mardi 5 juillet 2011

LES LIMITES DU PIRE...

Avec cette impudence criminelle propre aux dictateurs, Faure Gnassingbé vient encore de repousser les limites du pire.
Après avoir truqué les élections de 2005, celles de 2010 et, par deux fois, copieusement massacré les Togolais qui avaient eu l’audace d’émettre une plainte, l’autocrate de Lomé, dramatiquement inventif, vient  de faire promulguer une loi visant à supprimer toutes formes de protestations publiques.
Ce nouveau texte, particulièrement pervers, rend pénalement responsables les organisateurs de manifestations si d’aventure elles venaient à dégénérer.
Voilà qui est diablement pratique pour faire taire une opposition qui ne désarme pas depuis l’annonce des résultats falsifiés de l’élection présidentielle de mars 2010.
Le pouvoir, sans doute lassé de voir les Togolais exprimer une juste colère et effrayé par cette vague libertaire qui touche le nord du continent, s’imagine béatement que cette mesure abjecte pourra servir de grigri contre la démocratie.
Faure Gnassingbé devrait pourtant comprendre que cette tactique ne le mènera à rien sinon à sa perte.
Il a fait tirer dans la foule des étudiants encore aujourd’hui, il a incarcéré des opposants au régime, il a « démissionné » d’office des députés, en a incarcéré quelques autres, il jeté en prison des journalistes et fermé des journaux et des radios… et pourtant les Togolais continuent leur combat pour la dignité et le respect de leurs droits fondamentaux.
Le torchon produit par sa chambre d’enregistrement ne le sauvera pas, pas plus que ses amitiés politiques en Europe dont nous connaissons toute la fragilité.
« Sursaut Togo », mouvement créé pour soutenir la candidature de Kofi Yamgnane à l’élection présidentielle passée, va prochainement devenir un parti politique à part entière, futur acteur de cette liberté à laquelle nous aspirons tous.
Le combat pour la démocratie est âpre comme en témoigne le sort de Narcisse et Innocent, odieusement torturés et incarcérés depuis près d’un an.
Ces deux jeunes hommes, toujours enfermés dans des conditions abominables, ne sont coupables de rien sinon d’avoir voulu vivre libres dans leur pays, ce qui suffit à en faire des criminels aux yeux de la dictature.
Pour eux comme pour nous, il faut poursuivre cette lutte jusqu’à une victoire dont nous serons les artisans.
Quand le mal a toutes les audaces, le bien doit avoir tous les courages disait Fénelon, nous sommes, aujourd’hui, face à notre destin.

                                                        Kofi YAMGNANE

1 commentaire:

  1. MERCI DE TRANSMETTRE A KOFI YAMGNANE.
    Bonjour KOFI, ici le (fidèle) revenant DENYS CORDONNIER, Mines Nancy 1980-81, 0670 648 345, denys.cordonnier@free.fr Je serai dans le FINISTERE du 27 juillet au 4 août 2011 (chez mon cousin François Cordonnier, HLM, que tu connais !). Seras-tu à St-Coulitz ? Si oui, as-tu le temps qu'on se voie le temps d'un verre ou d'un repas ? Ce serait des retrouvailles sympas ! De toute façon : amitiés, bonne poursuite dans tes combats si légitimes en France et surtout au Togo, denys.cordonnier@free.fr, tel 06 70 648 345.

    RépondreSupprimer