte à des résistances qui ne trouvent de justification que dans la corruption d’une minorité, dans les préjugés de l’ignorance, dans l’égotisme des dirigeants et dans la pesanteur des coutumes, l’explosion sociale devient inévitable. Il est inacceptable que des vamps s’installent au cœur du pouvoir et aux postes stratégiques de l’Etat pour vampiriser l’énergie vitale du Chef de l’Etat. Il y a de nos sœurs, qui sont de véritables gourgandines et si voraces que leur avidité nous expose à un cataclysme social. Comment le gouvernement togolais a-t-il pu contracter en 7 ans une dette, qui tourne autour de 81% de notre PIB, soit presque 2000 Milliards de FCFA, en partant de 20% de ce PIB en 2010 ? Quel désastre si l’on sait qu’il a détruit les sources productives pour les remboursements et qu’il est contraint par le FMI à aller emprunter de l’argent sur le marché financier à un taux de 7% pour rembourser une partie de sa dette, arrivant à échéance et contractée auprès des banques privatisées? L’acharnement de ce gouvernement faisandé, évoluant dans l’inertie et le folklore, synonyme de paralysie et de quasi-mort, a fini par empoisonner toute la société togolaise qui vit dans la fausseté, le mensonge et l’immoralité. En profondeur, le pays est prêt pour un sursaut révolutionnaire. Le PRR existe pour le sauver du chaos et rassembler à nouveau ses enfants pour les conduire dans la prospérité, dans l’ordre, dans la justice sociale, dans la liberté et dans le bien-être de tous vers sa réelle destinée.
Le gouvernement actuel, prisonnier des habitudes de la maison, n’ayant pas encore compris l’urgence et la nécessité d’une réforme globale de la société, faisant même du dilatoire pour faire les réformes politiques, institutionnelles et électorales, se dirige tout droit dans un mur. Ces dernières réformes auraient pu être une arme de compromis dans ses mains et lui valoir une certaine accalmie et même une passagère tolérance dans le pays. Mais ces compatriotes peu éclairés, peu scrupuleux et aveuglés par leurs ambitions personnelles, leur cupidité et les possibilités d’enrichissement illicite et impuni, ne voient pas le risque qu’ils font courir à leur chef et à notre patrie. S’il y a donc aujourd’hui une nécessité d’une révolution sociale au Togo, elle doit être cherchée dans le refus de la minorité à faire des concessions inévitables et à faire les réformes que demandent nos populations du Nord au Sud.
Nous sommes étouffés et étranglés par la minorité que la gouvernance actuelle favorise et qui détruit notre pays. Mais qu’ils sachent que nous n’accepterons pas que les injustices sociales, la médiocrité, la débauche et la corruption soient les palladiums de notre République. Ils doivent changer radicalement ou partir avant qu’il ne soit trop tard. Même les meilleurs finissent mal quand ils tardent à quitter la scène. Il y a un temps pour tout. La chute de USAIN BOLT aux mondiaux de Londres de cette année est une illustration instructive. Avec la foi en Dieu et sa sainte volonté, nous triompherons et nous changerons la gouvernance débauchée et destructrice actuelle.

Que Dieu nous inspire, nous guide et nous protège.
Fait à Lomé : le 14 Août 2017

Nicolas LAWSON

LES EFFETS COMBINES DE TROIS GOULOTS D'ETRANGLEMENT DU TOGO!




