Le
couple Faure – Gilchrist, fini ? Comment le RPT/UNIR a fini avec
l’UFC
Publié
le : jeudi 9 juillet 2015 Source : icilome
A
l’époque, les Amis de Gilchrist Olympio (AGO) criaient sur tous
les toits que c’est un accord de partage du pouvoir avec le RPT.
L’accord, pompeusement qualifié d’historique ou encore de «
paix des braves » devraient, selon eux, leur permettre d’occuper
des postes importants dans le pays.
Comme
des gamins à qui on a promis des biscuits, ils se voyaient déjà
dans la peau du ministre, de directeurs de sociétés d’Etat, de
préfet et autres. Plusieurs fois, Solitoki Esso, à l’époque
ministre de la Fonction publique et signataire de cet accord au nom
du Rassemblement du peuple togolais, est monté au créneau pour
préciser qu’il ne s’agissait pas d’un accord de partage du
pouvoir. Il s’agissait donc d’une simple collaboration entre les
deux parties. L’utilisation de Gilchrist Olympio et de son parti
par le régime RPT/UNIR comme appât pour attirer les partenaires
financiers, a commencé par-là. Mais cela n’a pas suffi à sortir
les AGO de leur euphorie. Les tapages médiatiques entretenus par des
caisses de résonance ont continué.
Quelques
temps après cet accord, le nouveau gouvernement a vu l’entrée de
sept (07) éléments de l’UFC, avec un portefeuille de ministre
d’Etat à Elliott Ohin qui occupait le département des Affaires
étrangères et de la Coopération, même si en réalité, c’est
son prédécesseur, un produit du RPT, qui continuait de faire le
gros du travail. Dans la foulée, Gilchrist Olympio et ses amis ont
déclaré qu’ils changeraient le quotidien des Togolais et
obtiendront les réformes constitutionnelles et institutionnelles six
(06) mois après leur entrée au gouvernement. Aujourd’hui, les
rescapés de l’UFC ne peuvent plus évoquer les réformes
constitutionnelles et institutionnelles. Quelques mois après cet
accord et leur entrée au gouvernement, la désillusion a été
totale. Ils se sont rendus compte que c’est finalement Solitoki
Esso qui a eu raison d’eux, mais ils ne peuvent pas l’avouer
ouvertement, puisqu’étant déjà au pied du mur. A part quelques
agents (membres de l’UFC) parachutés dans les ministères occupés
par les 7 éléments du parti, Gilchrist Olympio n’a plus rien
obtenu pour ses autres amis. La Direction des sociétés d’Etat,
les préfectures et autres ont filé entre les doigts de l’opposant
frelaté qui a vu en 2013, d’autres cadres quitter la barque,
laissant le parti entre les mains des militants de dernières heures
qui font aujourd’hui la pluie et le beau temps. Les réunions du
parti ne se résument qu’à un nombre restreint de membres,
tournant autour de l’actuel secrétaire général, Pierre Djimongou
qui croit détenir le titre foncier du parti.
On
ne compte que deux ministres UFC dans le gouvernement de Selom
Klassou. Là aussi, si le ministère de l’Environnement et des
Ressources forestières, poste occupé par André Johnson est encore
acceptable, nombreux sont ceux qui se posent la question sur le
machin trouvé à Elliott Ohin, ministre auprès du Premier ministre.
Cet ancien pompiste aux Etats Unis a été oublié dans la première
publication de la liste du gouvernement au journal de 13 heures
dimanche dernier sur la TVT. Il a fallu un réajustement de cette
liste pour le retrouver sur la liste publiée un peu plus tard dans
le journal de 20 heures. Comme quoi, Faure Gnassingbé en a déjà
assez de la collaboration avec l’UFC.
En
5 ans de collaboration avec le régime RPT/UNIR, une collaboration
qui n’a profité qu’à Faure Gnassingbé qui a toujours brandi
Gilchrist Olympio devant les partenaires en développement comme un
trophée de guerre, voilà ce qui reste de l’Union des forces de
changement. Un parti en lambeaux, avec la présence de deux ministres
seulement, dont un sans portefeuille dans le nouveau gouvernement; le
reliquat des cadres qui se cherchent et sont obligés de se battre
pour des postes qui n’existent que de nom dans le parti, une
jeunesse du parti prête à en découdre avec la vieille garde. Un
triste crépuscule pour l’UFC qui, jadis, faisait trembler le
pouvoir du général.
Tôt
ou tard, toute trahison se paie au prix fort : Gilchrist est-il
à plaindre ou à moquer ?
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