mardi 7 juin 2011

TOGO: LA PERPETUELLE DUPERIE


Le Togo est un pays francophone constitué d’une bande de terre de 55 000km2, située sur la côte du Golfe de Guinée, limitée au Nord par le Burkina Faso, à l’Est par le Bénin et à l’Ouest par le Ghana. Le pays compte environ 6 millions d’habitants, répartis en 37 ethnies.
Son histoire comme sa géographie, sont un concentré de celles de l’Afrique de l’Ouest. Sur ses 600 km de long, le Togo offre au visiteur l’ensemble de la panoplie des paysages d’Afrique: au sud, la grande forêt et au nord, le début des éléments sahéliens.
Colonie allemande entre 1884 et 1914, le Togo passe sous tutelle française sous le contrôle de la Société Des Nations (SDN), l'ancêtre de l'ONU, en 1914. Il accède à l’indépendance le 27 avril 1960 sous la conduite de Sylvanus Olympio, son premier Président, assassiné le 13 janvier 1963 par une demi-douzaine de sergents sans solde fraîchement libérés par l’armée française à la fin de la guerre d’Algérie.
Depuis cette date, le Togo écrit quotidiennement son histoire avec le sang de ses enfants. Tombé sous une dictature sanglante sous la férule de Gnassingbé Eyadema jusqu’à sa mort le 5 février 2005, le pays est très gravement ensanglanté par son armée qui décide, avec la complicité de ses milices, de confier le pouvoir à un des nombreux fils du défunt président.
Le système mis en place depuis 1967 continue de fonctionner à plein régime : il est fait d’un dosage machiavélique de violence politique, d’absence totale de démocratie, d’impunité, de corruption et de pillage systématique des biens publics.
Aussi bien le pouvoir en place que l’opposition, l’institution militaire, la société civile, les média, la diaspora, la communauté internationale… au Togo tout le monde confond allègrement la carte et le territoire.
Le pouvoir se contente de réciter des litanies de mots jolis mais vides de sens : démocratie apaisée, respect des droits humains, développement en cours, retour des investisseurs…
L’opposition clame sa volonté de changement, mais se complait dans son statut d'opposition.
Fagocités, tenus en laisse ou quotidiennement violés par le pouvoir, les média ne sont pas en reste: ils ne peuvent pas jouer leur rôle...
La société civile et la diaspora se font balader, diviser, manipuler…
L’institution militaire, très présente et très pesante dans la politique nationale, parle de réconciliation nationale mais ne cesse de martyriser la population, dans la plus totale impunité.
Quant à la communauté internationale, par son silence et son indifférence, elle se fait objectivement complice d’un régime redoutablement autocratique.
Les élections, organisées depuis les années 90 à la suite du discours de La Baule de François Mitterrand, ne sont ici qu’un simulacre par lequel tout participant n’apporte que sa part de légitimation au pouvoir.
De guerre lasse, ils sont nombreux, tant de la société civile que de l’opposition, ceux qui ont fini par « jeter l’éponge » et accepter dans la honte et le déshonneur, de collaborer avec le pouvoir. Le dernier exemple en date est celui de M. Gilchrist Olympio, auto proclamé « champion de l’opposition historique » …qui vient de se rendre avec armes et bagages à son ennemi d’hier : une capitulation en rase campagne qui a de fortes odeurs de trahison.
Le scrutin de 2010 pour l’élection présidentielle n’a pas dérogé à la règle : fraudes massives, bourrage des urnes, bureaux de vote fantômes, menaces…devant le regard ébahi des observateurs européens.
En résumé, le peuple togolais vit une longue nuit de dupes qui dure depuis 50 ans : découragés et affamés, les Togolais ne pensent alors plus qu’à leur survie.
C’est cette duperie acceptée par tous, comme dans un sordide complot entre le pouvoir, les oppositions, l’institution militaire, la société civile, la communauté internationale… qu’il faut dénoncer pour y mettre un terme.
Pour la première fois sérieusement remise en cause à l’intérieur par des manifestations hebdomadaires géantes, ``boudée'' et isolée à l’extérieur grâce à notre entregent diplomatique, la dictature togolaise est en butte à de réelles difficultés. Elle n’a jamais été aussi fragile et elle le montre par sa fébrilité.
Ce n’est donc pas le moment de relâcher notre pression. Au contraire, c’est le moment que j’ai choisi pour lancer un nouveau parti politique du nom de «SURSAUT», avec l’objectif de rassembler toutes les bonnes volontés sur les valeurs républicaines: liberté, égalité, fraternité, solidarité, justice, laïcité.
Pour réussir mon projet, j’ai besoin de l’aide de tous les démocrates du monde. La république togolaise sera la République de tous, sans distinction d’origine, de race, de sexe, d’appartenance religieuse ou philosophique. 
Kofi Yamgnane

2 commentaires:

  1. En effet!le peuple togolais est laisse a lui meme et cela nous pousse a la question de savoir siles droits de l'homme sont universelles ou pour les pays forts?
    Il revient au Togo et aux togolais de se liberer de la tyrranie du rpt.
    C'est pourquoi il nous faut un dynamisme nouveau, porteur d'espoir et creant les condition de reinvention de l'avenir. La creation d'un parti pour donner corps a ce reve est un espoir manifste et j'en appalle aux togolais et togolaises et surtout la jeunesse a nous rejoindre pour animer ce parti qui enfin va nous liberer.
    Derrick Tamandja

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  2. depuis le début ...

    Kofi
    Je suis dans l'ombre de ton espoir et de ta persévérance depuis le début,
    Je suis dans le souffle de ton endurance et de ta ténacité depuis le début
    Je suis confiante et je sais que tu iras jusqu'au bout de ta mission et que tu vas réussir à relever ton pays de la famine et du découragement
    ... depuis le début que je te connais, je sais
    je sais qu'au travers le feu, le sang, la peine, la terreur, les déchirements, le désespoir, le découragement... au bout, il y a la victoire, la tienne et celle de tous les togolaises et togolais qui te soutiennent dans ta lutte pour relever ton pays, qui croient en toi, qui vont continuer à se soulever, à se battre et à mener le combat, à tes côtés jusqu'à ce que ceux qui ont pris le pouvoir de force tombent à terre et ils vont tomber...

    depuis le début, je suis à tes côtés, de près et de loin

    je suis à ton écoute pour participer à ton projet

    Sabine S.

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