Le pays est en ruines, plusieurs signes en disent long sur cette lente agonie. Plusieurs leaders d'opinion tirent invariablement la sonnette d'alarme dans ce Togo où s'étale sur la place publique la misère des gens de toutes origines, de toutes générations de toutes confessions y compris chez les "indéfectibles du général". Un premier ministre, qui fut du sérail et y retourne le temps d’arrangements de circonstances, a fini par lâcher que la misère de toutes couches de Togolais s’étale sur la place publique au même instant où un de ses successeurs claironne à New York devant ses pairs que la « faim zéro » règne en terre togolaise comme si opacité financière, mal-gouvernance et flux financiers illicites n’avaient pas fini d’épuiser le Togo et les Togolais ! 
Quel est l’objet de cette prise de parole ? Dénoncer en prolongeant les propos des économistes togolais qui en savent et en disent beaucoup, des dérives des gangsters au pouvoir au Togo pour qui, gouverner avec les oripeaux du pouvoir, en s’attirant à eux seuls, étant la minorité profiteuse, les grasses ressources du domaine public. Accéder au pouvoir et l’exercer le plus longtemps possible est devenu l’outil particulier d’une chrématistique de biens publics privatisés…pour d’énormes richesses accumulées et externalisées, au besoin sous la forme identifiable, localisable, mesurable et analysable de flux financiers illicites. La pauvreté des Togolais ne vient pas de nulle part comme l'effet d'une génération spontanée mais de pratiques surannées, peu honorables. Nous devons en parler !!!! 
Moi qui ai le vertige facile, j’ajoute à la masse des flux financiers illicites, d’autres occurrences de vertige : « 108 milliards 870 millions investis pour la sécurité de Faure Gnassingbé, montants confirmés par Rfi.. [pour] cette sécurisation d'un pouvoir qu'on cherche par tous les moyens à conserver ad vitam aeternam……Il s'agit principalement des dépenses opérées pour l'armée, les services de renseignement en l'occurrence l'ANR (Agence nationale pour le renseignement, de triste renommée), la police et la gendarmerie. Les grosses factures payées par l'Etat togolais à Israël sont pour le renseignement, notamment la fourniture des matériels d'écoute, la planque des agents secrets et la formation. Contenu également dans ces dépenses, le matériel sophistiqué pour la sécurisation de la présidence et des résidences de Faure Gnassingbé disséminées à travers le pays sans oublier les agents israéliens qui sont présents à Lomé 2 et forment leurs homologues togolais. ….Pour ce qui est de l'armée, les achats se structurent autour des blindés légers et de l'habillement…..Enfin la police et la gendarmerie complètent ce dispositif d'achats non prioritaires par du matériel devant servir dans la contenance de manifestation, autrement dit les "gadgets" de répression que les Togolais connaissent bien…. » (cf Anani Sossou in icilome.com du 23 juillet 2017) 
La fuite effrénée de capitaux accompagne la mondialisation dans un pays qui a décrété un code d’investissement ultralibéral et ce depuis 1967. Elle n'est rien d'autre que l’opacité financière ajoutée à la massivité des flux financiers illicites. Une autre orthodoxie voudrait que la dette publique, la fuite des capitaux, les souffrances de l’esclavage monétaire volontaire du CFA et les détournements du bien public changent la donne : l’évaluation des richesses produites au Togo ? Et si les gouvernants acceptaient cet autre volet de la bonne gouvernance à 3 piliers : 
-  la démocratisation du débat public sur la gestion des biens publics, 
-  l’obligation faite aux gouvernants et aux élus de déclarer leur patrimoine en début et en fin de charge 
-  la création de la Cour des Comptes ayant prérogative judiciaire de contrôle. 
Nous aurions alors changé d’échelle pour plus de visibilité! 

