Le Togo : une dictature qui organise une élection présidentielle «transparente» et » démocratique» pour plaire à ses financeurs, des opposants qui, bien que connaissant les résultats par avance, y participent malgré tout, des résultats préfabriqués sortis d’où l’on ne sait d’où, le candidat désigné second qui conteste haut et fort le scrutin, puis qui finit par être arrêté et conduit en prison...bref, en quatre mots : élection, participation, contestation, répression sous couvre-feu... Voilà la triste réalité du régime de Gnassingbé.
Ainsi hier le 21 avril 2020, comme cela était prévisible depuis le 22 février dernier, les forces dites de sécurité sont venues arrêter M. Kodjo à son domicile. Les membres de la famille du dirigeant femmes et enfants, les soutiens présents, y compris un prélat de l’Eglise catholique, archevêque de son état, les compagnons d’hier et d’aujourd’hui...tous ont été molestés et la maison mise à sac! Des actes d’une violence inouïe, des actes barbares...
Quoi que l'on pense du parcours de cet homme, je ne peux admettre le sort qui lui est fait, ainsi qu'à sa famille et à ses compagnons de lutte, par le tyran. Tout Togolais a le droit de briguer un poste par une élection au Togo qui est une République et non un royaume. M. Kodjo ne mérite pas plus et pas moins que le zémidjan, le paysan de Ponyo ou le docker du port: le respect de sa personne.
Contre l'injustice et l'arbitraire, contre ce régime fasciste qui violente et assassine femmes, enfants, anciens, jeunes, hommes d'église et jusqu'à ses propres militaires, je m'élève en ma qualité d'humain pour dire solennellement à Faure Essozimna Gnassingbé: ça suffit!
Monsieur le Président, vous qui prétendez avoir fait des grandes et longues études et posséder des diplômes à faire pâlir de jalousie les plus grands universitaires du monde, vous devez avoir appris et retenu l'Histoire de l'Humanité : le pouvoir éternel n'existe pas ! Cela n'a jamais existé! Ni celui des Ramsès, ni celui d'Alexandre le Grand, ni celui de Chaka le Zoulou, ni celui de Staline ni même celui de votre feu père Eyadéma...et encore moins le vôtre, si précaire!
Que reste-t-il aux Togolais? Cet éternel recommencement, ce jour sans fin, ne cessera que lorsque le peuple, dans un élan d'unité nationale, chassera votre régime et ses sbires.
M. Faure Gnassingbé, libérez maintenant et sans condition M. Kodjo et ses compagnons de lutte.
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