POLITIQUE
6
mai 2015
Le
démagogue populiste éhonté JP Fabre nous a fait perdre énormément
de temps au Togo. Dommage que le souverain peuple togolais a eu à
pâtir de ces nombreuses années à cause de l’inexpérience
politique de tous les menteurs fieffés de cette opposition togolaise
qui, depuis 1990, l’ont mené en bateau.
De
leur propre compilation des résultats, l'ANC et son président
national déclarent que Faure Gnassingbé a obtenu 44% des voix
contre 52% pour JP Fabre. Ainsi, sur 61% des CELIs sans problème
majeur (sic !), JP Fabre devance son challenger par un minable score
de 102.001 voix. Un score risible puisque, depuis que le bonhomme a
fait irruption brutalement dans la vie de nos compatriotes en 2010 en
implosant son ancien parti politique, on n’a cessé de nous dire
que même un mouton battrait Faure Gnassingbé aux élections…..d’où
sortent alors les 44% ? Pire, comment expliquer que JP Fabre se fait
malmener par Faure Gnassingbé dans son propre fief ? Où se situe la
supposée popularité nationale de JP Fabre ? Où sont ce
raz-de-marée électoral et cette victoire écrasante qu’on nous a
promis ?
La
réalité est qu’on nous a vendu pendant très longtemps que du
pipeau. JP Fabre ne possède pas les caractéristiques qui sont
nécessaires à un leader politique dans un pays comme le nôtre.
Depuis
2010 où il s’incrusta bruyamment à la tête de l’opposition
togolaise, JP Fabre n’a présenté aucune alternative politique
crédible à celle qu’il contestait à l'UFC. Il s’est plutôt
ingénié à diviser encore plus profondément l’opposition
togolaise déjà à l’agonie. Insulter la communauté
internationale dans des meetings endiablés, injurier les
représentations accréditées dans notre pays ou encore, qualifier
ses propres collègues présidents de partis politiques de lièvres,
sont du ressort d’un plaisantin et non d’un leader politique
conscient et concerné par la souffrance de son peuple face à un
régime archaïque violemment répressif.
JP
Fabre a par contre démontré suffisamment qu’il est un
opportuniste politique. Le dictionnaire définit l’opportunisme
comme "une
attitude qui consiste à agir selon les circonstances du moment afin
de les utiliser au mieux de ses intérêts et d’en tirer le
meilleur parti, en faisant peu de cas des principes moraux."
En politique, "l’opportunisme
conduit à des changements fréquents de programmes ou de positions
afin d’attirer un maximum de votes lors des élections. Cette
adaptation aux circonstances s’effectue au détriment des principes
doctrinaux".
Les opportunistes politiques sont généralement des radicaux qui ne
créent pas, n’innovent pas. Ils sont caractérisés par un, (voire
des) changement radical d’appartenance politique ou de
positionnement idéologique pour bénéficier d’une fonction
précise ou pour obtenir un mandat politique. JP Fabre a affirmé
détenir le soutien de plus de 35 délégations sur la quarantaine
que comptait l’UFC en 2010 mais il n’hésita pas à imploser son
ancien parti politique ajoutant une autre équation à une lutte déjà
compliquée. Il déclara à plusieurs reprises qu’il ne
reconnaitrait ou ne rencontrerait Faure Gnassingbé et encore moins,
lui serrer la main ce qu’il fit un mercredi 5 mars 2014 sur sa
propre demande, en l’appelant "Mon président !". JP
Fabre et sa formation ont vivement critiqué la Loi portant statut de
l’opposition adoptée le 12 juin 2013 et pourtant il s’en est
accommodé pour se déclarer chef de fil de l’opposition togolaise.
Il a affirmé sans les réformes pas d’élection mais toutefois il
fut le premier à déposer sa candidature à la Ceni, etc. Les
opportunistes politiques ont toujours fait montre de changement de
point de vue, on parle souvent de "traîtrise" ou de
"retournement de veste". Comme des parasites ou des
saprophytes, ils utilisent aussi la création des autres pour vivre
après les avoir mis en putréfaction. A bien y regarder dans le
parcours politique de JP Fabre, on est sidéré par cette réalité
qui se confirme, malheureusement !
On
sait qu’il fut l’ancien secrétaire de l'UFC. Comment JP Fabre
est-il parvenu à ce poste : c'est un mystère ! A l'UFC on
soutient qu’il n’a jamais été élu secrétaire du parti. On
affirme qu’il fut plutôt un secrétaire intérimaire, temporaire,
en remplacement de M. Eliot Ohin, le vrai secrétaire en fuite. Un
exil dont on dit orchestré par feu Général Gnassingbé Eyadema en
personne.
D’aucuns
affirment aujourd’hui que, vu les relations intimes qu’entretenait
la maman de JP Fabre avec le président Eyadema, l’exil de M. Ohin
n’a été qu’une manigance perpétrée par Gnassingbé Eyadema
afin d’y placer à l’UFC JP Fabre, son fils adoptif où celui-ci
opérerait en espion. Une idée géniale inspirée de la CIA ou du
KGB des années 80.
Ce
qui est sûr est que JP Fabre est devenu secrétaire de l'UFC et
pendant plus de 15 ans, sous son règne, l'UFC n’a obtenu ou disons
l’opposition togolaise n’a connu que des revers. Toutes les
libertés publiques dont jouissent aujourd’hui les
Togolaises/Togolais ont été obtenues grâce au talent négociateur
d’un Me Yaovi Agboyibor et des aînés combattants des années
1990.