Thomas Koumou qui signe plusieurs textes au nom de l'association Veille économique que je salue ici, analyse et fixe le cap en précisant que "....selon le document du Fonds Monétaire International (FMI), intitulé, les Perspectives économiques régionales - Afrique subsaharienne - , un changement de cap s’impose, les moyennes des taux de croissance économique (2015-2017) seraient respectivement pour la zone UEMOA, le Ghana et le Nigéria, de 6,5%, 5,3% et 2,83%. Nous estimons que ces taux de croissance sont faibles non seulement parce que nos États ont des niveaux de PIB relativement faible, mais aussi des paramètres tels que le taux de croissance démographique et le taux d’inflation... annihilent l’effet de la croissance. 
En termes de variabilité, on note que sur 14 ans (2004-2017), l’UEMOA, le Ghana et le Nigeria enregistrent respectivement 1,91%, 3,13% et 2,71%. Ceci montre clairement l’inconstance de la performance de nos économies entraînant de fait un niveau de risque élevé de ces dernières. Lorsqu’on se trouve à ce niveau de taux de croissance économique et que l’on considère les paramètres tels que la croissance démographique, le taux d’inflation et le détournement massif des deniers publics (corruption), il devient évident qu’il n’y aucune chance pour que les populations puissent ressentir les fruits de cette croissance. 
Les investigations de Global Financial Integrity (GFI) sur les sorties des flux illicites des pays en développement, illustrent parfaitement l’impact négatif de la corruption sur nos économies. Selon GFI, sur 10 ans (2004-2013), les sorties de flux illicites de certains pays se présentent comme suit : 
-  le Nigéria (10ème rang mondial, 178 040 millions de $ US soit 26,37% de toute l’Afrique subsaharienne), 
-  la Cote d’Ivoire (48ème mondial, 23 344 millions de $ US, soit 12 255 milliards de FCFA), 
-   le Togo (49ème mondial, 22 293 millions de $ US, soit 11 704 milliards de FCFA). 
Avant le constat de T. Koumou, la photographie de cette situation dramatique établit que «…le Nigeria avec 217 738 milliards de $US, l’Egypte avec 105 173 milliards de $US, l’Afrique du sud avec 81 840 milliards de $US, le Maroc avec 33 853, l’Angola avec 29 500 milliards de $US... ne doivent pas se comparer au Togo avec 2 215,6 milliards de $US. Il y a donc eu au Togo des sorties illicites d’argent annuellement et en moyenne entre 1970 et 2008 de 56,81 milliards de $US. En référence, le montant annuel et moyen de sorties illicites d’argent est de 825,54 milliards de $US pour le Nigeria…. En effet, dès cette année 2005, la progression des fonds illicites sortis est passée de 10,08% (2002-2004) à 1860% (2005-2008) et les flux sortis sont passés de 251 millions de dollars US soit 125, 5 milliards de FCFA à 952 millions de dollars US soit 476 milliards de FCFA, c’est-à-dire une augmentation de 279% en une année. La variabilité moyenne annuelle de la sortie des flux illicites est de 1,4 milliard de dollars US soit 707 milliards de FCFA. Ce qui représente une progression annuelle de 77% sur la période. En 2008, la sortie des fonds illicites prend une autre ampleur avec un montant faramineux de 4,5 milliards de dollars US soit 2 235,5 milliards de FCFA. Ce rythme s’est confirmé en 2009 avec un montant de 4,3 milliards de dollars US soit 2 125 milliards de FCFA, sorti du pays. Le rythme a baissé de moitié en 2010 et la sortie en 2011 est de 1,14 milliard de dollars US soit 570 milliards de FCFA, nettement supérieur au budget de l’État en 2011.» (cf les études et agrégats de Global Financial Integrity (GFI), Dev Kar and Brian Le Blanc et Yves Amaïzo in http://news.icilome.com/?idnews=834195&f=). 
Une étude suisse qui fait autorité en la matière complète et précise les précédentes : Flux financiers déloyaux et illicites en provenance des pays en développement Rapport du Conseil fédéral en réponse aux postulats 13.3848 (Ingold) du 26 septembre 2013 et 15.3920 (Maury Pasquier) du 23 septembre 2015. 
En dehors du Sénégal et du Libéria, les autres pays de la CEDEAO peuvent être considérés comme de bons élèves. Les ressources illicites qui sont sorties des pays de l’Afrique subsaharienne entre 2004 et 2013 représentent 674 977 millions de $ US soit 354 362 925 000 000 FCFA. Pour ce qui concerne la CEDEAO, ce montant représente 267 287 millions de $ US soit environ 140 325 675 000 000 de FCFA. Le Nigéria, la Cote d’ivoire et le Togo qui représentent les trois meilleurs de la CEDEAO, totalisent 83,68% de ce montant......" (cf Thomas Koumou auteur de "...Sur les flux financiers illicites qui minent l'économie..... in http://news.icilome.com/?idnews=837297&t=thomas-koumou-rebondit-sur-les-flux-financiers-illicites-qui-minent-l-economie. 

