Lors
de son passage à Lomé, Manuel Valls aurait reçu de Faure
Gnassingbé la modique somme de 5 milliards CFA(8 millions€) pour
le soutenir dans le cadre de sa campagne présidentielle en France.
Dans
un communiqué rendu public ce mardi et destiné à soutenir la grève
de trois jours des enseignants, le Parti des travailleurs accuse le
président Faure Gnassingbé d’avoir donné une valise de 5
milliards CFA à l’ancien Premier
ministre
français.
Manuel
Valls et la mallette de la Françafrique
Cette
somme est destinée à soutenir le Premier ministre Manuel Valls pour
sa campagne à la primaire socialiste puis à la présidentielle
2017.
«C’est
ainsi que des révélations de sources proches du régime togolais,
émanant de personnalités elles-mêmes écœurées par l’incroyable
cynisme de Faure Gnassingbé à l’endroit de son propre peuple,
indiquent que, lors de son voyage officiel de fin 2016 au Togo,
Manuel Valls, alors qu’il était encore Chef du gouvernement
français, aurait reçu un « cadeau » de 5 milliards de
FCFA pour sa campagne en France en vue de l’élection
présidentielle de 2017 dans laquelle il envisageait de s’engager »,
selon le communiqué du Parti des Travailleurs.
C’est
fort de cette « manne » que l’ex Premier ministre
français a fait pression pour le retrait de l’actuel locataire de
l’Elysée de la course à la présidentielle française.
Détournements
de fonds
Selon
Monsieur Claude Ameganvi, Président du Parti des Travailleurs, il
s’agit d’un vrai détournement de fonds publics car c’est en
prévision de ce soutien à M. Manuel Valls que Faure Gnassingbé a
fait voter par l’Assemblée nationale un collectif budgétaire de
10 milliards CFA, prétendument pour l'achat de cinq hélicoptères
dans le cadre de la «Conférence de la sécurité sur la navigation
maritime».
Des
hélicoptères introuvables ni au Togo, ni ailleurs, d’après le
Parti des Travailleurs, car « n’ayant jamais été achetés ».
Un
pays livré à l’étranger
A
côté de ce détournement, le gouvernement aurait totalement livré
le pays à l’étranger en gageant des biens publics. Voici comment
le communiqué détaille ces ventes déguisées de biens publics :
Plus
révoltant et aussi incroyable que cella puisse paraître,
l’irresponsabilité et la gloutonnerie des membres du régime de
Faure EYADEMA-GNASSINGBE les ont conduits à contracter – comme son
représentant a dû l’avouer lors de la discussion sur le Collectif
budgétaire, gestion 2016 –
des prêts dénommés Sukuk
d’un montant total de 156 milliards de F CFA auprès de certaines
banques islamiques sur la période 2016-2026 en gageant des biens
publics.
Il
s’agit des bâtiments publics suivants : le site de la Foire
Togo 2000, le Commissariat général de l’OTR et son Commissariat
des Impôts, le siège de Togo Télécom, le Garage central, le
Ministère des Travaux publics, l’UTB, le siège de la LONATO, le
siège de la CENI, le Ministère du Commerce, le siège de la SAZOF
et la SAZOF-Zone portuaire.
Il
n’y a aucun doute que ces prêts, contractés dans l’opacité la
plus totale et hors de tout contrôle par les institutions nationales
de régulation du fonctionnement de l’Etat, ne s’inscrivent dans
aucune logique rationnelle de développement comme celle des
infrastructures et besoins scolaires, selon le même communiqué.
Assez
d’argent pour payer décemment les enseignants
En
conclusion, selon le Parti des Travailleurs, sans la « gloutonnerie »
du régime, on pourrait satisfaire les revendications des enseignants
et construire des infrastructures sociales.
Difficile,
dans ce cas, d’avancer le manque d’argent pour justifier cette
rémunération de misère des enseignants togolais. Par conséquent,
le Parti des Travailleurs soutient les enseignants et demande au
peuple togolais de leur apporter son appui.
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