JP
Fabre a plutôt utilisé son poste de secrétaire pour étendre sa
domination au sein du parti et même sur l’ensemble de l’opposition
togolaise toute entière. Le vice-président du parti politique UFC,
M. Patrick Lawson n’avait pas autant de pouvoir et n’était même
pas aussi visible comme l’était JP Fabre. Mais cependant, la
rapidité avec laquelle le bonhomme a organisé l’implosion de son
ancien parti a laissé plus d’un pensif. On ne dilapide pas aussi
facilement et de façon aussi insouciante 20 années de bons et
loyaux services rendus à un parti politique.
Le
choix d’un courant politique ou d’un parti politique est comme un
mariage. Ça demande beaucoup de réflexion. Le divorce est souvent
très amer, parfois même non souhaitable. Beaucoup pense aujourd’hui
que JP Fabre a simplement utilisé l'UFC pour se lancer et créer son
propre parti politique. Il s’agirait d’un plan politique qu’il
mijotait depuis longtemps.
L’opportuniste
politique, comme nous le disons plus haut, est toujours en manque
d’innovation. Il se saisit généralement de la création des
autres. Même les sigles de son parti, JP Fabre a dû les voler à
Mandela de l’Afrique du sud quand bien même les deux personnages
n’ont strictement rien en commun…..
Toujours
en parfait parasite et pour faire connaître son nouveau parti
politique à l’opinion nationale et internationale, le FRAC, une
autre création d’un groupe de togolais, sera utilisé à cette
fin. Mais sentant le FRAC essoufflé et voyant arriver à grands pas
les législatives de 2013, JP Fabre abandonne le FRAC et s’invite
ensuite chez l’avocat Zeus Ajavon au CST. Là encore, JP Fabre
devient rapidement dominant. Il réussit à désorganiser et à
désorienter le mouvement. Créé pour revendiquer un départ pur et
simple de Faure Gnassingbé, le CST va évoluer dans ses
revendications politiques pour camper après sur celles des réformes
ou rien. Mais cela n’évitera pas au CST d’imploser après les
législatives à cause de profonds dissensions et des divisions
rancunières tenaces. Ceci n’a pas pour autant empêcher JP Fabre
d’obtenir ce dont il était venu chercher au CST....des sièges de
députation. Et, ni l'ANC, ni JP Fabre, n’ont encore fini…
Apres
avoir claironné partout sur le territoire national pendant 2 années
« sans réformes pas d’élections », après s’être
montré intransigeant et après avoir fait usage de toutes les
astuces possibles pour empêcher un dénouement acceptable pour le
peuple de la situation née de la troisième candidature de Faure
Gnassingbé, c’est-à-dire que proposition ayant été faite par un
groupe de togolais patriotes et un parti politique en l’occurrence
le CAR, de conditionner toute candidature de Faure Gnassingbé à
l’application des réformes, JP Fabre va surprendre plus d’un en
déclarant qu’il revient plutôt à la Cour Constitutionnelle du
Togo d’accepter ou pas une troisième candidature de Faure
Gnassingbé. La même Cour que lui et ses partisans qualifient
aujourd’hui d’inféodée au parti Unir.
La
guerre étant déjà ouvertement déclarée dorénavant au CST avec
des boycottistes dans un camp et le seul participationniste JP Fabre
dans l’autre, et sachant surtout ne plus pouvoir compter sur ses
amis du CST, JP Fabre abandonne le CST pour se saisir de la nouvelle
création le CAP2015 afin de préparer les présidentielles. Nous
connaissons tous la suite…
Au
regard de cette nouvelle fessée déculottée de l’opposition par
le parti politique Unir, la grande question que nos concitoyens se
posent est de savoir : c’est quoi au juste la stratégie de JP
Fabre ? Que nous propose concrètement le sieur JP Fabre ? Chercher
la lisibilité politique, la stratégie politique à l'ANC, c’est
comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Aussi, à cette
question, nous répondons : aucune stratégie politique viable.
Le silence assourdissant et honteux dans lequel s’est mué ce parti
semble indiquer, indubitablement, que JP Fabre est conscient de sa
mort politique. Les hyènes et autres charognards ne vont donc pas
tarder à en finir bientôt avec son cadavre.
Aujourd’hui,
le souverain peuple togolais est face à son destin. Il a un choix
important à faire. Constater la mort politique de JP Fabre et
travailler sincèrement pour mettre sur pied une opposition
responsable, dépourvue de niaiserie et de populisme. Une opposition
avec un vrai leader et non un plaisantin amuseur de la galerie. Un
leader naturel qui sait réunir les gens, qui sait dialoguer avec
l’autre même s’il n’est pas d’accord avec lui, un leader
capable de former un bloc compact autour de lui et de son programme
politique pour le Togo. Un leader qui doit se surmonter et aider
véritablement ce régime à ne pas craindre les réformes comme une
sorte d’épée de Damoclès au-dessus de sa tête mais plutôt
comme une impérieuse nécessité pour jeter les bases futures d’un
Togo-Nation, démocratique, réconcilié, apaisé.
Vie,
Santé, Force et Unité !
Etats-Unis
ce 05/06/2015
EB_Toutmosis3
alias Khephren !
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