Il est alors temps d'approfondir le regard sur l'essentiel. Si le taux de croissance en apparence honorable est grugé par l'investissement fantaisiste et non rentable constitue une fausse orientation, que la dette est lourde à porter et que les flux financiers illicites dépassent l'inimaginable, il conviendra de constater que ces facteurs ne jouent pas isolément et que nul n'en contrôle l'agenda et que la convergence des trois goulots d'étranglement du système ne souffrirait plus longtemps la fuite de l'argent togolais produit pas des Togolais et qui doit revenir aux Togolais! 
L’origine de ces flux financiers que je considère comme le problème au coeur de la mal-gouvernance a plusieurs origines : 
 la surfacturation ou la sous-facturation des exportations, des importations, ou encore des contrats, des transferts à l’étranger, des investissements de l’étranger ou à l’étranger, des prêts publics, des emprunts publics ou des ventes des actifs publics. 
Le Togo se situe dans cette Afrique de l’Ouest (hors Nigéria champion toutes catégories en la matière), ce sous-continent cumule 38% des flux financiers illicites d’Afrique, 3 fois plus que l’Afrique Orientale (11%), contre 28% de l’Afrique du Nord ou l’Afrique centrale (10%). On a pu mettre en évidence les secteurs d’activité sur lesquels reposent la génération de ces flux de même que leur niveau et évolution dans la durée comme le montrent des graphiques très parlants. 
Source : Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique Rapport établi à la demande de la Conférence conjointe UA/CEA des ministres des finances, de la planification et du développement économique, page 99. 
Source : Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique Rapport établi à la demande de la Conférence conjointe UA/CEA des ministres des finances, de la planification et du développement économique, page 94. 
Ces données et graphiques sont fiables car reposant sur une méthode bien rodée, dite méthode de la CEA. « …pour évaluer les flux financiers illicites au niveau du secteur, il faut disposer d’abondantes données sur le commerce, par couple de pays. Pour cette raison, l’analyse ne retient que la fausse facturation des transactions des sociétés multinationales. Selon Raymond Baker, “la fausse facturation représente jusqu’à 55% des sorties illicites de capitaux des pays en développement”. 
En d’autres termes, l’essentiel des flux illicites provenant des pays en développement s’explique par la falsification de la facturation par les entreprises multinationales. Ceci a conduit à la normalisation engagée dès 2002 mais... le mal persiste. 
Source : Flux financiers illicites en provenance des pays en développeme2002—2006Global Financial Integrity par Dev Kar et Devon CartwrightSm in http://www.gfintegrity.org/storage/gfip/non-economist%20recent%20capital%20flight%20final%20french.pdf 

La méthode utilisée ici rappelle celle du Modèle de fausse facturation des transactions commerciales, puisque les estimations utilisent aussi les données sur la facturation falsifiée. Comme ce dernier modèle, la méthode suivie par la CEA utilise des données relatives à un échange commercial donné entre deux pays, en comparant les exportations du pays du produit vers le pays, et les importations du pays du produit en provenance du pays. 
Cette étude intègre également la faible perception de la corruption et de l’opacité financière dans les pays concernés, ce qui en force la légitimité. 
Source : Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique, Rapport établi à la demande de la Conférence conjointe UA/CEA des ministres des finances, de la planification et du développement économique, page 109 
Cette information qui devrait être concordante est habituellement discordante pour plusieurs raisons:
-   les exportations sont généralement exprimées franco à bord (FAB),
-  les importations sont normalement comptabilisées en CAF (coût-assurance-fret)
 Les pays n’utilisent pas nécessairement la même nomenclature douanière pour un produit donné…. Des erreurs de comptabilisation dans la valeur des flux sont possibles; . (cf Flux financiers illicites ffi Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique Rapport établi à la demande de la Conférence conjointe UA/CEA des ministres des finances, de la planification et du développement économique
Le Togo se distingue par les sommes importantes qui échappent à la puissance publique et sa perméabilité que je mesure en « équivalents ad valorem du temps de passage aux frontières », des exportations et des importations considération moyenne des export/import. 
Quand ce temps moyen est de 16 pour le Bénin, de 7 pour la Côte d’Ivoire, de 12 pour le Nigéria, il est de 8 pour Togo et le Cameroun, pays qui figure dans le premier décile des pays africains les plus vulnérables en matière de flux financiers illicites. La réduction de ces flux suffirait largement à financer la modernisation, le développement et la démocratisation des infrastructures, de la santé, de l’éducation et de l’agriculture. 
C’est ainsi que l’Afrique subsaharienne a perdu 946,7milliards de $US en 2011, (au total 5900milliards $US de 2002 à 2011, soit 590 milliards $US/an). Le Togo laisse fuir 1,8 milliard $US environ par an et comme dans les pays incriminés, des sociétés-écran constituées pour la circonstance, s’ajoutent aux paradis fiscaux, tous opérant dans l’art du blanchiment d’argent. Colossal ! 

