"Les peuples, comme les hommes, finissent toujours par payer leurs compromissions politiques : avec des larmes parfois, avec du sang souvent, mais toujours dans la douleur », disait Norbert Zongo.
Deux
illustres et malheureux exemples de l'heure peuvent être cités pour
illustrer cette pensée : la RDC et le Togo .
Ces deux peuples, affligés et gémissant sous la férule de tyrans militaires, ont malheureusement leur part de responsabilité dans le drame qu'ils vivent.
En Afrique, toujours la compromission des peuples s'effectue à 3 niveaux :
Le 1er niveau
Il est constitué d'intellectuels opportunistes qui se servent de leurs connaissances livresques pour aider les dictateurs à donner un contour idéologique et politique à leur tyrannie... Le tyran peut voler, tuer, emprisonner, torturer... il sera défendu, intellectuellement réhabilité par des "cerveaux" au nom de leurs propres intérêts. Résultat : la plupart de ces intellectuels finissent par s'exiler, ou sont froidement exécutés ou "se suicident" en prison. Les plus heureux sont ceux qui sont dépouillés de leurs biens et de leurs privilèges avant d'être jetés en pâture au peuple... Le tyran ne connaît pas l'amitié longue et prospère...
Le 2ème niveau
Il est constitué par les opposants de circonstance. Ils se battent et entraînent des hommes sincères avec eux avant de rejoindre l'ennemi d'hier, avec armes et bagages, surtout avec la liste des opposants sincères. Résultat : ils bénéficient des grâces du tyran pendant quelque temps avant d'être éjectés, emprisonnés ou tués... Un dictateur n'a confiance en personne, surtout pas dans un ancien « opposant ».
Le 3ème niveau
Il est constitué des "indifférents". Les "pourvu que", la pure race des égoïstes myopes : pourvu que mon salaire tombe ! Pourvu que je n'aie pas d'ennuis ! Pourvu que rien n'arrive à ma famille...etc. Comme me le disait un brave ami togolais dans les années 1980 : "...pourvu que les bateaux continuent d'arriver au port ! Eyadema peut faire ce qu'il veut. On le laisse avec DIEU" - Notre ami est actuellement réfugié à Cotonou et les bateaux mouillent toujours au large de Lomé.
Ces deux peuples, affligés et gémissant sous la férule de tyrans militaires, ont malheureusement leur part de responsabilité dans le drame qu'ils vivent.
En Afrique, toujours la compromission des peuples s'effectue à 3 niveaux :
Le 1er niveau
Il est constitué d'intellectuels opportunistes qui se servent de leurs connaissances livresques pour aider les dictateurs à donner un contour idéologique et politique à leur tyrannie... Le tyran peut voler, tuer, emprisonner, torturer... il sera défendu, intellectuellement réhabilité par des "cerveaux" au nom de leurs propres intérêts. Résultat : la plupart de ces intellectuels finissent par s'exiler, ou sont froidement exécutés ou "se suicident" en prison. Les plus heureux sont ceux qui sont dépouillés de leurs biens et de leurs privilèges avant d'être jetés en pâture au peuple... Le tyran ne connaît pas l'amitié longue et prospère...
Le 2ème niveau
Il est constitué par les opposants de circonstance. Ils se battent et entraînent des hommes sincères avec eux avant de rejoindre l'ennemi d'hier, avec armes et bagages, surtout avec la liste des opposants sincères. Résultat : ils bénéficient des grâces du tyran pendant quelque temps avant d'être éjectés, emprisonnés ou tués... Un dictateur n'a confiance en personne, surtout pas dans un ancien « opposant ».
Le 3ème niveau
Il est constitué des "indifférents". Les "pourvu que", la pure race des égoïstes myopes : pourvu que mon salaire tombe ! Pourvu que je n'aie pas d'ennuis ! Pourvu que rien n'arrive à ma famille...etc. Comme me le disait un brave ami togolais dans les années 1980 : "...pourvu que les bateaux continuent d'arriver au port ! Eyadema peut faire ce qu'il veut. On le laisse avec DIEU" - Notre ami est actuellement réfugié à Cotonou et les bateaux mouillent toujours au large de Lomé.
Morale
de l'histoire : personne n'échappe à une dictature lorsqu'elle
s'installe dans un pays.
Comme le dit la sagesse populaire, chaque peuple a le régime qu'il mérite. Et chaque compromission avec une dictature est toujours payée toujours cash et toujours au prix fort. La règle ne souffre pas d'exception.
Norbert ZONGO, « Le sens d'un combat » , in L'Indépendant du 03 Juin 1993
Comme le dit la sagesse populaire, chaque peuple a le régime qu'il mérite. Et chaque compromission avec une dictature est toujours payée toujours cash et toujours au prix fort. La règle ne souffre pas d'exception.
Norbert ZONGO, « Le sens d'un combat » , in L'Indépendant du 03 Juin 1993
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