Lors
d'une manifestation sur le campus universitaire, Folly Satchivi et
Amagbegnon Marius, responsables syndicaux étudiants à l'Université
de Lomé, sont molestés, arrêtés, torturés et jetés en prison
par les autorités politiques. Quelque temps après, le 26 juin 2017,
ils sont déférés devant un tribunal de la « justice
togolaise» afin de répondre du chef d'accusation :
« ...atteinte à l'ordre public... ».
Pourtant
ce régime autocrate ne cesse de dire sur tous les tons que le droit
de manifestation est inscrit dans la « Constitution »
toute virtuelle du pays. Pour donner le change devant les pays qui
les tiennent sous perfusion financière, ces mêmes autorités
annoncent une audience publique à laquelle ont donc naïvement tenté
d'assister : étudiants, journalistes, responsables
d'organisations de défense des droits humains (ODDH), avocats et
autres citoyens.
Bien
mal leur en a pris : le palais de « justice » est
cerné par la police et la gendarmerie, armées jusqu'aux dents :
armes réelles, gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes...etc.
Les témoins présents et les passants sont stupéfaits, indignés,
outrés par le traitement subi par les étudiants, les journalistes,
les responsables des ODDH... repoussés avec une violence digne de
sauvageons : tabassage, injures ordurières, insolence,
humiliations en tous genres. Les brutalités de ces « forces
de désordre et d'insécurité » envers les
manifestants-témoins sont de nature à éloigner encore un peu plus
toute perspective des Togolais de vivre ensemble dans la paix, la
concorde et dans la cohésion sociale.
En
définitive, on apprend que les deux étudiants ont été condamnés
à de la prison avec sursis, un moindre mal qui constitue une
victoire relative du peuple togolais sur ce régime qui emprisonne et
assassine sans raison et que j'ai baptisé très justement du doux
néologisme de « démocrature » parce qu'il
se présente comme une démocratie avec en théorie, tous les
attributs de ce mode de gouvernement, mais sur lesquels Faure
Essozimna Gnassingbé s'assoit allègrement tous les jours, comme il
l'a fait en 2005 lorsque prenant le pouvoir par la force, il s'assit
sans vergogne sur les corps encore fumants de 1100 Togolais et
Togolaises assassinés par ses milices.
Le
Mouvement Patriotique et Populaire SURSAUT se félicite de cette
toute relative victorieuse lutte et appelle les ODDH méprisées, les
avocats bafoués, les étudiants maltraités, les fonctionnaires mal
payés, les médecins mal considérés et abandonnés sans moyens,
les chauffeurs de taxis bafoués, surexploités, rackettés... et
tous les citoyens togolais affamés, mal soignés, mal formés par
ces prédateurs qui détournent, tous les ans, jusqu'à 86% du PIB...
à accentuer la mobilisation : ce régime de poltrons
tortionnaires, avec ou sans ses milices militarisées, n'est en
réalité qu'un « géant aux pieds d'argile »
qui, devant une vraie mobilisation de tout le peuple, s'enfuira la
queue entre les jambes, comme l'ont fait avant lui des régimes bien
plus puissants : Roumanie,Tunisie, Égypte, Burkina-Faso,
Gambie...
Changeons
de vie ! Changeons la vie ! La lutte doit continuer, la
lutte doit s'intensifier !
Esu
nene !
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