J’aurais voulu corréler le rythme sur la durée (20ans) des flux financiers illicites, de l’inflation des prix de denrées de première nécessité, du taux de croissance du PIB et de la croissance démographique, des investissements dans la santé, l’éducation et les infrastructures, impacté par l’opacité financière pour comparer le Togo au Ghana, au Bénin, au Nigéria, à la Côte d’Ivoire, au Burkina Faso... Comparaison n’est pas raison mais on saurait ainsi, si les agrégats en existaient, qui « smuggle » plus que l’autre ! 

Changeons d’échelle, dépistons la façon dont les biens et patrimoines sont acquis dans ces pays, tel le Togo où la création constitutionnellement exigée est une sorte de serpent de mer dont on parle toujours sans jamais le voir venir. 

C’est sûrement elle qui pourrait servir de gendarme et d’antidote pour endiguer ce mal pernicieux : les flux financiers illicites dont profitent détourneurs, marchands et marchandises illicites, banquiers complices et argentiers mondialistes nichés dans les paradis fiscaux. 

Faire tarir ces flux et ajouter à la transparence nous pareraient de vertus pour la maîtrise de la créance financière africaine en général, et togolaise en particulier. 

Etude et commentaires de Emmanuel Isidore Bocco 

jeudi 3 août 2017

LIBERTÉ POUR LE TOGO « ANGLAIS »



Colonie allemande à partir de 1884, le Togo est ensuite coupé en deux par les vainqueurs de l'Allemagne lors de la première guerre mondiale : la France et la Grande Bretagne. Le pays et les ethnies sont éclatés entre la Gold Coast (aujourd'hui Ghana) et le reste du Togo désormais placé sous tutelle française par la SDN et qui constitue le Togo d’aujourd’hui,.
Avant d’en arriver là, le Togo a subi pas moins de 2 partages et une annexion:
  • Le premier partage entre les Anglais et les Français a lieu en 1915. Les gouverneurs coloniaux du Dahomey pour la France, de la Gold Coast pour la Grande-Bretagne, se partagent le pays suite à une convention signée le 30 août 1915
  • Le deuxième partage a eu lieu en 1927 et les frontières «définitives» du Togo sont fixées par les deux puissances en 1929: au total, le Togo dit français aura une étendue de 56 600 km2 et la partie dite anglaise 33 900 km2
  • Quant à l’annexion du Togo britannique (les 33 900 km2) au Ghana, elle a lieu en 1956, après un simulacre de référendum organisé par l’ONU et instrumentalisé par le Président ghanéen, Kwame Nkrumah, avec l’appui du gouvernement britannique. Ainsi est mis en œuvre le «plan secret» de Nkrumah et son parti, la Convention of People’s Party (CPP), afin de récupérer les très riches terres du Togo pour la culture du cacao et du café.
En réalité, le Togo n’aurait jamais dû perdre ses frontières naturelles Est et Ouest que sont respectivement les fleuves Mono et Volta. Il aurait eu aujourd’hui une étendue de 90 500 km2. Mais organiser un référendum pour le choix entre le Togo français encore sous tutelle et la Gold Coast devenue pays indépendant est une parodie et les résultats ont été clairs, nets et sans appel: 93 095 voix pour l’annexion, 67 492 contre!
Peut-on encore revenir sur cette véritable «violation» des frontières comme on l’a vu entre le Cameroun et le Nigeria? Ma réponse est oui, à condition que le Togo devienne comparable au Ghana en matière de droits de l’homme, de démocratie politique et de gouvernance. En l’état actuel de la situation, quel citoyen sensé pourrait-il choisir de quitter un pays démocratique (le Ghana) pour une dictature (le Togo) ?
Le « réveil » du peuple togolais annexé au Ghana, qui demande aujourd'hui sa liberté, sonne comme un prémisse de la réunification du Togo. Ce projet de réunification est un projet de conquête accordé à tout peuple, du droit « à disposer de lui-même ». Il appelle tous les autres Togolais à intensifier leur lutte pour bouter dehors la dictature de la famille Gnassingbé pour un Togo libre et démocratique...

