Selon
une dépêche de l'agence de presse Afreepress parue aujourd'hui, il
y a deux grands faits au Togo :
1-
L'opposition togolise a décidé de manifester dans la rue tous les
jours pour obtenir les réformes recommandées par l'Accord Politique
Global(APG) signé à Ouagadougou depuis août 2006 et superbement
« enterré » par le pouvoir.
2-
Lors de l'inauguration d'une cimenterie dans la Région de Kara, le
Président Faure Gnassingbé Eyadema, fils et héritier de son père,
aurait déclaré : « ...l'opposition peut manifester tous
les jours si elle veut ; rien ne bouleversera le calendrier du
scrutin... ».
Il
y a dans cette prise de position un certain mépris du peuple
souffrant et même une désinvolture propre à tous ces gens « nés
avec une cuiller en argent dans la bouche ».
Cette
histoire m'en rappelle une autre : il y a quelques années, un
ami burkinabè me raconte l'histoire suivante :
« Un
barbouze du Président Blaise Compaoré vient lui signaler que des
milliers de burkinabè ont décidé de « marcher sur
Ouagadougou, en provenance de plusieurs villes du pays. Il serait
peut-être bon d'aller à leur rencontre pour engager un dialogue
susceptible de désamorcer leur grogne... »
Réponse
du Président : « ...Tant qu'ils ne me demandent pas mes
chaussures pour leur marche, ils peuvent marcher autant qu'ils
veulent, faire le tour du Faso, gesticuler, pleurer ou rire, ce n'est
pas mon problème... »
Quelques
années plus tard, on sait le sort qu'ont réservé les marcheurs à
leur Président...
Sans
autre commentaire.
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