C'est seulement après qu'on pourrait organiser un référendum pour connaître la volonté des habitants du Togo « français » situé à l'est des fleuves Mono pour sa partie méridionale et Oti sur sa partie septentrionale.

vendredi 28 juillet 2017

LES KABIYÈS DE PYA ET LA FRAUDE...



Dans toutes les ethnies du Togo, le passage de l'adolescence à l'âge adulte se fait par l'intermédiaire d'une initiation. En pays kabyè, c'est dans la lutte appelée Evala que se fait cette initiation. Il s'agit donc d'un jeu traditionnel et culturel. La victoire d'un camp est traditionnellement la victoire symbolique de l'ensemble du canton dont est originaire l'équipe « gagnante ».
Mais l'arrivée au pouvoir politique suprême d'un Kabyè, intervenu à la suite du coup d'état du 13 janvier 1963, a transformé cette tradition en un véritable concours de recrutement des jeunes gens pour l'armée. Ce qui était un jeu est devenu une joute violente où tous les coups sont permis...un concours sans merci !
Les premiers à le savoir furent les membres du clan du canton de Pya dont sont originaires le général-président et son héritier de fils qui ont délibérément utilisé cette lutte pour créer une armée ethnique en y recrutant les militaires de l'armée, de la gendarmerie, de la police ainsi que les douaniers...Tous les corps habillés !
Dès lors la fraude, la tricherie et l'injustice, consubstantielles au pouvoir RPT-UNIR, se sont installées en pays kabyè, plus précisément dans le canton de Pya, passé maître ès-fraudeur. Désormais c'est une cérémonie à laquelle tous les « cadres » civils et militaires que compte le pays kabyè sont convoqués et priés d'assister: tous les véhicules de l'État sont réquisitionnés et mis à leur disposition pour la circonstance. Il faut voir alors les embouteillages et les accidents de la circulation sur la route Lomé-Kara ! Quant au Chef de l'État, lui-même originaire de Pya, il se déplace en avion, bien sûr, toujours aux frais du contribuable togolais !

À l'occasion de la cérémonie de 2017, la découverte de la fraude organisée par Pya (équipe Akéï-Lao-Kioudè-Tchamdè) a provoqué la fuite du Chef de l'État. En effet le clan présidentiel a recruté un « Goliath-mercenaire » pour pouvoir venir à bout de tous les autres lutteurs lors des éliminatoires. Mais en finale, l'équipe Kadjika-Awidina-Pittah, adversaire de Pya, découvre le pot-aux-roses et dénonce la fraude en envahissant le terrain de lutte, ce qui déclenche le départ précipité du Président de la République pétri de honte. Le repas habituellement prévu chez le prince, fait de la chair des nombreux chiens abattus pour la circonstance et arrosé de mètres cubes de tchoukoutou, a dû être amer, très amer...Le prince en a-t-il au moins éprouvé des remords ? 
J'en doute car dans ce pays où la fraude a atteint les sommets, en particulier lors des divers scrutins électoraux, comment croire que la lutte des Evalas pouvait y échapper ? Dans ce pays où tous les champs de la société sont touchés par la fraude, le vol et la corruption et où le pouvoir politique et ses affidés détournent jusqu'à 86% du PIB, comment peut-on imaginer une cérémonie propre ?
Même si tous les médias « officiels » convoqués à coup de millions de CFA pour couvrir « l'événement » in extenso ont soigneusement « oblitéré l'incident », comme disent les Togolais, des témoins ont parlé !
Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé, vous pouvez continuer votre fuite en avant, vous serez rattrapé par l'HISTOIRE, car personne ne peut se moquer d'elle impunément : ni Staline, ni Mao, ni Ceucescou, ni Kim Il Sung, ni Ben Ali, ni Moubarak, ni...vous !